Mihai Edrisch – Un Jour Sans Lendemain

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Style: screamoAnnee de sortie: 2005Label: Alchimia Recordings

L’un sans l’autre et maintenant Un jour sans lendemain. Pas compliqué de comprendre alors que la musique de Mihai Edrisch tourne autour du thème du manque, de la perte. Un manque inéluctable, une perte irrémédiable, à chaque instant plus douloureuse, et que l’on croirait éternelle. Ici ce vide impossible à combler prend l’allure d’une faille abyssale dans laquelle se nicheraient nos idées les plus sombres et nos espoirs les plus doux, la transformant en un torrent amer de sentiments aussi confus qu’intenses.

Les choses n’ont pas vraiment changé entre cet album et le précédent. Les chansons sont tendues, les ambiances à fleur de peau, l’atmosphère explosive.

L’intensité est ostentatoire et expressive. Les arpèges, quant à eux, sont là, efficaces et bien trouvés; les évolutions des chansons sont plaisantes bien qu’un peu téléphonées, car rappelant immanquablement Envy. En effet, comme sur leur précédent opus, le fantôme des nippons est présent, un peu trop même, que cela soit dans le son, le moule des chansons mais surtout la voix. Non pas qu’elle soit déplaisante, bien au contraire, mais le chant en français n’arrive pas à faire oublier les cris de Tetsu. On est toutefois ravi de comprendre les paroles qui sont bien écrites sans être extravagantes. Je ne peux qu’encourager les groupes français à suivre le même chemin: se décomplexer et arrêter de croire que cela n’est pas « rock » de ne pas chanter en anglais. Des groupes ont montré par exemple que le français sciait très bien au black metal, Mihai Edrisch nous fait la même démonstration avec le screamo.

Les lyonnais pondent un album plein de bonne volonté, passionné, sincère, prenant et émoustillant. Les douze pistes, entrecoupées d’interludes plus ou moins justifiés, s’écoutent d’une traite sans se faire prier. On vacille de titres en titres mais aussi de riffs en riffs entre fausses accalmies et phases arrachées. Je n’ai pas grand-chose à reprocher à ce disque, si ce n’est le mix qui met peut-être la batterie trop en avant. Choix plus ou moins car le jeu du batteur, impressionnant en live, est original et puissant.

On aurait voulu que ce disque soit celui de l’émancipation, de l’affirmation. Ce n’est pas encore le cas, mais c’est avec plaisir qu’on accorde au quartet un sursis jusqu’à leur prochain album, puisque les qualités ne manquent absolument pas à celui-ci.

Ps : Le groupe a mis le paquet sur la pochette avec un artwork fin et bien pensé. Joli! Un bon argument de plus pour acheter le disque.

  1.  
  2. naitre
  3. marcher
  4. vivre
  5. aimer
  6. souffrir
  7. esperer
  8. oublier
  9. survivre
  10. mourir
  11.    
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2 Commentaires

  1. Julien says:

    Ya 2 mp3 du nouvel album sur leur site ! ;)

    J’aime assez je dois dire, c’est bien foutu !

  2. VINcz says:

    C’est beau à pleurer… J’aime.

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