alt/indie rock

Molybaron – Something Ominous

3ème album pour les franco-irlandais Molybaron, après un The Mutiny qui avait connu son petit succès critique, succès auquel je n’avais pas réussi à m’associer, franchement dérangé par le timbre vocal du chanteur irlandais Gary Kelly, assez atypique, avec des airs de Serj Tankian mais aussi de chanteur de heavy (ne comptez pas sur moi pour donner un nom) pour un mélange assez particulier. Quand on sait que le groupe cherchait initialement un chanteur avant que Gary ne soit contraint de se résoudre à prendre lui-même le micro, on n’aurait pu douter du bien-fondé de ce choix au final. [...]

Karambolage – Prås

Non, rassurez-vous, ceci n’est pas un album dédié à la très bonne émission d’Arte comparant culture française et allemande (par ailleurs chaudement recommandée et trouvable sur le tube), ce Karambolage-là est un trio danois dont les membres ont notamment évolué chez Bersærk ou Eigengrau (inconnus à mon bataillon). Prås (« muguet »), leur premier album (à la cover discutable) est un improbable mélange d’influences très variées.

Lisatyd – Life is shit and then you die

Jeune quartet parisien né l’an dernier, Lisatyd propose ici son premier EP. Avec son titre aussi caustique que désenchanté, Life is shit and then you die s’inscrit à la croisée de différents genres. En effet, on y retrouve du stoner et du grunge entre deux élans punk et noise. Une volonté de ne pas se cloisonner qui font tout l’intérêt de ces sept titres aux couleurs essentiellement 90’s.

’68 – Yes, and…

Une chose est sûre, c’est toujours très alléchant d’avoir un « this is our heaviest album » comme première déclaration d’un groupe sur la fiche promo de sa nouvelle fournée, mais est-ce bien vrai à chaque fois ? (Vous avez quatre heures). Plus sérieusement, ’68 sort là son quatrième album, toujours sous forme de duo avec l’inénarrable Josh Scogin (chant/guitare, ex-Norma Jean/The Chariot) et le batteur Nikko Yamada (arrivé en 2017), cherchant à nouveau à concilier rock dans sa forme la plus crue et nostalgie chaotique.

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.

Louis Jucker & Le Nouvel Ensemble Contemporain – Suitcase Suite

Vocaliste des énervés Coilguns, Louis Jucker est un électron libre de la scène suisse, touche-à-tout et s’inspirant de très nombreuses sources. Démarrée en 2019, sa nouvelle collaboration avec Le Nouvel Ensemble Contemporain (NEC), ensemble musical basé à la Chaux-de-Fonds (sa ville natale), a pour résultat ce Suitcase Suite, au titre justifiant combien le musicien s’est pris d’affection pour ses valises, dans lesquelles il range ses instruments, chinés, et/ou fabriqués lui-même (que vous pouvez d’ores et déjà admirer sur la cover de l’album).

Foo Fighters – But Here We Are

Rien n’a beaucoup changé dans ma relation avec les Foo Fighters depuis ma seule et unique chronique d’un album du groupe présente sur le zine, le réussi Wasting Light. Les albums insipides ou très moyens se sont succédés (3 albums exactement), et ma déception qui avait disparu avec cet album de 2011, est revenue en force. Et ce n’est pas l’actualité récente du groupe qui me donnait un quelconque espoir que cela change puisque celle-ci a été marquée par la tragédie, dans les grandes largeurs qui plus est, avec rien de moins que le décès (par overdose) en mars [...]

Diplomatic Immunity – No Weather, No Cry, The Desert Don’t Lie

Si la déprime post-vacances d’été vous prend, voici le genre d’album qu’il vous faut pour retrouver la pêche ! Le trio danois Diplomatic Immunity sait en effet y faire en matière d’énergie. Combinant des influences outre-Manche et outre-Atlantique, le rock du groupe d’Aarhus ne cherche aucune prise de tête ni complication, simplement jouer du gros rock, simple et efficace.

Movements – RUCKUS!

Troisième album pour les californiens Movements, au nom vous rappelant peut-être une participation au Fixed It All de Paerish. En effet, son chanteur Patrick Miranda apparait sur le titre « You & I » des parisiens, et même si l’approche musicale des deux groupes n’est pas exactement la même, il existe une réelle filiation entre les deux groupes, au point par exemple de sortir leur dernier album le même jour (coïncidence).