Chroniqueur

marc

Je donne mon avis pas très éclairé sur des disques que j'aime bien ou je dis du mal de disques que j'aime un peu moins. Cet avis n'engage que moi-même, ma conscience et mon chat, vous êtes libres de ne pas être d'accord (quoique...) et de venir en discuter dans les commentaires afin que je vous convainque que vous vous trompez.

marc a écrit 38 articles sur Eklektik.

Unsane – Visqueen

Malgré tout ce que j’ai pu dire dans mes chroniques précédentes, on a beau être au printemps, ce n’est pas non plus l’extase infinie : les personnes de petite taille obtiennent des fonctions à la tête de l’Etat, le temps se dégrade et les filles aux jupes courtes ressortent les vestes qu’elles n’hésitent pas à vous coller ensuite en travers de la gueule, trop c’est trop, on remise les albums de pop légère sur les étagères et on ressort les armes lourdes que l’on a oublié d’affûter, tout hébété que l’on était par le bonheur imbécile et fugace de [...]

The Shins – Wincing the Night Away

J’évoquais dans la chronique de The End avec la délicatesse qui me caractérise les joies inestimables du printemps. Peut-on cependant légitimement, sincèrement même, écouter avec la même ferveur infatigable autant de disques de black-post-drone-machin-noise alors que par la fenêtre ouverte parviennent aux oreilles les chants des oiseaux et les rires cristallins des enfants tandis que les doux rayons du soleil baignent une nuque que caresse le voluptueux zéphire printanier? Je dis non.
Wincing the night away de The Shins est l’album parfait pour chanter à tue tête son insouciance juvénile (Australia, hommage rendu aux Beach Boys), pour se vautrer [...]

The End – Elementary

marc :C’est plus fort que moi, le printemps me met de bonne humeur, tandis que les jours s’allongent, l’odeur de l’herbe fraîchement coupée, les jeunes filles en jupe et la perspective de pouvoir dormir tel le lézard commun au soleil pour faire rougir ma peau d’aspirine me rendent particulièrement léger et frivole. Ce n’est pas qu’un détail. Il y a 15 jours, j’aurais publié en guise de chronique du dernier The End une diatribe pleine de fiel, de haine et d’appels à la vengeance à côté de laquelle les fatwas du mollah Omar auraient ressemblé à une histoire de [...]

Ahleuchatistas – What You Will

J’avoue que j’ai eu du mal à boucler cette chronique, parce que ce What You Will est aussi compliqué à expliquer et à décrire qu’il est difficile de déchiffrer le nom du groupe. Ah – Leu – Cha – Tis – Tas, voila qui augure parfaitement du bordel qui guette le misérable auditeur qui s’apprête à écouter le disque. Je n’étais pas malin l’an dernier, quelques euros en poche, des cernes jusqu’aux genoux, cette pochette qui m’a accroché le regard, le conseil redoutable d’un vendeur, une écoute en diagonale du premier titre sur une borne, et me voilà parti [...]

Mistaken Element – Engraved in Memory

Certains ont sans doute plus écouté Meshuggah que d’autres, et cela s’entend très fort dans leur musique. Celui qui les déteste n’aura aucune chance de tomber amoureux de Mistaken Element, et même le fan le plus ardent du groupe suédois risque de manifester sa lassitude à l’égard d’une descendance trop respectueuse de l’héritage musical et trop scolaire dans sa réappropriation. La question se pose toujours plus au fil des sorties : où s’arrête l’influence et où commence le plagiat ? La réponse semble assez évidente pour un groupe comme ???? qui aurait dû s’appeler « Papier calque », mais [...]

Gantz – La Chambre des Morts

Etrangement, Gantz a été qualifié d’ « Isis français » dans quelques publications, comparaison contestable pour qui a jeté une oreille sur Les jours se suivent et ne se ressemblent pas, qui évoquait alors plus une certaine tradition du screamo à la française avec bon goût, en dehors de ces textes parfois déclamés ou parlés assez risibles – n’est pas Apollinaire qui veut.
Dans La chambre des morts les musiciens ont concilié, ou plutôt ont essayé de concilier – c’est bien là le problème-, la fureur et l’intensité quasi tragiques de son screamo déviant parfois vers le post-hxc à [...]

« La ligne noire » de Christophe Grangé

Soyons francs, on voyait depuis quelques temps déjà la production de Christophe Grangé décliner assez régulièrement, sans que l’on puisse prédire qu’il publierait lui aussi un jour un navet parfait. C’est désormais chose faite avec La ligne noire qui consacre une certaine persévérance de l’auteur sur le chemin de médiocrité. Tout n’avait pourtant pas si mal commencé, Les rivières pourpres étaient pourtant à l’époque une bonne transposition française des thrillers américains, mêlant ce qu’il faut d’hémoglobine, de violence et de mysticisme glauque pour finalement séduire, avant que la suite de la production ne régresse inexorablement pour aboutir à ce [...]

Trepalium – Alchemik Clockwork of Disorder

Honnêtement, je ne m’attendais pas à telle fête en découvrant le nouvel album de Trepalium, déçu que j’avais été du précédent album, Through the absurd, qui malgré ses belles promesses ne parvenait à soulever qu’un enthousiasme morose en moi, trop de riffs thrash/death éculés, et trop de clins d’œil appuyés à Gojira servis par une production médiocre, dommage. Ces réticences ont été balayées dès le premier titre, « Decease my life ». Le son est énorme, à la fois massif et précis, et met parfaitement en valeur les guitares et la batterie, qui cette fois ci ne sonne pas comme [...]

Appollonia – Demo

Appollonia, jeune groupe de la région Bordelaise, est à ranger parmi les bonnes surprises de cette année 2005. Pour faire très court et très réducteur, le groupe joue dans un registre relativement proche du post hardcore planant d’Isis ou Cult Of Luna, auxquels il mêle des parties plus calmes, limite pop, voire même des parties acoustiques. (Oui, tu as lu post hardcore/Isis/Cult of Luna dans la même phrase, n’oublie de mettre les mots « hype » et «pas original » dans les commentaires pour montrer que tu t’y connais).
Pour un premier effort, ce qui frappe d’entrée est la [...]

Vile – The New Age of Chaos

Agencer l’ordre des pistes d’un disque est un art fin et délicat qui relève parfois du bluff pur et simple ou de l’esbroufe. La preuve en est ici avec The new age of chaos de Vile, 3 premières pistes énormes, puis plus rien, ou plus grand-chose. Pour ce qui est du registre dans lequel Vile évolue, un simple coup d’œil à la pochette suffira à satisfaire la curiosité : un globe tranché en deux par un cimeterre, dont l’un des deux hémisphères contient – ô finesse, ô raffinement suprêmes – une cervelle.
Musicalement, ça démarre très fort, [...]