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Karambolage – Prås

Non, rassurez-vous, ceci n’est pas un album dédié à la très bonne émission d’Arte comparant culture française et allemande (par ailleurs chaudement recommandée et trouvable sur le tube), ce Karambolage-là est un trio danois dont les membres ont notamment évolué chez Bersærk ou Eigengrau (inconnus à mon bataillon). Prås (« muguet »), leur premier album (à la cover discutable) est un improbable mélange d’influences très variées.

Alkaloid – Numen

Numen est le troisième album d’Alkaloid, groupe initialement conçu comme un side project par des musiciens allemands ayant été membres de Necrophagist, Obscura et Dark Fortress – entre autres-. Je suis amateur de ces groupes et fan de ce projet depuis le début, d’autant que ces gars semblent utiliser Alkaloid pour produire leurs compositions les plus expérimentales et progressives, et la présence de Morean (chanteur de Dark Fortress) apporte une touche unique à leur musique, étant capable de voix variées, des growls les plus profonds à des voix claires originales.
Le groupe de nouveau avec cet album mélange des [...]

Lisatyd – Life is shit and then you die

Jeune quartet parisien né l’an dernier, Lisatyd propose ici son premier EP. Avec son titre aussi caustique que désenchanté, Life is shit and then you die s’inscrit à la croisée de différents genres. En effet, on y retrouve du stoner et du grunge entre deux élans punk et noise. Une volonté de ne pas se cloisonner qui font tout l’intérêt de ces sept titres aux couleurs essentiellement 90’s.

Karras – We Poison Their Young

Trio expérimenté constitué de Yann Heurtaux (guitare, Mass Hysteria), Etienne Sarthou (batterie, ex-Aqme, Deliverance) et Diego Janson (chant/basse, Sickbag), Karras est actif depuis 2017 et compte déjà un album à son actif (None More Heretic – 2020). Pour leur seconde offrande, le groupe s’est à nouveau amplement inspiré de L’Exorciste, film culte a qui le groupe doit d’ailleurs son nom puisque le personnage du prêtre se nomme Damien Karras.

Bear – Vanta

Ils ne rendent décidément pas la tâche du chroniqueur facile ces belges… et c’était d’ailleurs déjà le cas avec leur précédent album Propaganda. Un album que j’avais trouvé assez intéressant, mais qui m’avait au final quelque peu perdu dans ce mélange de genres que je n’arrivais jamais à cerner exactement. Et c’est encore le cas sur ce 5ème album, Vanta, à la différence près que j’ai cette fois particulièrement accroché à la proposition du groupe, ce qui me motive aujourd’hui à trouver quelques mots à poser dessus. Autant être clair, le groupe a beau parler de « Progressive Hardcore » pour [...]

Primordial – How It Ends

Déjà plus de 5 ans ont passé depuis la sortie du précédent album des irlandais de Primordial, le très bon Exile Amongst the Ruins. Je dois dire que je nourrissais quand même personnellement une légère appréhension à l’entame de l’écoute de ce nouvel album, car si j’ai beaucoup aimé le cru 2018 des irlandais, je n’oublie pas que je n’ai pas toujours été conquis par le groupe, certains albums m’ayant laissé clairement au bord du chemin. C’était ainsi le cas des deux albums ayant succédé au mythique To The Nameless Dead, le pourtant très bon Redemption at the Puritan’s [...]

’68 – Yes, and…

Une chose est sûre, c’est toujours très alléchant d’avoir un « this is our heaviest album » comme première déclaration d’un groupe sur la fiche promo de sa nouvelle fournée, mais est-ce bien vrai à chaque fois ? (Vous avez quatre heures). Plus sérieusement, ’68 sort là son quatrième album, toujours sous forme de duo avec l’inénarrable Josh Scogin (chant/guitare, ex-Norma Jean/The Chariot) et le batteur Nikko Yamada (arrivé en 2017), cherchant à nouveau à concilier rock dans sa forme la plus crue et nostalgie chaotique.

Nature Morte – Oddity

Deux ans après le très bon Messe Basse, Nature Morte fait son retour avec un troisième album, cette fois sur le label nantais Frozen Records (Gravekult…). Oddity installe donc une nouvelle fois son mix personnel de black metal, shoegaze et autres trucs en « post », aux contrastes aussi multiples que les émotions. Et même si les couleurs de la cover peuvent rappeler le Sunbather de Deafheaven, le trio parisien parvient à se démarquer parmi la « masse » de groupes du genre.

Harm’s Way – Common Suffering

Mine de rien, Posthuman, le dernier véritable album de Harm’s Way remonte à déjà cinq ans (si l’on excepte les rééditions de ce dernier puis d’Isolation), ce qui fait quand même un moment ! Et si le groupe (enfin surtout son vocaliste) est devenu malgré lui un meme via une collection de vidéos plutôt amusantes, Common Suffering vient remettre les choses à leur place en délivrant un hardcore bien énervé, baigné de noirceur et d’ambiances indus.

Unspkble – Reconstruction

Composé de musiciens ayant déjà pas mal roulé leur bosse dans différents milieux musicaux (punk, noise et bien d’autres), Unspkble est né à Montpellier il y a quelques années avec l’envie de faire du post-punk à sa manière. Se réappropriant les mélodies issues des années 80 mais avec un son bien actuel (avec en prime un mastering de l’éminent Alan Douches, connu pour son taf avec Converge, Brutus ou encore Hatebreed, excusez du peu !), le quartet signe là un remarquable premier album.