black metal

Krallice – Loüm

Loüm est le septième album de Krallice.
A-t-on encore besoin de présenter les New-Yorkais ? Vous me direz, une chronique c’est quand même un peu fait pour ça, et vous n’aurez pas tout à fait tort. Mais parler d’un groupe atypique demande une approche atypique. Dans ce sens, si vous ne connaissez pas du tout Krallice, je vous invite à écouter immédiatement Wretched Wisdom, le premier titre de leur premier album éponyme sorti en 2008.

Slowly Building Weapons – Sunbirds

En 2007, Slowly Building Weapons faisait une entrée en fanfare dans la scène hardcore australienne avec Nausicää, premier album dévastateur de « big-chord-core » (étiquette autoproclamée) mixant chaos et extrême. Des promesses à l’époque totalement balayées lorsque le groupe annonçait la fin de ses activités seulement un an après avoir livré cette bombe. Dix ans plus tard, c’est avec surprise qu’Art As Catharsis annonce le retour du gang de Sydney avec un second album tout aussi méchant que son prédécesseur mais aux champs beaucoup plus ouverts.

Calques – Civilizing

Nouveau venu chez Sentient Ruin Laboratories, Calques est une mystérieuse entité (apparemment à deux têtes) débarquant de nulle part, un peu comme la majorité des groupes sortant sur ce label. En fouillant un peu, on découvre que ce jeune duo possède un passif punk hardcore et indus, et qu’il a donc décidé de se mettre au black metal. En résulte Civilizing, premier effort grésillant, cru et malsain, pas avare en expérimentations et au caractère déjà bien affirmé !

Dawn Ray’d – The Unlawful Assembly

Le black metal est souvent perçu comme un style à l’écriture un peu prévisible avec ses clichés parlant de noirceur, du Malin, de la nature ou encore de la mort. Certes, je généralise de manière un peu simpliste mais force est de constater que ces thèmes sont très récurrents. Les britanniques de Dawn Ray’d ont su se sortir de ces lieux communs dès leurs débuts, ainsi un EP comme A Thorn, A Blight (2015) avait réussi à se distinguer de la masse en traitant de thèmes davantage politiques comme les inégalités sociales, la lutte des classes et la révolution.

Nesseria – Cette érosion de nous-mêmes

2017 est une année charnière pour Nesseria, le groupe orléanais actif depuis 2003 a récemment bouleversé son line-up en accueillant en ses rangs un nouveau vocaliste. Un changement d’effectif qui aura une énorme répercussion dans Cette érosion de nous-mêmes, leur troisième album long-format qui creuse un fossé de taille avec les albums précédents…

Moral Void – Deprive

La formule « crust + black metal » est l’une des tendances fortes de ces dernières années, il faut avouer que cette combinaison de styles contient ce qu’il faut pour appâter l’amateur d’extrémisme musical: de la vitesse, de l’agressivité, le tout baigné dans un univers so dark. Venant de Chicago, Moral Void est un trio, pas si nouveau dans le game. Fondé en 2012, le groupe a en effet derrière lui deux EPs de très bonne facture, ainsi qu’un split avec un autre groupe jouant plus ou moins dans la même cour: Young And In The Way.

Pyrrhon – What Passes For Survival

Pyrrhon est un groupe vraiment à part dans le monde du death metal, n’hésitant pas à briser les codes autant que les structures, au point même d’improviser pendant ses sessions d’enregistrement (comme ce fut le cas de deux des quatre titres de Running Out Of Skin, son dernier EP en date sorti l’an dernier). Les quatre new-yorkais sont de retour cette année avec un nouveau long-format, leur troisième, conservant leurs habitudes destructrices, leur incroyable technique instrumentale ainsi que leur constante volonté de repousser les limites de l’écoutable…

Hell – S/T

Cela fait quelques années que ce groupe originaire de Salem fait parler de lui (des EPs, puis des splits, notamment avec Thou ou Mizmor, des membres de ces derniers étant d’ailleurs musiciens de session). Sa provenance tout comme son nom annoncent la couleur, Hell est infernal, Hell fait peur. Pour son premier full-length, le diablotin aux manettes (car oui, c’est le one-man band d’un mystérieux gaillard répondant aux initiales M.S.W.) ne déroge pas à la règle, coulant un béton armé putréfié dans nos conduits auditifs…