Napalm Death – The Code Is Red Long Live the Code

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Style: grindAnnee de sortie: 2005Label: Century Media

Qui ne connaît pas ou n’a pas au moins entendu parler de Napalm Death aujourd’hui ?
Qu’on le veuille ou non, ce groupe anglais formé en 1981 aura vraiment marqué la musique extrême en inventant le grindcore, un mélange de hardcore, de death metal et de punk joué à 100 à l’heure.
Groupe mythique par excellence, le groupe sort avec The Code…, rien de moins que son 12ème album ce qui est absolument extraordinaire surtout si l’on considère que le groupe n’a jamais réellement commis de faux-pas au fil des années.

J’avoue pourtant ne jamais m’être réellement intéressé à la musique du combo, hormis au détour de quelques titres par ci par là qui ne m’ont pas pour autant donné envie de ma farcir la discographie complète de Napalm.

C’est donc sans plus de conviction et d’enthousiasme que je me penchais pour les besoins de la chronique, sur cette nouvelle livraison du groupe. Le résultat est tout simplement un gros pain dans la tronche, à tel point que je considère à ce jour cet album comme le meilleur album de metal sorti depuis le début de l’année.

Aujourd’hui Napalm Death n’est plus le plus extrême des groupes de métal, et beaucoup de groupes jouent tellement vite et fort, qu’il aurait été vain et stupide de tenter de donner dans la surenchère. Ce n’est donc pas cette voie qu’ont choisie Napalm Death, mais au contraire celle du perfectionnement d’un style bien personnel mélangeant habilement gros riffs, blasts, avec leurs racines punk (le groupe est grandement et depuis toujours influencé par les mythiques Discharge). Ces racines sont ici très présentes et s’illustrent de plusieurs façons. D’abord par la présence de nombreux titres joués en moins de 2 minutes (comme « Right You Are » ou « Diplomatic Immunity »), bien dans l’esprit de l’urgence punk (et grind il est vrai). Autre rapprochement inévitable, la présence de Jello Biaffra des ex-Dead Kennedys sur « The Great And The Good », sur lequel sa voix nasillarde fait merveille.
Enfin si la production est tout à fait adaptée, il faut quand même dire que le son est un peu cradingue, ce qui sied très bien là encore à l’esprit et au feeling des morceaux de The Code….

Et des morceaux parlons-en car il est véritablement remarquable de constater que Napalm Death est capable de sortir un album de 45 minutes avec 15 titres d’une qualité et d’une intensité quasiment constantes. Il n’y a que « Sold Short » et « Striding Purposefully Backwards » qui peuvent à la rigueur être considérés comme éventuellement superflus. Pour le reste la variété est au rendez-vous et on saluera le choix de la tracklist qui est absolument impeccable de cohérence et qui garantit que la lassitude ne s’installe jamais. L’alternance entre titres bourrins à fond et titres plus mesurés qui (tout en restant violents attention) jouent + sur les ambiances et les riffs (putain ce « Pledge Yourself To You » sur lequel Jeff Walker de feu Carcass vient pousser la chansonnette et nous gratifier de son timbre si particulier) est admirablement garantie pour la plaisir de l’auditeur qui s’en prend plein les oreilles mais qui ne s’en plaindra à aucun moment.

Beaucoup de morceaux devraient tout exploser sur scène et devenir des classiques du groupe comme « All Hail The Grey Dawn », « The Code Is Red… » ou encore « Silence is Deafening ».

On notera la présence relativement anecdotique de Jamey Jasta, chanteur de Hatebreed sur le néanmoins excellent « Instruments Of Persuasion ». Anecdotique car sa voix fait pâle figure face à la voix incroyable de Barney, une voix aboyée complètement unique et impressionnante dans cette agressivité presque animale qu’elle transpire, et ce sans artifice quelconque.

Après 13 titres qui sont autant de crochets/uppercuts/directs qui vous laisseront chancelant, le groupe vous achèvera en douceur avec « Morale » un titre superbe, lent mais lourd, très étonnant pour du Napalm Death qui semble faire ressortir une influence presque Killing Jokienne relativement inédite à ma connaissance. « Our Pain Is Their Power » conclut sur 2 minutes de bruitisme industriel pas indispensable mais qui clôturent efficacement ce qui n’est rien de moins qu’un album magistral qu’on retrouvera sans nul doute en bonne position dans le top des sorties de l’année 2005… A bon entendeur…

  1. silence is deafening
  2. right you are
  3. diplomatic immunity
  4. the code is red… long live the code
  5. climate controllers
  6. instruments of persuasion (feat j. jasta)
  7. the great and the good (feat j. biaffra)
  8. sold short
  9. all hail the grey dawn
  10. vegetative state
  11. pay for the privilege of breathing
  12. pledge yourself to you (feat j. walker)
  13. striding purposefully backwards
  14. morale
  15. our pain is their power
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

krakoukass a écrit 1160 articles sur Eklektik.

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6 Commentaires

  1. kollapse says:

    en effet magistral album! les titres sont suffisament variés pour ne pas perdre en intensité et rendre l’écoute de ce skeud des + interessantes…et on y retourne bien sur! meilleur que le précédent « order of the leech » pour ma part. une pure boucherie! 18/20

  2. Ocean? says:

    Ouaip, dla boulette cet album ! Ca fait du bien par où ça passe !

  3. neurotool says:

    Une p’tite leçon de grind death du meilleur effet! La puissance, la voix, le son…tout est là et çà fait très très mal!!!

  4. fewz says:

    énorme… démonstration du « comment rester maître de ce qu’on a inventé »…

  5. Joe Mannix says:

    une des premières fois ou Napam Death se repète et se trouve obligé de faire appel à des guest pour credibiliser son disque!
    14/20 tout de même, mais pas top top

  6. wakos says:

    AAAAARRRRRRRGGGGGGHHHHHHHHH !!!! Mais quelle puissance cet album !!! ça fait du bien par où ça passe !!!!

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