The Red Chord – Fused Together in Revolving Doors

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Style: mathcoreAnnee de sortie: 2002Label: Robotic Empire

La claque. L’effet de surprise est énorme, comme le démarrage en trombe de « Nihilist », un truc insensé, un riff tordu, rapide, saccadé, cette caisse claire semble vouloir rebondir sans relâche sur les parois du cerveau, la voix vrille les nerfs, et les assauts de double pédale achèvent d’assommer l’auditeur. 7 secondes et on pourrait demander grâce. Deux accords, ça repart, sans doute plus posé, plus rationnel, mais toujours aussi dévastateur. Quelques breaks offrent un répit trompeur. Ca repart. Imprévisible, fou, vicieux même, The Red Chord s’impose en 29 minutes comme un ténor du hardcore et du métal déjanté et technique (que j’appellerai désormais math-core ou math-métal, rayez la mention inutile, par fainéantise), un coup de maître.

Le quintet américain mêle des riffs et des mélodies insensés, comme The Dillinger Escape Plan le ferait, à des parties plus directes, plus hardcore tirant sur le grind, pour enchaîner ensuite sur des riffs proches du brutal death bien gras. Si les relents de technicité tapageuse de la batterie évoquent Cryptopsy ou Dillinger, si la voix tantôt gutturale, tantôt hurlée, arrache les tympans, et si les guitares contribuent à installer un climat d’insécurité totale, la musicalité n’est pas absente.

Le quintet Américain trouve toujours le compromis entre efficacité et technicité, ne s’enferme jamais dans la commodité, le confort d’écoute reste toujours instable et relatif. L’intermède de « L Formation », une suite d’arpèges mélodieux, n’est qu’une accalmie, un piège, car l’offensive reprend, inlassable, plus rapide. Les mélodies tordues de « Dreaming In Dog Days » se cognent les unes aux autres, s’entrechoquent, explosent au détour d’un riff dévastateur, réapparaissent, jouent à cache-cache avec l’auditeur, le surprennent là où il se sentait pourtant en sécurité, en terrain connu.

L’efficacité des parties très typées hardcore/grind ne sacrifie pas pour autant la recherche du détail qui fait la différence, du petit décalage rythmique au groove judicieux qui donnent toute leur personnalité et leur saveur au mélange déjà captivant. Le chant guttural est toujours parfaitement placé, contribuant à la dynamique infaillible des compositions. Chose assez rare pour être signalée, les textes sont intelligents, cyniques et mordants. Alternant les parties les plus chaotiques à des résolutions plus évidentes, The Red Chord fait preuve d’un véritable sens de composition et d’une originalité indéniable qui le placent au premier rang des groupes du genre. Brutal, personnel, technique et original, cet album est impressionnant, chapeau bas Messieurs.

  1. nihilist
  2. that certain special ugly
  3. catalepsy
  4. like a train through a pigeon
  5. he was stretching, & then he climbed up there
  6. breed the cancer
  7. l formation
  8. dreaming in dog years
  9. sixteen bit fingerprint

Chroniqueur

marc

Je donne mon avis pas très éclairé sur des disques que j'aime bien ou je dis du mal de disques que j'aime un peu moins. Cet avis n'engage que moi-même, ma conscience et mon chat, vous êtes libres de ne pas être d'accord (quoique...) et de venir en discuter dans les commentaires afin que je vous convainque que vous vous trompez.

marc a écrit 38 articles sur Eklektik.

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3 Commentaires

  1. fewz says:

    énormissime!! et c’est peu dire!

  2. Marc says:

    chronique du plus énorme encore « Clients » à venir…

  3. kollapse says:

    dac avec toi marc, le 1er skeud était une tuerie, clients enfonce le clou encore plus fort pour ma part!

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