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Holy Monitor – Southern Lights

Pourtant très prolifique depuis sa création en 2015 avec de multiples EP et deux long-formats avant celui-ci, Holy Monitor n’avait jamais croisé ma route avant que l’un de ses membres me propose récemment de chroniquer ce Southern Lights. L’explication vient probablement du fait que j’écoute assez rarement de groupes affiliés au krautrock ou space rock, styles où le groupe grec incorpore des influences psychédéliques et ambient, problème que je vais désormais combler car ce troisième album est une vraie bouffée d’air frais.

Future Faces – Euphoria

Quasiment quatre ans après s’être Revolté de fort belle manière (quoiqu’un peu brièvement), Future Faces sombre dans l’euphorie. Toujours chez Throatruiner (qui semble délaisser les groupes énervés ces derniers temps – en ayant sorti le premier Palecoal en début d’année), le trio suisse livre avec Euphoria un premier long-format assez différent de l’EP le précédent.
Malgré son titre, la mélancolie apparaît toujours comme fil rouge chez Future Faces mais elle va être ici exprimée avec un son beaucoup plus dense et riche. Les textures et effets n’hésitent plus à s’étendre avec un surplus de force et une atmosphère nostalgico-80’s [...]

Baume – Mon être, tu ne le vis pas

Les amateurs du projet l’auront déjà remarqué mais Baume a radicalement changé de visage depuis ses débuts il y a quelques années. Le post-black metal (autrement dit blackgaze) a peu à peu disparu au profit d’une optique plus expérimentale, faisant cohabiter des éléments venus de l’electro, de la poésie quasiment slam (pas sa version death) et autres atmosphères shoegaze (matérialisé sur Août Approche, sorti l’an dernier). Aujourd’hui sort Mon être, tu ne le vis pas, nouvel EP qui ouvre encore davantage le spectre développé par Gaëtan Juif, toujours maître à bord du projet.

Novae Militiae – Topheth

Sorti dans un premier temps l’an dernier sur Goathorned Productions, Topheth sort à nouveau sur Sentient Ruin Laboratories, soit le même processus que pour Gash’Khalah, le premier album de Novae Militiae. Le projet anonyme français nous offre aussi une nouvelle cover dans les mêmes tonalités rouges et noires, sauf que l’aspect religieux du premier album semble cette fois s’immerger encore plus dans un magma horrifique.

My Own Private Alaska – Let This Rope Cross All The Lands

Autrefois considéré comme une véritable « next big thing », My Own Private Alaska (aka MOPA) s’est pourtant éclipsé aussi vite qu’il est apparu. Un concept unique de screamo accompagné de piano sur un EP percutant, suivi par un premier album (Amen – 2010) enregistré par un certain Ross Robinson (Slipknot, At The Drive-In etc.), tout était là pour maintenir le groupe toulousain au sommet.

Stiriah – Into The Depths

2021 est déjà bien entamé, les sorties se multiplient déjà alors que 2020 n’a pas fini de nous livrer ses albums ! Celui-là date de décembre dernier, sorti dans une relative confidentialité mais qui a de quoi titiller les gens en mal de black mélodique. Stiriah est un quartet allemand (de Berlin) qui a connu une première vie (entre 2007 et 2011) puis qui s’est réactivé trois ans plus tard pour livrer un EP (Night Falls – 2015) et un album (Aurora – 2017) avant ce Into The Depths, sortant une fois encore en autoprod.

Scepter Of Eligos – Inverted Illusions

Trio originaire de Denver, Scepter Of Eligos est un trio annonçant jouer du « psychedelic metal of death » (plus précisément un mix de doom, de death et de metal psychédélique, mais vous vous en doutiez sûrement) avec un panel d’influences assez large tel que Crowbar, Incantation, Celtic Frost ou encore Grave. Des influences qui s’amalgament pourtant entre elles pour donner ce Inverted Illusions, premier album autoproduit au son bien maousse.

Terminal Bliss – Brute Err/ata

Tirant son nom d’après un (apparemment) navet avec Luke Perry, Terminal Bliss est un tout jeune groupe né l’année dernière mais dont les membres sont d’illustres figures de la scène punk/hardcore: on retrouve en effet au chant Cris Crude aka Chris Taylor (Pg.99, Malady, Pygmy Lush), son frère Mike à la guitare (mêmes groupes), Adam Juresko à la basse (City Of Caterpillar) et Ryan Parrish à la batterie (Darkest Hour, Iron Reagan, City Of Caterpillar), bref une solide compo d’équipe complétée par un certain Matt Michel (Majority Rule) à la prod.

Proudhon – The Damaged Bodies

Originaire de Besançon, ce jeune groupe de death/grind a décidé de porter le nom de Pierre-Joseph Proudhon, enfant du pays et précurseur de l’anarchisme. Et si le punk apparaît naturellement comme le mouvement musical qui s’allie naturellement avec ce courant, le groupe opte pour une approche beaucoup plus radicale: du death grind aussi brutal qu’expéditif !