Samael – Reign of Light

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Style: black/death...Annee de sortie: 2004Label: Regain

Putain 5 ans ! 5 ans depuis « Eternal », précédent album du groupe qui en avait déjà déçu certains à l’époque après un « Passage » absolument énorme, pierre angulaire d’un métal moderne, puissant, et qui voyait déjà Samaël s’éloigner quelque peu de ses racines black.
Il est vrai qu’« Eternal » poussait encore plus loin dans le jeu de l’expérimentation et l’aspect aérien et froid de l’album ainsi que la voix super trafiquée de Vorph en avaient refroidi plus d’un.

Ce « Reign Of Light » allait-il réconcilier les fans ? Et bien autant le dire tout de suite, rien n’est moins sûr car voilà un album qui ne restera pas dans les annales et qui ne parviendra toujours pas à faire oublier le chef d’œuvre passé (« Passage » pour ceux qui ne suivraient pas).

Pourtant cet opus commence bien avec un « Moongate » très accrocheur et réussi. La musique de Samaël est vraiment aujourd’hui beaucoup plus facile d’accès qu’auparavant c’est une évidence, beaucoup moins violente aussi, faisant la part belle aux mélodies, et il se dégage de ce « Reign of Light », une ambiance beaucoup moins sombre et glaciale qu’auparavant.
Les quelques influences orientales qui parsèment l’album ne sont pas étrangères à ce regain de chaleur et certains morceaux sont à ce titre assez réussis (« Heliopolis » par exemple).

Malheureusement ce qui selon moi va porter un coup sévère à cette volonté de positiver le propos, est la dilution du style de Samaël que je n’ai pu m’empêcher de ressentir à l’écoute de cet album. Alors qu’auparavant Samaël semblait suivre sa propre voie, et que la musique du groupe semblait posséder cette « patte », ce n’est plus le cas sur ce « Reign Of Light » sur lequel il est relativement impossible de ne pas entendre du Kovenant (particulièrement flagrant sur « Inch’ Allah ») ou du Rammstein, en particulier dans les intonations de Vorph qui sont devenues plus martiales.

Au-delà de ça, l’album, correct sur le fond, est aussi et surtout relativement plat et osons carrément le dire… chiant. Oui je l’avoue cet album m’ennuie profondément et passés les premiers titres, plus rien ne se distingue du lot, on a l’impression d’entendre continuellement le même titre, ce qui n’est pas arrangé par le fait que le tout manque singulièrement de puissance et de pêche (on peut peut-être avancer une production un peu timide ce qui est peut-être une explication…).

Une chose subsiste en revanche, c’est la déformation que subit la voix de Vorph, qui elle n’a que très peu changé mais pas de chance, je trouve que sa voix un peu trop monocorde est maintenant un frein aux ambitions émotionnelles et chaleureuses que semble embrasser aujourd’hui le groupe…

Au final voilà un album qui ne restera pas longtemps dans ma platine et qui ne me laissera pas un souvenir impérissable… Je m’en vais m’envoyer un petit « Passage » moi maintenant !

Déception de l’année, voilà c’est dit!

  1. moongate
  2. inch’ allah
  3. high above
  4. reign of light
  5. on earth
  6. telepath
  7. oriental dawn
  8. as the sun
  9. further
  10. heliopolis
  11. door of celestial peace
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. Sathur says:

    Je trouve que les critiques sont bien dures pout cette album.Je pense qu’il mérite vraiment plusieures écoutes pour être apprécier.

  2. krakoukass Krakoukass says:

    Bah moi après plusieurs écoutes je le trouve toujours plat… Dieu sait que j’aurais pourtant adoré l’aimer cet album…

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