Six Magics – The Secrets of An Island

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Style: metal symphoniqueAnnee de sortie: 2003Label: Underclass Music

C’est du Chili que nous proviennent les Six Magics (Non il ne s’agit en aucun cas d’un Tribute-Band à Megadeth, veuillez ranger immédiatement vos vestes à patchs et permanentes de mauvais goût). Formé en 1996, le groupe a délivré une démo et deux albums dont le plus récent date de fin 2003. C’est ce dernier, intitulé The Secrets of an Island, sur lequel nous vous invitons à disserter durant ces quelques lignes. Les Six Magics pratiquent donc un Heavy Symphonique avec quelques touches de Prog’ pour le côté un poil technique de leur musique.

Le groupe est composé de six membres (Vous n’aviez pas encore deviné ?) et a recruté pour l’enregistrement de cet Opéra Metal quelques instrumentistes traditionnels de ronrroco et de quena (Tous à vos encyclopédies !), apportant une touche sud-américaine à l’ensemble ainsi qu’un chœur de 12 chanteurs et chanteuses. C’est d’ailleurs à ce dernier élément que nous allons principalement nous intéresser. Car si les Six Magics ont de l’ambition et de l’enthousiasme, ils ont sans doute pris la réalisation de cet album un peu trop à chœur (Ah ah !!). Influencé par des formations telles que Rhapsody, Blind Guardian ou encore Therion, le combo fait foisonner les interventions lyriques au sein des 17 morceaux qui composent l’opus. Pas moins de 67 minutes de musique vous attendent ici.

Et l’écoute de cet album risque de tourner rapidement à l’épreuve car passée une belle introduction qui installe l’ambiance, c’est un véritable déferlement sonore qui s’abat sur nous. C’est bien là le défaut principal de cet opus. ‘Il vaut mieux faire envie que pitié’ dit-on et telle semble être la devise des Chiliens. Les compositions sont étouffées et écrasées par une utilisation surabondante des chœurs et il est parfois difficile de distinguer une structure réelle dans tout ceci. Aucun refrain ne peut se retenir et le chant solo s’il est juste, manque de personnalité. L’assimilation est difficile et les capacités des musiciens (Solos et interventions du piano) finissent par passer au second plan, noyées qu’elles sont entre deux récitatifs assez pénibles. Si l’idée d’un concept album narrant entre autre la légende de la naissance de l’île de Chiloé et les aventures du Hollandais Volant est plaisante, l’intégration des élément additionnels (Chant féminin et narrations) est maladroite et fortement dommageable à la qualité de l’œuvre.

La plupart des rythmiques subissent la greffe de chants enlevés assez martiaux et déroutants. On profite de quelques accalmies qui prennent la forme d’intermèdes instrumentaux assez agréables et l’on pourra noter que pour une fois la flûte de pan (La zampoña) et autres ajouts issus de la culture Chilienne ne sont pas cantonnés à une publicité débile essayant de nous vanter les mérites d’un café quelconque. Les Six Magics ont fait un réel effort musical, l’architecture complexe des morceaux le prouve, mais l’histoire qu’ils nous racontent est plombée par une production chargée qui assaillira vos oreilles du début à la fin de cet album encombré. Le groupe gagnerait sûrement à épurer sa musique et ses structures afin de laisser respirer l’auditeur qui sera bien vite rassasié par cette indigeste galette.

Il y a bien sûr de bons moments où l’on voudrait croire que ce chaos puisse prendre enfin forme, mais nos espoirs sont vite déçus et l’on regrette sincèrement que les musiciens n’aient pu retenir la fougue qui semble les animer. Il manque un fil conducteur qui dans le cas présent aurait été vital à l’ensemble. La simplicité est parfois salvatrice et l’on regrette de ne pouvoir se remémorer au moins un titre accrocheur. A vouloir trop bien faire, Six Magics a signé un album aux sonorités envahissantes et parfois épuisantes. Le pompeux et la grandiloquence sont intrinsèquement liés au Metal Symphonique. Mais la formation, que l’on devine pleine de bonne volonté, a eu la main lourde en la matière. Malheureusement, à son grand désavantage.

  1. the secrets
  2. chaos and fury
  3. rising of the island
  4. chiloe c the creation
  5. endless waiting
  6. caleuche (the flying dutchman)
  7. goddess of the seas
  8. cradle of sorrow
  9. brutal sacrilege
  10. trusted steps in the forest
  11. trauco (seed of pain)
  12. slave of the sky
  13. hopeless return
  14. frozen lips in the night
  15. the basilisk
  16. …another night
  17. the secrets of an island

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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7 Commentaires

  1. Ar Ioch says:

    Comment peut-on être influencé par Rhapsody ? Sérieux ? Ce groupe fait du pompeux à outrance reposant sur une batterie lâchée en permanence sur de la double grosse caisse, c’est immonde !

  2. kim says:

    la chronique est vraiment naze, sérieux apprenez à chroniquer du Heavy ou n’y touchez pas, vous y connaissez vraiment rien.
    ce disque est trés bon dans le style, pas de structures !!! je t’en fouterai moi..bref je pourrai prendre point par point ta chronique tellement elle est mauvaise, infondé, mais pas de temps à perdre avec des incompétents 4/20 t’as raison, lamentable..!!!

  3. Ar Ioch says:

    A Kim : chroniquer du heavy, ça n’est pas un problème. Encore faut-il tomber sur un album qui daigne sortir des sentiers battus et non n’être juste qu’un album de plus…

    Enlève tous les Helloween-like, les Judas-like, les Dream Theater-like et autres Symphony X-like, les groupes qui restent ne sont pas légions…

    Alors reconnaissons le talent là où il existe…

  4. krakoukass Krakoukass says:

    Kim, tu peux attaquer le chroniqueur si tu veux, mais c’est pourtant bien dénué d’intérêt car celui-ci donne simplement son avis. Tu remarqueras par ailleurs qu’il le donne en indiquant précisément ce qu’il n’aime pas chez Six Magics. Que tu ne sois pas d’accord avec lui est une chose, mais sa chronique est bonne, argumentée et travaillée et remettre en cause le sérieux de son écrit, c’est quand même faire preuve de mauvaise foi là. Merci de ne pas oublier qu’une chronique n’est par essence qu’un avis tout à fait subjectif de celui qui la rédige…

  5. kollapse says:

    ar loch: en effet il reste plus grand monde, si ce n’est nevermore, iced earth ou encore evergrey qui sont des groupes qui en valent la peine et qui ont leur propre marque de fabrique. Pour le reste c’est assez pauvre je trouve…

  6. Monster says:

    Ouhlaaaa ça m’a l’air super indigeste ce truc….

  7. mr crep says:

    ba alors kim on aime pas mon groniqueur préféré? tu est peut etre deçu de sa chronique mais bon si l album est mauvais….en tout cas à chacun ses gouts et puis si t est pas content t as qu a faire une contre expertise….HIHIHI chao everybody MR CREP

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