Styles

Cold World – Dedicated to Babies Who Came Feet First

« Dedicated to babies who came feet first ! » lance Raekwon durant le refrain du remix de « Can it be all so simple » de Only built for Cuban linx part 1. Le hardcore n’a jamais été étranger aux références hip hop, il existe des groupes mélangeant les deux cultures, tels que Downset, Biohazard ou E-Town Concrete, mais jamais le mélange des deux n’aura été aussi bien mené que sur ce disque où l’on ne peut pas parler de fusion mais de confrontation réussie des deux cultures.
L’intro et l’outro ainsi que « Leave a message » 1 et 2 sont colorées [...]

Aucan – Dna Ep

Le premier d’album d’Aucan avait été plutôt remarqué à sa sortie en 2008, proposant un math-rock rappelant Battles, sans pour autant passer pour une pâle copie sans intérêt, et ce, grâce à des touches de synthés bien vues. Le trio opère pourtant sur ce nouvel EP une mutation vers une musique encore plus électronique, lorgnant vers le dubstep et le dark ambient.
Les trois italiens ont en effet décidé de mettre en avant les synthés, laissant tout de même les guitares marquer des rythmiques syncopées et une vraie batterie donner plus d’impact qu’une vulgaire boîte à rythmes. Les cinq [...]

Keelhaul – Keelhaul’s Triumphant Return to Obscurity

A force de devoir pratiquer le jargon administrativo-administratif quotidiennement, je ne sais plus commencer correctement cette chronique, sinon en avouant que j’ai trouvé absolument magnifique la parodie de réunion de management de la pochette de ce dernier Keelhaul avec les inscriptions « Our strengths / Our opportunities » sur un paper-board façon brain storming.
Keelhaul’s triumphant return to obscurity n’est pas leur meilleur album, loin de là. On pourra même remarquer qu’ils s’empâtent légèrement sur Bandolero de Perros de Maiz, qu’ils sont moins percutants, moins massifs, peut être moins rapides que par le passé et qu’ils ont même placé [...]

Kilo – Lock the Dogs Out

Ouf. Une fois l’écoute de Lock The Dogs Out, premier album longue durée de Kilo, on est rassuré. Le groupe a en effet la bonne idée d’avoir complètement lâché l’horrible penchant pour la pop-rock pourrie qu’on retrouvait sur l’EP du groupe chroniqué dans nos pages. Pour rappel, Kilo avait proposé sur cette première sortie, d’excellents morceaux bien agressifs et bizarrement, arrivant comme un cheveu sur la soupe, deux horreurs, « Slow » et « Helpless », qu’on aurait pu voir figurer sur un album de Pleymo ou Kyo. Je terminais ma chronique en souhaitant que le groupe se concentre [...]

Living Corpse – Metaphysical Collapse

Décrit comme un groupe de thrash-core, Living Corpse n’a de core qu’un tempo rapide et de thrash pas grand-chose. Plus At the Gates que The Haunted, le metal de ces italiens file de titre en titre sans laisser de trace. Il y aurait bien deux passages sympathiques, la conclusion de « Zero is the zenith of the sun » et de « Supplying my lust », mais ils disparaissent bien trop rapidement pour faire grande impression. Le registre vocal du hurleur est bien maigre de même que ses lignes de textes, aussi interchangeables que les riffs qui les accompagnent. Les cymbales atténuent aussi [...]

Rise To Fall – Restore the Balance

Dès l’intro au clavier du premier titre le genre est déjà défini : Death mélodique à la Soilwork, entre Natural born chaos et Figure number five. D’origine espagnole, ce jeune groupe ne déroge pas aux canons définis par les Suédois. Leur musique est seulement moins mélodique, et aussi largement moins efficace, pour de nombreuses raisons. Le chanteur n’est tout d’abord pas aussi apte au chant clair mais use plutôt de growls sans se risquer à des élans mélodiques qu’il ne pourrait tenir. Les mélodies s’évaporent donc à peine jouées et les parties plus puissantes sont étouffées par une batterie [...]

Presence Of Soul – Blinds

Les groupes japonais sont tout autant capables de transcender leurs influences que de leur rendre hommage. Le premier morceau de rock and roll japonais fut une reprise de Bill Halley, « Mambo rock », par Peggy Hayama (cf. Japrocksampler de Julian Cope) en 1955 tandis qu’en 1968, la première représentante de la scène expérimentale japonaise à infiltré le monde du rock and roll occidental, Yoko Ono, créait un album avec rien de moins qu’un des musiciens rock les plus révérés de toute l’histoire, John Lennon.
Entre ces deux extrêmes se trouve des groupes pour qui l’originalité n’est pas une priorité sans [...]

Death By Stereo – Death Is My Only Friend

Death By Stereo, revoilà des vieux de la vieille dont je n’avais plus entendu parler depuis le bon vieux temps du punk mélodique à écouter sur son skate (déjà 12 ans d’existence mine de rien !). Eux leur punk, ils le mélangeaient à un hardcore rugueux mais mélodique. Oui j’en parle à l’imparfait car beaucoup de temps est passé depuis leurs débuts et si le groupe continue de parler d’honnêteté et de travail d’éthique, on a bien du mal à le croire en écoutant ce Death Is My Only Friend.
De l’eau a coulé sous les ponts et la [...]

Cityscover – Split With Last Exit to Brooklyn

Jouant deux styles de hardcore différent, Cityscover et Last Exit to Broolyn ont malheureusement un point commun : être handicapé par leur chanteur. Ce symptôme se manifeste de manière différente chez l’un et l’autre comme l’exposé suivant va l’expliquer:
Cityscover joue un hardcore moderne mâtiné de punk rappelant par moment Verse. Les riffs et les mélodies sont efficaces mais la batterie n’appuie pas assez le rythme avec la caisse claire et préfère jouer sur des cymbales qui envahissent le mix. Le chanteur est quant à lui beaucoup trop monotone pour impliquer l’auditeur dans les chansons. Un point noir majeur [...]

Microfilm – The Bay of Future Passed

Pour leur troisième album, les poitevins de Microfilm n’ont pas souhaité changer leur approche musicale qui résulte d’un mélange de post-rock et de samples de dialogues tirés de divers films et, chose inédite ici, de documentaires. D’un côté strictement musical, le post-rock distillé par le groupe reste dans la constante développée dans ses deux précédents albums, c’est-à-dire limpide et subtil dans ses arrangements. Les arpèges semblent cependant rester plus volontiers au coeur de rythmiques raffinées et plus posées, avec un parti pris semblant désormais moins tourné vers le trop attendu crescendo facile. Enfin il en demeure tout de même [...]