metal/hardcore

Kava Hu – Carnivore

Kava Hu, ce sont trois allemands (dont deux frères) qui ont un beau jour décidé de jouer une musique à la fois brutale, technique et uuuultra lourde. Après deux EP (ou un EP en deux parties, Tales From The Dark Side: part I et II, sortis respectivement en 2013 et 2018), le trio revient avec Carnivore, un premier long-format qui ne laissera pas indifférent les fans de breakdowns alliés à un peu de complexité.

Gideon – More Power. More Pain

Après un Out Of Control aux contours néo metal ayant un peu décontenancé les fans du groupe (mais qui n’est pas un si mauvais album pour autant !), Gideon vient diminuer un peu les doses de collier à piques et de baggy (au profit de santiags et d’un stetson, nouveau look du barbu chanteur Daniel McWhorter) et revient en direction de ses premières amours: le bon gros metalcore des familles.

MuffDiver – CTRL + P

Quintet toulousain déjà auteur de l’EP Till The Dusk Of Scars (2017), MuffDiver aura attendu presque six ans pour lui donner une suite que voici. CTRL + P poursuit donc dans leur version personnelle de ce son typiquement « southern », empruntant autant au stoner, au blues ou à la scène rock/metal ricaine des 90’s.

Basil’s Kite – Shooting Tsars

Quartet australien actif depuis 2013 portant comme patronyme le nom d’un titre de Cap’n Jazz, Basil’s Kite joue une mixture toute personnelle de post-hardcore, math rock et hardcore chaotique, matérialisée par un Shooting Tsars forcément très secoué et blindé d’humour (« Baroque Obama ») et d’inattendu ! Résultat de six années de conception retardée par de multiples changements de line-up et par une certaine pandémie, Shooting Tsars vient surtout enfin affirmer la volonté du groupe de faire partir leur math rock vers des contrées plus brutales.

Suplex – A Stage, An Altar

Débarquant de sa Californie natale (Santa Rosa plus précisément), voici Suplex, jeune quintet qui entend bien vous soulever comme le mouvement du même nom (pour ceux qui l’ignorent, un suplex est un mouvement venant du catch, appelé aussi « souplesse » chez nous). Après une première démo (1 titre) sortie en 2021, le groupe sort un nouvel EP avec A Stage, An Altar, condensé de tout plein de sous-genres du hardcore, plutôt bien équilibrés.

Fange – Privation

Fange est de ces groupes qui ont su, album après album, faire évoluer leur son sans pour autant le dénaturer. Parti d’un sludge/doom flirtant avec le stoner sur Poisse (2014), le groupe breton a inséré depuis quelques bonnes rasades d’indus à sa tambouille (affirmées depuis Punir – 2019), magnifiant le climat de malaise qu’il affectionne tant. Le trio devenu aujourd’hui quartet débarque donc avec ce Privation, apogée d’un concept (sonore comme visuel, le double-clip visible ci-dessous est une véritable claque) lui faisant prendre une toute nouvelle dimension.

Graphic Nature – A Mind Waiting To Die

Quasiment un an que l’EP New Skin est sorti, c’est qu’on les avait presque oubliés ces jeunes anglais de Graphic Nature ! Puis les revoilà avec un premier album bien garni de treize pistes (dix morceaux en réalité, puisqu’on a une intro et deux interludes), donnant une extension bienvenue à leur néo metalcore, toujours aussi énervé.
Car Graphic Nature n’a pas mis d’eau dans son vin, bien au contraire ! Sonnant toujours comme un mélange équilibré de Slipknot (époque 1999) et de Vein.fm, le groupe britannique fait dans l’agressivité constante sur ce premier long-format, se refusant de succomber aux [...]