emo/screamo/noise

Better Lovers – God Made Me An Animal

C’est toujours un crève-cœur quand des groupes ayant un statut d’exception et à la riche discographie se séparent. Celle de The Dillinger Escape Plan est déjà digérée tandis que celle d’Every Time I Die, plus récente, s’est faite de manière assez curieuse (mon collègue Krakou y revient brièvement sur sa chronique de Radical, ultime album du groupe). Better Lovers vient donc raviver la flamme de ces deux groupes puisque l’on retrouve le charismatique Greg Puciato accompagné par les musiciens d’Every Time I Die et du guitariste/producteur Will Putney (End, Fit For An Autopsy) sur ce premier EP.

Flycatcher – Stunt

Originaire du New Jersey, Flycatcher est un groupe s’étant déjà signalé sur deux albums (Other Things en 2018 et Songs For Strangers l’année suivante) avant de prendre un peu plus de temps avant de sortir ce Stunt. Biberonné au grunge, l’emo et à la pop-punk de la fin des 90’s/début des 2000’s, le quartet propose sur cet EP cinq nouveaux titres aux mélodies particulièrement entêtantes.
Et ça démarre par un excellent « Games » où nostalgie pop à l’ancienne et refrain accrocheur ne font qu’un dans une atmosphère glissant toute seule. « Always Selfish » poursuit dans les mêmes parages, quoique plus énergiques [...]

Clot – Grief Tethers

Jeune groupe d’Atlanta formé l’an dernier, Clot débarque avec un premier album intitulé Grief Tethers. Sur ce dernier, le quintet se réapproprie le grindcore en lui adjoignant de nombreux à-côtés, tant des instruments parfois incongrus comme un saxo ou une clarinette basse (difficilement décelables au milieu du bordel) ou encore des synthés pour quelques effets noise.

Agriculture – S/T

Jeune formation de L.A au nom particulièrement random étant apparue l’an dernier avec un premier EP (The Circle Chant), Agriculture pourrait bien devenir un très gros groupe avec ce premier album éponyme. Une raison à cela: cette approche primitive et dramatique du post black metal/blackgaze/ce que vous voulez (que les californiens nomment ici « ecstatic black metal ») qui fait forcément écho à Yellow Eyes ou surtout aux débuts de Liturgy er de Deafheaven.

Cel Damage – No Volume

Empruntant son nom à un jeu vidéo, Cel Damage est une formation californienne révélée par l’excellent Mathcore Index (AKA la bible du chaos). Ayant sorti pas mal d’EPs et singles durant sa carrière (douze en dix ans, ça c’est du ratio !), le quartet débarque avec un « véritable » premier album sur Silent Pendulum Records (Black Sheep Wall, Meth.), « véritable » entre guillemets car celui-ci dépasse à peine le quart d’heure… pour quatorze titres.

Øjne – Sogno #3

Ayant connu une belle effervescence screamo au début des années 2000 avec l’avènement de groupes comme Raein ou La Quiete – ces derniers semblant désormais en pause indéterminée (ou définitive ?) – c’est un peu le calme plat dans la scène italienne depuis. Pourtant Øjne a repris le flambeau avec emphase depuis quelques années, renouant avec cette tradition de nerfs et de mélodies sur fond de vocaux arrachés et de spoken words dans la langue de Dante, fortement réussie sur Prima Che Tutto Bruci (excellentissime album sorti en 2017).

Soulkeeper – Holy Design

Alors celui-là, je ne l’avais pas vu venir ! Derrière sa cover aussi bariolée qu’énigmatique se cache l’une des claques les plus excitantes de l’année, point barre. Soulkeeper vient de Minneapolis (Minnesota) et sort avec ce Holy Design son premier album (suite a deux EPs) venant plier le game en matière de chaos.

Trophy Eyes – Suicide And Sunshine

Trophy Eyes a toujours choisi l’entre-deux, proposant depuis ses débuts (il y a dix ans tout pile) une combinaison personnelle de hardcore à tendance mélodique et de pop-punk, un mélange osé (ou casse-gueule) que le groupe australien a su imposer, notamment sur le très bon Chemical Miracle que mon collegue Krakou avait encensé à l’époque de sa sortie. Depuis, un changement de line-up est arrivé durant la confection de ce quatrième album avec le départ du guitariste fondateur Andrew Hallett, suppléé par Josh Campiao (Hellions).

Maridia – Mouth Of Ruin

Jeune formation originaire de Suède, Maridia débarque avec ce Mouth Of Ruin, premier EP autoproduit. Basé entre Stockholm et Umeå, deux villes assez éloignées, le groupe fonctionne donc en « télétravail » mais sans faire ressentir cette distance tant ces débuts sonnent viscéraux.