dreampop/shoegaze

Glitterer – Life Is Not A Lesson

Déjà deux ans que le très bon Looking Through The Shades est sorti, c’est fou comme le temps passe vite (en même temps est-ce que 2020 a vraiment existé ?) ! Ned Russin aka Glitterer revient donc avec un Life Is Not A Lesson exactement dans les mêmes tonalités que son prédécesseur, composé de titres oscillant entre fausse naïveté et déprime passagère, tous aussi efficaces les uns que les autres.

Radio Supernova – Takaisin

La scène indé finlandaise de ses dernières années est en train doucement mais surement de devenir un incontournable musical absolu. De l’hyperactive reine de la pop psyché et prog Litku Klemetti, en passant par les artistes folks pop Laura Moisio et Rosita Luu ainsi que la petite perle de noise pop Lauluja ihmisistä ja eläimistä de Henna Emilia & Houreet, Radio Supernova s’inscrit parfaitement dans cette dynamique nationale. En effet ils débarquent en 2019 après deux singles avec leur premier LP Tähtiin et comment dire que ce dernier fut plus qu’une révélation, il combinait toutes les facettes historiques du [...]

Future Faces – Euphoria

Quasiment quatre ans après s’être Revolté de fort belle manière (quoiqu’un peu brièvement), Future Faces sombre dans l’euphorie. Toujours chez Throatruiner (qui semble délaisser les groupes énervés ces derniers temps – en ayant sorti le premier Palecoal en début d’année), le trio suisse livre avec Euphoria un premier long-format assez différent de l’EP le précédent.
Malgré son titre, la mélancolie apparaît toujours comme fil rouge chez Future Faces mais elle va être ici exprimée avec un son beaucoup plus dense et riche. Les textures et effets n’hésitent plus à s’étendre avec un surplus de force et une atmosphère nostalgico-80’s [...]

Baume – Mon être, tu ne le vis pas

Les amateurs du projet l’auront déjà remarqué mais Baume a radicalement changé de visage depuis ses débuts il y a quelques années. Le post-black metal (autrement dit blackgaze) a peu à peu disparu au profit d’une optique plus expérimentale, faisant cohabiter des éléments venus de l’electro, de la poésie quasiment slam (pas sa version death) et autres atmosphères shoegaze (matérialisé sur Août Approche, sorti l’an dernier). Aujourd’hui sort Mon être, tu ne le vis pas, nouvel EP qui ouvre encore davantage le spectre développé par Gaëtan Juif, toujours maître à bord du projet.

Moonworshipper – 13 Fullmoon Nights Of Loneliness

Etonnant décalage entre cette cover WTF et le style autoproclamé par Moonworshipper. Quand on dit faire de l’ « ultraviolent suicidal doom metal », on aurait pu s’attendre à un artwork aux tonalités plus sombres que cette simple photo d’un gars en polo sur un fond automnal (qu’on aurait davantage vu pour un album de rock un peu arty). Mais cela a le mérite d’interpeler l’auditeur, et c’est apparemment ce que recherche cette jeune formation française qui souhaite tout autant nous perturber au niveau musical.

Baical – Funeral Party

La nouvelle génération du post-punk semble bien active Outre-Rhin. Après le sympathique premier jet de Rope Sect, voici celui de Baical quelques mois plus tard (sorti en novembre dernier dans l’indifférence générale), trio de Leipzig qui nous entraîne dans une mélancolie communicative mais un peu plus sucrée que leurs compatriotes. En effet, ce Funeral Party possède une vraie touche new wave popisante enrobant idéalement l’optique goth/années 80 so dark pour un mélange nostalgique plutôt irrésistible.

Mini-chroniques de fin d’année, la seconde vague…

Et c’est reparti pour une seconde vague de mini-chroniques, une fois encore voici quelques albums qui ont marqué d’une manière plus ou moins forte cette si spéciale année 2020, qui, malgré ses conditions, a livré pas mal de bonnes choses à se mettre dans les oreilles, voyez plutôt…
Crowning – Survival Sickness (Zegema Beach Records)

Mené par le chanteur des excellents Frail Hands, Crowning est un jeune groupe mélangeant screamo et (emo)violence pour un cocktail survitaminé tous nerfs dehors. Les courtes dix-huit minutes de ce nouvel album (faisant suite à quelques splits et Eps) passent bien vite, déversant [...]

Mini-chroniques de fin d’année, la première vague…

La fin de l’année approche à (trop) grands pas et force est de constater que de nombreux albums de l’année 2020 ne figurent pas (encore) sur votre webzine favori. Manque de temps ou d’inspiration (voire les deux), voici quelques oubliés/découvertes de 2020 valant le détour sous forme de mini-chroniques. Et comme on dit pour le covid, il y aura d’autres vagues bientôt, prenez soin de vous !

Soft Kill – Dead Kids R.I.P. City

Portland, la capitale de l’Oregon a toujours eu de nombreux représentants sur la scène rock ou alternative, d’Agalloch à Grails en passant par Red Fang, la ville s’est toujours trouvée à la pointe des tendances. Pourtant, derrière l’apparence hipster dégagée par la ville se cachent aussi des vies brisées et/ou désespérées qui tentent d’exister dans une ville gentrifiée. Des vies que Soft Kill a décidé de « célébrer » le temps de ce nouvel album au titre évocateur: Dead Kids R.I.P. City.

Slowly Building Weapons – Echos

Trois ans après l’incroyable Sunbirds, les australiens (l’un d’eux étant basé au Japon) de Slowly Building Weapons font enfin leur retour avec un nouvel album sous le bras. Echos est ce qu’on pourrait communément appeler « l’album de la maturité », il tranche en tout cas diamétralement avec ce que le groupe avait produit jusqu’alors. Réputé par son sens de la créativité immergé dans un écrin de violence (leur son contenant une large palette d’influences avec des éléments provenant du hardcore, du black metal ou encore du sludge), le trio bouleverse les codes qu’il avait installés jusqu’alors en s’orientant ici vers [...]