jazz/experimental

Tuhaf – Mere Guld

Amateurs de métissage musical, Mere Guld devrait fortement vous intéresser ! Pour son premier long-format (suivant l’EP Gölgeden – 2019), le groupe danois Tuhaf propose une musique très personnelle, reposant notamment sur la personnalité de sa chanteuse. Berrin Bas est en effet d’origine turque et insuffle un caractère oriental (notamment de folk anatolien) à la musique de Tuhaf tout en la mixant avec des éléments rock et jazz (entre autres).

Dreadnought – The Endless

Quartet originaire de Denver, Dreadnought est une formation qui n’a jamais caché ses ambitions musicales depuis ses débuts en 2012. Avec quatre albums à son actif (avant celui-ci), le groupe mené par la chanteuse/guitariste Kelly Schilling a toujours cherché à mélanger les sensations grâce à différents emprunts montrant un spectre très large: doom, progressif, folk, post-rock mais aussi black metal et jazz sont ainsi assimilés pour un résultat tout personnel.

Non Serviam – We Are Nothing But Your Krill

Quelques semaines après le premier album de Biollante marquant leur collaboration avec le collectif de rappeurs Gobscrew, Non Serviam n’a pas attendu bien longtemps pour se remettre au boulot de son côté. We Are Nothing But Your Krill possède l’appellation « mini-album » bien qu’il dure la bagatelle de 43 minutes(pile poil, les durées des morceaux étant arrondies), le collectif parisien anonyme nous y fait replonger dans leur univers si particulier.
Après une courte intro intrigante, « O My Whale » débute réellement dans un énorme fracas. La fibre black metal de Non Serviam apparait ici en bonne place côtoyant toujours ces phases [...]

Playlist de milieu d’année 2022 – Soft

Milieu d’année 2022, ma productivité en termes de chronique de disques étant proche du néant, j’ai décidé de m’y prendre autrement et de me rabattre sur des articles plus généraux et en particulier de faire un point sur ce milieu d’année au niveau sorties avec des playlists de morceaux qui m’auront le plus touché sur ces 6 premiers mois de 2022.
J’ai commencé par lister des morceaux, mais ça partait dans tous les sens, donc au final, je me suis dit que 3 playlists auraient plus de sens, déjà plus de cohérence musicale et ça permettrait à quiconque ayant [...]

Minipony – Ajna

Mon petit poney est tout mignon mais saviez-vous qu’il avait des tendances carnivores et schizophrènes ? Car derrière le nom incongru de ce groupe équatorien, se cache un trio mené par la charismatique chanteuse Emilia Moncayo (qu’on avait déjà croisé dans le projet dub/doom Blackwood, chroniqué ici il y a quelques années), accompagnée par le guitariste Amadeus Galiano et par le batteur Filippo Brandimarte. Auteur du surprenant « Imago » (2017), le trio vient lui donner une suite, enregistré pas par n’importe qui puisque c’est au Silver Cord Studio sous la houlette de son illustre propriétaire Joe Duplantier (Gojira).

Cremation Lily – Dreams Drenched In Static

Cremation Lily, c’est le projet d’un certain Zen Zsigo, mec pas si zen que ça puisqu’il dort très peu et souffre apparemment de dépression. Mais derrière l’aspect négatif de cette info se cache une créativité et surtout une incroyable productivité (comme l’attestent les très nombreuses sorties qu’on peut trouver sur son Bandcamp, ainsi que sa participation à de nombreux collectifs comme BLACKCLOUDSUMMONER par exemple) du gaillard. Pour Dreams Drenched In Static, il quitte même l’autoproduction en signant chez The Flenser, label réputé notamment pour avoir Have A Nice Life ou Planning For Burial dans son roster.

Biollante – J’espère Que Tu Danseras Quelque Part

Biollante, après avoir été adversaire de Godzilla, c’est la rencontre de Non Serviam et de Gobscrew. Si l’on a déjà croisé le chemin des premiers, expérimentateurs sonores faisant se côtoyer de très nombreux styles ensemble, c’est la première fois que j’entends parler de Gobscrew, collectif de rappeurs parisiens à l’état d’esprit nihiliste apparemment en phase avec leurs nouveaux (?) potes.

Idol Of Fear – Trespasser

Quand ton black metal s’ouvre à d’autres genres, autant l’appeler « expérimental ». C’est via ce constat que les canadiens d’Idol Of Fear ont sûrement trouvé leur étiquette. Ce quartet actif depuis onze ans et ayant sorti deux albums avant ce Trespasser part en effet d’une base black metal mais y intègre divers éléments venant principalement du doom, quelques arrangements pour l’ambiance (forcément occulte), mais aussi quelques emprunts progressifs que l’on trouve habituellement dans le sludge/post-metal.