emo/screamo/noise

Street Sects – End Position

Après deux EPs (Gentrification I et II), les texans Street Sects ont attiré l’œil (via des artworks originaux, très BD alternative dans l’âme) et les oreilles du public et du très bon label The Flenser (Have A Nice Life, Sannhet…), structure sur laquelle sort End Position, premier long-format du duo Leo Ashline/Shaun Ringsmuth.

Unyielding Love – The Sweat Of Augury

Un peu de sauvagerie pure en provenance de Belfast, ça vous branche ? (oui, elle figure même sur la cover la branche, trolol !) Car en dépit de son nom (qui signifie littéralement « Amour Inébranlable »), Unyielding Love donne dans tout l’inverse, un déversement de haine survoltée entre blasts, chaos, larsens. Pour schématiser, on a là de l’extrémisme musical qui se pare de bruits parasites pour faire mal aux conduits auditifs, et finalement aussi au reste de ton pauvre petit corps.

Diploid – Is God Up There?

Si vous êtes amateurs de découvertes de groupes originaux made in Australia, vous vous devez de vous pencher sur Art As Catharsis, label qui s’impose sans bruit depuis quelques années, ayant permis les sorties de groupes de haute qualité dans des styles très divers tels que Serious Beak (expérimental/post/prog), We Lost The Sea (post-rock), Dumbsaint (post-metal) ou encore Siberian Hell Sounds (chaoscore/powerviolence) et le groupe qui nous intéresse aujourd’hui: Diploid.

Touché Amoré – Stage Four

Certes leur patronyme peut prêter à sourire et même à se gausser, mais les américains de Touché Amoré savent y faire lorsqu’il s’agit de montrer à quel point le hardcore (sa frange la plus mélodique évidemment) peut être beau et foutrement émotionnel. Cet album qui traite de la mort et du deuil fait référence sur tous les titres à la mort de la mère du chanteur Jérémy Bolm, des suites d’un cancer (d’où le titre, Stage 4 donc). On sent une vraie sincérité dans le propos et une puissance émotionnelle non feinte. La plupart des titres de l’album sont au [...]

My Iron Lung – Learn To Leave

Deux ans après Relief, les californiens de My Iron Lung remettent le couvert avec un nouvel album pile dans la même lignée, mais contenant quelques nouveaux éléments. Donc si vous êtes réfractaire au hardcore allant parfois verser dans le tristounet screamo comme dans les mélodies davantage emo, bah pas de chance pour vous, c’est exactement ce dont on a affaire dans ce Learn To Leave !

The Brave – Epoch

Bring Me The Horizon est un groupe qui a évolué avec son époque. De ses débuts Myspace-deathcore, la bande à Oli Sykes a ensuite muté vers un hardcore/metal plus ouvert sur les parties mélodiques au point de carrément virer ensuite dans une direction plus pop, re-au point même d’ajouter des parties electro sur leur dernier album. Pourquoi je parle de Bring Me The Horizon alors que cette chronique n’est pas de ce groupe ? Tout simplement parce que The Brave semble tellement admirer le groupe anglais qu’il nous en livre une version copie quasi conforme…

Gif From God – …Defragmented…Reformatted

Mélanger screamo/emo violence et grindcore semble passé de mode, la plupart de ces groupes « mélangeurs » ayant tout dit en début des années 2000 (remember Reversal Of Man, Love Lost But Not Forgotten ou encore Some Girls). Quelques rares groupes comme I Hate Joanna Lumley tentent de perpétuer ce genre de mix ces dernières années mais cela reste loin de l’effervescence Myspacienne qu’il y avait alors. .Gif From God débarque donc de Richmond, Virginie, avec un premier album en « name your price » rappelant au bon souvenir de cette scène mélangeant folie et agression.

Masada – S/T

Masada est l’un des projets de John Zorn (accompagné de Joey Baron, Greg Cohen et Dave Douglas), actif entre 1994 et 1997 sous ce nom (trois ans durant lesquels dix albums studio ont été produits), avant d’en changer au fur de la valse des participants. Alors, le premier Masada se serait-il reformé ? Raté, cela n’a rien à voir, il s’agit là d’un homonyme (hommage ?) venant d’Allemagne et officiant dans un emo/screamo à l’ancienne.

No Vale Nada – Demain

Trio formé en 2009, No Vale Nada cultive une part de mystère en ne situant pas sa provenance (« une partie de la France dont on ignore la localisation précise ») et en n’indiquant que leurs initiales en guise d’identité. Du mystère et un peu d’appréhension en découvrant la cover que Demain, une gueule cassée, que dis-je carrément ravagée, soit l’état dans lequel il faut s’attendre de finir après l’écoute de cet album ?

Remote – Resilient

Trois ans. C’est le temps qu’il a fallu à Remote pour donner une suite à leur deux sorties de 2013, un premier album (Starving Blaze And Hollow Shades) enchaîné par un split avec les norvégiens Barren Womb. Le groupe parisien, composé de membres de Quartier Rouge et de HKY, a pris son temps pour bien laisser maturer la rage qui l’anime habituellement, cela donne Resilient, second album de mathcore au grain noisy qui ne fait pas semblant d’être en colère !