dark/doom metal

Vale – Burden Of Sight

Deux ans après avoir sorti sa démo, Vale passe aux choses sérieuses en sortant Burden Of Sight, premier album qui vient s’ajouter au catalogue de l’excellent label The Flenser (Have A Nice Life, Street Sects etc.). Le groupe californien comprenant des membres d’Abstracter, Atrament ou encore Ulthar, délivre un blackened crust basé sur des riffs en trémolo picking, des rythmiques principalement dans le rouge et une vocaliste aux cris stridents. Le tableau idéal pour passer un bon moment !

Wykan – Brigid – Of The Night

« Pink Floyd meeting Black Sabbath meeting Mayhem« , c’est par cette étrange mais alléchante description que Wykan aime se décrire. Le groupe quebecois fondé en 2017 est en effet adepte des mélanges, le doom psychédélique côtoyant le stoner rock, le heavy blues et donc le black metal. Un an après Solace, leur premier EP, le quartet montréalais remet le couvert avec ce Brigid – Of The Night, pour trois nouveaux titres mouvementés.

Suspiral – Chasm

Composé de membres actifs au sein de l’underground espagnol, Suspiral est un mystérieux duo ayant décidé de mêler le black/death metal le plus raw et malsain à des éléments psychédéliques voire issus du krautrock. En résulte ce Chasm, nouvel album prenant la suite de leur Delve Into The Mysteries Of Transcendance (2016), premier jet qui nous infligeait déjà un beau bordel auditif !

Green Oracle – S/T

Trio italien débuté en Toscane en 2013, Green Oracle est un groupe de stoner/doom revendiquant ses influences chamaniques et ésotériques. En résulte ce premier album pour Argonauta Records où trois titres fleuves nous dictent la marche à suivre pour apprécier au mieux son écoute: Please. Do. Hallucinogens.

Symbolical – Allegory of Death

Petit rattrapage de 2018 qui m’a été soufflé à l’oreille, et m’a permis de constater que j’étais passé complètement à côté de Symbolical, groupe polonais qui oeuvre depuis 2013 dans un death metal certainement inspiré de certains de ses compatriotes, au premier rang desquels, sans surprise, Behemoth.

Moloch – Love Songs

Très productif ces dernières années, Moloch s’est surtout signalé par ses très nombreux splits sortis avec des groupes évoluant autour de la scène sludge/hardcore, avec parmi eux quelques pointures telles que Thou, Rot In Hell ou encore Cloud Rat. Faisant suite à A Bad Place, très bon premier LP sorti l’an dernier, ce nouvel EP aurait pu sortir en collaboration avec un autre groupe, sauf que les anglais ont décidé de la jouer perso afin de délivrer deux histoires d’amour rimant forcément avec violence et douleur.

Mammoth Weed Wizard Bastard – Yn Ol I Annwn

Quatrième sortie pour les anglais de Mammoth Weed Wizard Bastard, valeur montante du stoner doom à forte tendances psychédéliques. Yn Ol I Annwn marque en réalité le troisième chapitre entamé en 2015 avec Noeth Ac Anoeth, et cet ultime volume se révèle comme un sacré voyage sensoriel, entre galaxies lointaines, substances plus ou moins toxiques, passages atmosphériques voire tristounets.

Fange – Punir

Après nous avoir gratifié d’artworks morbides mais laissant faire l’imagination sur Purge (2014) puis sur Pourrissoir (2017), Fange passe au concret avec celui de Punir, qu’on pourrait qualifier de « mort-bide » cette fois. La représentation de ce gars décapité s’étant lui-même éviscéré repousse autant qu’il intrigue. Et si avec ce gros indice graphique, on s’attendait à ce que les limites audibles soient à nouveau repoussées, Fange surprend avec sa nouvelle approche…

Helevorn – Aamamata

Helevorn tient son nom d’un lac dans le Simarillion de Tolkien et vient d’Espagne (contrairement à ce que son titre d’album laissait paraître, j’aurais pensé à un groupe finlandais de prime abord). Le groupe s’est formé il y a déjà vingt ans et a sorti trois albums et une démo avant ce Aamamata. Œuvrant dans un doom metal allant chercher du côté gothique de la force, les espagnols nous ramènent pendant quasiment une heure dans le sillage de groupes comme Swallow The Sun, Theatre Of Tragedy ou encore Draconian.

Miscarriage – Imminent Horror

Vous connaissez le goregrind, ce sous-genre souvent débile du death metal avec ses voix pitchées au maximum et aux grooves souvent entraînants. Eh bien Miscarriage part sur ce style mais en diminue drastiquement la vitesse pour que l’on atteigne celle du sludge/doom. En résulte donc un mélange inédit, dans le genre « on repousse les limites le plus loin possible », la nouvelle signature de Sentient Ruin Laboratories, et son album Imminent Horror (portant très bien son nom, autant au niveau sonore que visuellement) devraient faire date au milieu du roster déjà infernal du label californien.