#2020

Te Ruki – E Tika Mateu

Du black metal polynésien, vous n’en rêviez peut-être pas, Te Ruki l’ont pourtant fait. Enregistrés à Tahiti et mixés en France les 5 titres d’E Tika Mateu n’ont pourtant pas grand chose d’ensoleillé, à l’image de la pochette qui donne le ton.
On se situe ici dans un registre à la croisée des chemins entre un Hate Forest (notamment pour les vocaux bien puissants et rugis d’Aroma qui tient aussi la guitare) et Rotting Christ, pour le côté très mélodique, puissant, et même épique, qui se dégage des compos du groupe à l’image du superbe « E Vero Teie » qui [...]

Moonworshipper – 13 Fullmoon Nights Of Loneliness

Etonnant décalage entre cette cover WTF et le style autoproclamé par Moonworshipper. Quand on dit faire de l’ « ultraviolent suicidal doom metal », on aurait pu s’attendre à un artwork aux tonalités plus sombres que cette simple photo d’un gars en polo sur un fond automnal (qu’on aurait davantage vu pour un album de rock un peu arty). Mais cela a le mérite d’interpeler l’auditeur, et c’est apparemment ce que recherche cette jeune formation française qui souhaite tout autant nous perturber au niveau musical.

McClane – F.H.T.H-1

Quelques mois seulement après l’énorme Sale Contre Tous, McClane fait son retour avec non pas 58 minutes pour vivre mais un nouvel EP trois titres. F.H.T.H-1 reprend peu ou prou les même éléments que son grand frère mais y ajoute quelques doses de nouveautés. Le gaillard l’annonce lui-même: « Enter the synthphonic rave metal era ».

Baical – Funeral Party

La nouvelle génération du post-punk semble bien active Outre-Rhin. Après le sympathique premier jet de Rope Sect, voici celui de Baical quelques mois plus tard (sorti en novembre dernier dans l’indifférence générale), trio de Leipzig qui nous entraîne dans une mélancolie communicative mais un peu plus sucrée que leurs compatriotes. En effet, ce Funeral Party possède une vraie touche new wave popisante enrobant idéalement l’optique goth/années 80 so dark pour un mélange nostalgique plutôt irrésistible.

Storm Orchestra – Storm Orchestra (EP)

Les parisiens de Storm Orchestra livrent avec leur premier EP (sorti en 2020) une bien chouette carte de visite dont on espère qu’elle sera la promesse de belles choses à venir. Officiant dans un rock alternatif musclé (sans aucune influence disco contrairement à ce que la pochette mensongère pourrait faire imaginer) qui n’oublie pas pour autant l’émotion à l’image de ce « The Shining of my Soul » qui commence en tapant fort, avant de laisser place à un refrain plutôt mélancolique, ou au contraire plus loin de « Call » qui joue la carte de la fausse balade qui sort les muscles [...]

Ceremonial Bloodbath – The Tides Of Blood

Toujours très inspiré quand il s’agit de dénicher des groupes repoussant les limites de la violence sonore, Sentient Ruin s’est cette fois-ci promené du côté de Vancouver et y a découvert au fin fond d’une caverne (c’est apparemment dans ces coins-là qu’ils aiment chercher) Ceremonial Bloodbath, quartet formé en 2015 autour de membres de Nightfucker, Encoffinate, Ahna ou encore Radioactive Vomit, soient des habitués de la scène UG canadienne. Ils ont ici uni leurs forces afin de matérialiser un premier album infusé de haine et de sang.

Minerva Superduty – In Public

Connu jusqu’alors comme l’un des meilleurs représentants de la scène mathcore grecque (en compagnie notamment de Blame Kandinsky), Minerva Superduty (aussi connu sous le nom de MNRV) a freiné ses activités en 2018, semblant même avoir totalement disparu des radars. Leur retour en 2020 avec la promesse d’un nouvel album en toute fin d’année a donc rassuré les fans. Un nouvel album nommé In Public (qui n’est pas un album live contrairement à ce qu’il prétend) qui marque un sacré tournant dans l’approche musicale du groupe de Kalamata.

Heretical Sect – Rapturous Flesh Consumed

Après le court EP Rotting Cosmic Grief sorti en 2019 chez Vendetta Records (Afsky, Ultha…), Heretical Sect a fait son retour fin 2020 avec un premier album dans sa besace. Rapturous Flesh Consumed voit le jour chez Gilead Media (Krallice, Yellow Eyes…) et Redefining Darkness Records (Imperial Triumphant, Helleborus…), deux structures connues pour leurs groupes aussi virulents qu’aventureux, deux adjectifs qui siéent parfaitement aux quatre gars cagoulés du Nouveau Mexique puisqu’ils mélangent death, black et doom metal tout en intégrant moult atmosphères et dissonances.

Palecoal – Fake Fates

En attendant le successeur de Malaise (2015), le chanteur de The Rodeo Idiot Engine s’offre une parenthèse en solo en lançant Palecoal, un nouveau projet totalement aux antipodes du mathcore de son groupe originel. Alan Billi avait déjà auparavant montré ses envies de sonorités synthétiques immersives et intimistes avec Orbel, mais Palecoal prend une dimension encore plus singulière, mélangeant paysages sonores aux textures plus ou moins éthérées à un habillage électronique hypnotique.

Thy Catafalque – Naiv

Moi qui pensais naïvement (huhu) en avoir terminé avec l’année 2020, je me suis récemment fait cueillir en beauté par le dernier opus de Thy Catafalque sur lequel j’étais manifestement passé beaucoup trop rapidement à sa sortie en janvier 2020.
A ma décharge je n’ai jamais été grand fan du projet du hongrois Tamás Kátai, pourtant acclamé par beaucoup et considéré comme un des grands noms de l’avant-garde (pour ce que ça veut dire) ayant lors de mes tentatives précédentes, été échaudé par une impression de « trop », voire « trop plein », tout en reconnaissant des qualités évidentes dans la musique [...]