Styles

Obsolete Theory – Mudness

Actif depuis 2010, Obsolete Theory aura attendu huit ans avant de sortir un premier véritable album (ils ont seulement sorti une démo et deux singles entre-temps). Du temps pour affiner son identité sonore et surtout composer au millimètre près ce Mudness, un titre qui aurait pu présager d’un album de stoner voire de sludge, or les italiens ont préféré explorer le metal extrême sous presque toutes ses formes, notamment du black, du death et du doom avec un rendu on ne peut plus massif.

Zeal & Ardor – Stranger Fruit

Le premier album de Zeal & Ardor réalisé par le suisse Manuel Gagneux comme une sorte de réponse à un défi lancé sur les réseaux sociaux (allier black metal et musique noire gospel), était devenu un petit phénomène dont on a pas mal parlé sur Internet, entre 2016 et 2017 (l’album ayant été ressorti par le label après le succès en mode « indépendant »). Alors qui dit phénomène et « hype » (toutes proportions gardées) dit aussi « division » entre pro et anti.

Launder – Pink Cloud

Nouvelle tête du style shoegaze/dreampop américain, Launder repose sur les épaules d’un certain John Cudlip, jeune homme ayant débuté la musique en débarquant à L.A. suite à une rencontre avec Jackson Phillips de Day Wave (groupe d’indie/synthpop californien). Pour son premier EP, Cudlip a su s’entourer, notamment de Zachary Cole Smith (guitariste de DIIV) et de la chanteuse frenchie Soko, tous trois plongeant ce Pink Cloud dans un bain totalement 80’s.

Ghost – Prequelle

Après les Papa Emeritus qui se sont succédés sur les 3 premiers albums de Ghost, Tobias Forge leader désormais officiellement affiché comme tel, a décidé de créer un nouveau personnage en même temps que ce nouvel album. C’est donc derrière les traits du cardinal Copia que le suédois va cette fois se cacher aux yeux de tous sur ce nouvel album de son entité Ghost, intitulé Prequelle. Un personnage qu’on découvre largement dans le clip du premier single de l’album « Rats », et qui a davantage des airs de mafioso des enfers cette fois. Jugez plutôt.

Clegane – Funeral At Sea

Les amateurs de Game Of Thrones auront reconnu le patronyme, Clegane est une jeune formation parisienne née en 2016. Après avoir sorti une démo l’année suivante, le trio revient avec un premier full-length de seulement cinq titres, cependant des titres oscillant entre sept et dix minutes ! Avec de telles durées, on ne s’attendait pas à du grind expéditif bien entendu, non ici la lenteur doom mène les débats, sauf que Clegane s’emploie à se forger une personnalité…

Rained In – Demo 2018

En attendant un nouvel album de Defeater (apparemment prévu pour début 2019), Derek Archambault, son chanteur, se fait plaisir en formant un nouveau groupe en compagnie de collègues de chez Cruel Hand et Vanna. Rained In signe donc une première démo cinq titres marquée par son énergie et l’aspect pêchu de ses riffs.

Mire – Shed

Dans la famille « claques venues de nulle part » ou plus exactement en l’occurrence de Denver, le duo Mire se pose là. Quand on pense duo américain qui fait du death, on aura tôt fait de penser aux excellents Slugdge (surtout qu’ils ont sorti rien de moins que l’un des albums de l’année en 2018) et même si musicalement on ne décèle pas d’influence directe des uns sur les autres, Mire réussissent comme Slugdge à proposer une musique fantastique qu’il ne sera pas aisé de décrire avec précision.

Bridge Burner – Null Apostle

Mini-bémol d’entrée en découvrant le visuel de ce Null Apostle, la trop forte ressemblance de la cover avec celle de Cette Erosion de Nous-Mêmes de Nesseria (toutes deux réalisées par Alex Eckman-Lawn qui a un peu trop recyclé ses idées/couleurs à mon goût) font partir sur un léger apriori. Un détail qui va heureusement être balayé par le son qu’il contient ! Découvert en 2015 avec l’EP Mantras Of Self-Loathing, Bridge Burner revient avec un premier long-format suite à sa signature sur l’excellent label australien Art As Catharsis. Désormais un peu plus exposés, les néo-zélandais reprennent les choses là [...]

Dance Gavin Dance – Artificial Selection

Apparu en plein milieu de la frénésie Myspace et de ses new friend requests (c’est-à-dire en 2005), Dance Gavin Dance a connu de nombreux mouvements de line-up mais a tenu bon malgré cela. Le style du groupe n’a néanmoins pas tellement évolué, faisant se côtoyer les mélodies émotionnelles du post-hardcore/emo US grand public avec des séquences mathcore/screamo sacrément virulentes. La recette est donc intacte sur ce Artificial Selection, huitième album studio du groupe de Sacramento.

Novae Militiae – Gash’khalah

Après avoir fait ses courses un peu partout dans le monde, on attendait le moment où Sentient Ruin s’arrêterait par chez nous. Eh bien le moment est arrivé ! Novae Militiae est un groupe de black metal débuté à Paris en 2009, aucune info sur ses membres (mais je mettrais ma main à couper qu’ils jouent déjà dans d’autres groupes établis) mais le groupe a déjà sorti un EP (Affliction Of The Divine – 2011) et ce Gash’khalah une première fois en 2017 chez Goathorned Productions.