Atrophia Red Sun – Twisted Logic

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Style: death thrash bizarroïdeAnnee de sortie: 2004Label: Adipocere Records

Atrophia Red Sun nous viennent de Pologne qui tend décidément à se poser là en matière de production metal de qualité (voir Decapitated, Behemoth ou autres Trauma). Le groupe existe depuis 1995, mais officiait il y a encore peu dans un doom metal inspiré de My Dying Bride. Suite à un changement de line-up, le groupe a totalement dévié et changé son fusil d’épaule. Et ce n’est pas un service qu’il rend ainsi à votre humble serviteur qui va maintenant devoir s’escrimer à essayer de décrire le style du Atrophia 2003. Ah oui, si je dis 2003 c’est que cet album est sorti à ce moment en Pologne et qu’il ne nous est parvenu (c’est loin la Pologne on s’en rend pas compte comme ça) que fin 2004.

Twisted Logic donc… Rhaaa là là qu’elle est difficile cette chronique ! Pas que l’album soit mauvais, loin s’en faut. Il est même plutôt très bon à vrai dire.
Le problème est que la musique d’Atrophia Red Sun est vraiment assez difficile à décrire. On va dire qu’on a affaire à une sorte de « cyber death/thrash mélodique ». On est bien avancé hein ?

Pourquoi « cyber » allez-vous demander ? Et bien comme amène à le penser la pochette de cet album, la musique du combo polonais est imprégnée d’éléments synthético-technoïdes qui lui confèrent une dimension futuriste. Pas très clair tout ça hein ?

En fait il faut essayer d’imaginer du melodeath barré dans lequel l’électronique, via moult synthés et autres samples se mêle à la partie, au point de former un tout délirant. Autant certains (beaucoup) groupes de melodeath utilisent l’électronique et les synthés abondamment, mais très souvent de façon relativement téléphonée et bateau, autant ici les guitares copulent avec les synthés (qui ne sonnent pas « bontempi inside » heureusement) dans un grand délire artistique très inspiré.

Les musiciens font preuve d’une technicité à toute épreuve tant à la batterie qu’au niveau des grattes. On se trouve régulièrement face à des riffs bien puissants, et des rythmiques souvent hachées voire torturées, boostées par une batterie alternant plans schizo et passages speed, sur lesquels viennent se superposer des délires synthétiques et des plans vocaux… particuliers, le tout soutenu par une production d’excellente facture.

Parlons-en des vocaux tant ils semblent être la marque de fabrique de ce Twisted Logic. L’ami Covan, chanteur/éructeur/brailleur du groupe nous montre en effet l’étendue de son talent au travers ces compositions où le monsieur alterne une voix aigue bien malsaine (qui rappelle un peu certains délires vocaux de M. Manson comme sur le début d’ « Inspiration ») avec une voix quasi black, une autre « parlée » et quelques growls par ci par là.

Pas le temps de s’ennuyer à l’écoute de cet album d’une grande richesse et dont l’assimilation demandera un peu de temps tout de même.

J’avoue que certains passages frisent un peu le délire robotique avec les samples et autres bruits de synthé qui peuvent sembler parfois un peu incongrus comme sur le long et malgré tout excellent « Twisted Logic ». Ce dernier morceau, complètement barré (et sur lequel on peut entendre la mélodie d’X Files… Si si, à environ 5min58 pour être précis), est bien révélateur du style de ARS et de l’enchevêtrement de passages différents qui se succèdent, ici un plan speed, ici un plan atmosphérique, ici des putains de solos de gratte, et toujours ses synthés exubérants qui s’acoquinent avec les voix cybernétiques de Covan…

C’est vraiment très bon mais ça ne plaira sûrement pas à tout le monde, justement à cause des délires cybernétiques omniprésents, qui font d’ailleurs toute l’originalité de cet opus…
A recommander aux ouverts d’esprit et à écouter pour les autres !

  1. code word (personal) cold world
  2. abstract
  3. infected tears
  4. inspiration
  5. nameless rot
  6. sins of nations
  7. sugar cube (cyber instrumental)
  8. twisted logic
  9. structure of emptiness
  10. into(my)xcitation
  11. acid sideefect: lost in darkness (cyber imstrumental)
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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4 Commentaires

  1. Monster says:

    Je trouve qu’il y a une influence Coroner chez ce groupe…

  2. krakoukass Krakoukass says:

    Ouais c’est ce que j’ai lu mais je ne connais pas Coroner… :/

  3. Ocean? says:

    Par contre il vieillit mal c’t’album… J’avais adoré (cf ma kro sur VS), mais là ça fait plusieurs mois qu’il traine dans ma discothèque et je n’ai pas envie de me le remettre…
    Ca reste très bon en tous cas !

  4. jurgen says:

    good album deserves good interviev.

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