Kreator – Enemy of God

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Style: thrashAnnee de sortie: 2005Label: Steamhammer

L’histoire commence en 1985 quand un petit groupe allemand, Kreator, sort Endless Pain, emmené par un certain bonhomme qui porte le nom de Mile Petrozza. S’en suit alors une carrière parsemée de superbes albums comme Pleasure to kill ou Coma Of souls.

Pourtant, 15 ans après ses débuts, le groupe se prend les pieds dans le tapis avec un très déroutant Endorama laissant plus de place à l’expérimentation et déstabilisant les fans de la 1ère heure. Le début de la fin se disent certains. C’était sans compter sur l’ami Mile qui nous ressert 2 ans après un Violent revolution qui sonne comme un véritable retour aux sources pour le groupe. Puis ce fut le silence. Un long silence qui allait durer 4 ans. Aujourd’hui en 2005 sort le tant attendu dernier né de Kreator. Alors, retour aux sources confirmé ? Nouvelles expérimentations ? Allez viendez ma bande je vais vous dire tout.

C’est bien simple, dès les premiers accords on comprend tout. Kreator confirme le revirement pris avec Violent revolution et laisse définitivement derrière lui l’époque des expérimentations. Ici il va s’agir de Thrash avec un grand T, le truc joué dans les années 80/90 par le groupe, dans la veine des groupes comme Slayer. La rythmique ressemble à s’y meprendre a ce que le groupe nous faisait par le passé dans des albums comme Pleasure un thrash rapide, sans concession.

Pourtant, on sent que le groupe a tiré un enseignement positif de son passé. Ainsi malgré des passages très directs, on a aussi des passages plus recherchés, plus complexes, où la rythmique se ralentit. Rien que le morceau « Enemy of god » nous prouve cette complexité et ce désir de se démarquer. Alors forcement, les puristes crieront au scandale, comme toujours lorsqu’un groupe cherche à se diversifier. Mais, sans changer la recette qui a fait son succès dans les années 90, Kreator a su habilement y mêler des influences piochées ici et là, que ce soit dans leur discographie (dans des albums tels que Endorama ou Outcast) ou dans les groupes qui font l’actualité en ce début de XXIe siècle.

Il est d’autant plus agréable d’entendre Kreator comme ça, que la production est léchée jusqu’à la moindre petite croûte. Tous les instruments sont très bien représentés, la voix de Mile est plus puissante et se rapproche à plusieurs reprises du timbre si spécial de Tom Araya, ce qui n’est pas la pire des comparaisons au monde pour un chanteur de Thrash. Le son de guitare a effectué un véritable retour aux sources tant le son des riffs et des solos se rapproche de ceux sortis en 1985.

Personnellement je dois dire que j’aime beaucoup cet album mais il n’atteindra jamais dans mon cœur le niveau de Coma of Souls ou Pleasure to kill, pour la simple et bonne raison que je trouve les compos un peu trop classiques, et que j’affectionnais particulièrement le style brut de fonderie présent sur les albums précédemment cités. L’album est globalement moins accrocheur que l’étaient ces albums, peut être que l’évolution de mes goûts est aussi en cause mais je demeure persuadé que le groupe commence à s’essouffler. Il est peut être temps de s’arrêter avant de produire des albums de plus en plus moyens messieurs les teutons.

  1. enemy of god
  2. impossible brutality
  3. suicide terrorist
  4. murder fantasies
  5. dying race apocalypse
  6. one evil comes – one million follow
  7. dystopia
  8. world anarchy
  9. voices
  10. under a blackened sky
  11. when death takes its dominion
  12. the ancient plague
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Commentaire

  1. neurotool says:

    un album sympa…surtout pour les fans die hard.
    Perso je me suis ennuyé à chaque écoute (même pas fini de l’écouter d’ailleurs…)
    je ne dois pas être un fan die hard…je reviserais peut-être mon jugement après les avoir vu sur scène en février.

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