indus/cybermetal

Lord of the Lost – Blood & Glitter

Blood & Glitter, 12ème album (et encore je ne compte pas les versions instrumentales) des allemands de Lord of the Lost, aurait pu se retrouver dans la rubrique des oubliés de 2022 et factuellement il est effectivement sorti en 2022, mais le 30 décembre, après avoir été annoncé moins d’une semaine plus tôt seulement. Une sortie surprise donc, qui aura probablement été beaucoup plus écoutée début 2023.
Pour autant me concernant ce groupe ne m’avait jusque-là pas vraiment marqué, et sa dernière sortie en date, le double album Judas (sorti en juillet 2021) m’avait même passablement emmerdé globalement malgré [...]

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.

Deathtrippa – Deathtrippa SZN

Comme le metalcore premier du nom ou le néo metal d’antan, la scène cybergrind connait ces dernières années un certain renouveau (plus confidentiel certes) grâce à des groupes comme Thotcrime ou Zombieshark! qui ont remis au goût du jour cette « rencontre » entre vociférations et machines. Deathtrippa débarque à son tour de sa Nouvelle Zélande natale avec sa propre version du style…

Isolant – Drain

Huit ans après Oblivion (que vous avez sûrement oublié, hohoho !), Isolant reprend enfin du service. Le trio mené par Max Furst (basse/guitare/claviers – Malleus, ex-Morne, unique rescapé du line-up d’origine) a depuis connu un gros revirement de troupe. Accueillant des habitués de chez Sentient Ruin Laboratories, Mattia Alagna (Abstracter, Atrament) au chant et l’espagnol Miguel Souto (Suspiral) aux machines, cette version 2.0 du projet en reprend finalement les grandes lignes mais en propose une version encore plus ouverte et intéressante.

Uranium – An Exacting Punishment

Découvert avec l’effroyable Wormboiler (2021), Uranium fait déjà son retour avec un nouvel EP cinq-titres tout aussi difficile d’accès. Comme son prédécesseur, An Exacting Punishment interroge notre perception dès sa pochette où l’on distingue une tête (?) sous ces restes d’effondrement. Musicalement aussi, on peut rester perplexe devant ces sons distordus modelés par AA (seul maître à bord), bien décidé à nous étouffer sous ces émanations malsaines.

OTDHR – Maraud

Originaire de Bordeaux, OTDHR (version simplifiée de On The Damned Human Race, tout un programme !) est un groupe qui semble apprécier l’obscurité et les formes abstraites. A l’image de la mystérieuse cover de Maraud, son premier album, le quartet joue une musique insaisissable, presque évanescente, ce par cette volonté d’alterner phases ambient/drone/expérimentales et déchainement de violence.

Fragile Figures – Anemoia

Deux ans après la découverte Silent Scars, Fragile Figures fait son retour avec un second opus de post-rock qui n’en est pas réellement tant le duo colmarien l’accommode à sa propre sauce. En effet, le duo composé de Kai Reznik (guitares, machines) et Julien Judd (basse) était alors parvenu à sortir des poncifs du genre en injectant de fortes atmosphères dégageant une sorte d’intrigue hypnotique alternant avec des passages plus tendus où l’indus prend le dessus, ce sera aussi le cas avec cet Anemoia.

Bloodbox – Post Human Disorder

Vous n’en pouvez plus d’attendre le nouveau Slipknot ? Avant la chronique de demain (Krakou est sur le coup), voici un groupe masqué tout aussi fan de boucan, mais bien plus que les neuf de l’Iowa en réalité ! Fondé en 2001 en Irlande, Bloodbox s’est relocalisé en Nouvelle-Zélande avant d’être silencieux pendant vingt longues années (le premier album Structure Against Self étant sorti en 2002), un silence enfin terminé puisque le trio fait son retour dans le plus grand des fracas !

Candy – Heaven Is Here

Débarqués en grande pompe chez Relapse avec un EP beaucoup trop frugal (Super-Stare – 2019), Candy se sera fait attendre trois ans pour livrer ce Heaven Is Here. Mais au pays de Candy, le paradis que nous promet ici le groupe de Richmond a vraiment tout pour aller de l’autre côté, dans les tréfonds de l’enfer.