Styles

So Hideous – None But a Pure Heart Can Sing

Après six ans d’absence (suite à Laurestine), So Hideous sort enfin de l’autoproduction en signant sur le label de Michael Kadnar (pas n’importe qui puisqu’il est le batteur de The Number Twelve Looks Like You et de Downfall Of Gaia): Silent Pendulum Records. Et pour l’occasion le « label manager » a intégré le groupe derrière les fûts en même temps que le bassiste DJ Scully (Black Table). Une revue d’effectif qui ne modifie en rien les ambitions musicales de So Hideous, bien décidé à faire cohabiter post-black metal et orchestrations dans un même écrin.

Anti Ritual – Expel The Leeches

2009 paraît si loin, il y a de ça douze ans (déjà !), je débutais sur Eklektik et écrivais la chronique du fabuleux Söndra & Härska des suédois Totalt Jävla Mörker, pépite de crust hardcore qui mélangeait alors fureur extrême et mélodies épiques. Si le groupe s’est fait discret depuis, il a tout de même sorti un honorable court EP en 2015, mais celui-ci n’atteignait pas la majesté de ce second album. Mais alors pourquoi je parle de ce groupe aujourd’hui sur la chronique d’Anti Ritual ? Parce que les danois viennent de sortir ce qui aurait pu être [...]

Traitrs – Horses In The Abattoir

Duo canadien formé en 2015 par Sean-Patrick Nolan et Shawn Tucker du côté de Toronto, Traitrs possède déjà une discographie bien riche avec trois albums – Rites And Rituals (2016), Heretic (2017) et Butcher’s Coin (2018) – ainsi que deux EPs. Quelque part entre coldwave et gothic rock à l’ancienne jusqu’alors (ça cite autant The Cure, Bauhaus que The Sisters Of Mercy), le duo connait un nouveau départ avec ce Horses In The Abattoir en se focalisant désormais davantage sur les ambiances synthétiques.

1914 – Where Fear And Weapons Meet

Pour ceux qui n’auraient pas croisé leur nom ces dernières années (deux albums précèdent celui-ci), 1914 est un groupe ukrainien basant sa musique sur la Première Guerre Mondiale, poussant même le concept jusqu’à revêtir des costumes de soldats de l’époque et à se nommer d’après des matricules. Mais plus qu’un simple folklore patriotique, 1914 permet surtout de se replonger dans des dates phares de ce conflit sur fond d’un black/death metal très bien foutu.

Burial Dance – Structures

Composé de membres de la crème du screamo US (The Saddest Landscape, Capacities) et du post rock (Au Revoir), Burial Dance débarque avec Structures, second EP (après A Shadow / A Vessel, livré il y a deux ans), sortant chez les très bons Moment Of Collapse Records (Suffocate For Fuck Sake, Hexis, Closet Witch ou encore Vi som älskade varandra så mycket).

In Solastalgia, Either Way – Morii

In Solastalgia, Either Way est le projet d’un canadien, Jean-Philippe Hébert, dont le fruit du boulot de longues années est enfin dévoilé avec ce Morii. Il faut dire que cet album n’est pas un simple album de post-rock comme un autre puisqu’il traite des idées du philosophe australien Glenn Albrecht, spécialiste de l’environnement et créateur du terme « solastalgie », soit l’état de souffrance et de détresse psychique créée par les changements environnementaux.

Fuoco Fatuo – Backwater & Obsidian Katabasis

Alors que Profound Lore a sorti Obsidian Katabasis il y a quelques mois, voilà que Sentient Ruin Laboratories met les bouchées doubles en ressortant cet album en compagnie de son prédécesseur Backwater (2017), soit non pas une mais deux heures de doom/death parmi le plus intense qui soit ! Car les italiens de Fuoco Fatuo savent y faire en matière d’installation de climat ultra oppressant et claustrophobique.

cursetheknife – Thank You For Being Here

Jeune pousse originaire d’Oklahoma City, cursetheknife débarque avec un premier album se réappropriant un style ayant fait un gros comeback ces dernières années: le shoegaze. Et s’il parait délicat aujourd’hui de sonner original avec ces riffs et textures emblématiques des 80’s/90’s, ce trio réussit à sonner totalement frais.

Parlor – Comments

Habitué à une sortie tous les deux ans (Zamizdat, premier EP en 2017, Softly, premier album en 2019), Parlor est un groupe parisien semblant aimer organiser son temps, comme sa musique ? Tout le contraire en réalité puisque le groupe déverse un hardcore chaotique partant dans de très nombreuses directions.

Bière Noire – Pièce Secrète

Si Satan (le groupe) a déposé les armes il y a quelques temps, Throatruiner a apparemment tenu à garder contact avec eux, notamment son chanteur. Léo Vittoz, autrefois leader du groupe de black’n punk grenoblois, fait donc ses débuts en solo sous le nom de Bière Noire avec ce Pièce Secrète (qui a toutefois été précédé de deux EPs). Il apparaît ici sous un nouveau jour, un peu moins porté sur la folie (quoique ?) mais toujours expérimental.
Bière Noire tranche directement au niveau sonore, résolument lo-fi (l’enregistrement et le mix sont maison mais le mastering est signé Michael [...]