Gojira + Pittbuls in the Nursery – 10 décembre 2005 – Empreinte – Savigny le Temple

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Annee de sortie: 2010

C’était mon 3ème concert de Gojira pour cette tournée From Mars to Sirius, et définitivement je ne m’en lasse pas, d’autant que Savigny-le-Temple n’est pas très loin de Paris (dans le 91) et qu’il y avait en 1ère partie Pitbulls in the Nursery, un groupe que j’avais vraiment envie de voir en live.

Après une petite collation, on arrive dans la salle de concert de L’Empreinte, qui se révèlera être une très bonne salle, sûrement une des plus agréables de banlieue parisienne, carrée et haute de plafond, elle laisse place à une scène de taille assez importante tout en préservant une certaine intimité grace à des dimensions humaines. En plus le son se révèlera plus que correct pour les 2 groupes donc on ne pouvait demander mieux.

Pitbulls in the Nursery (http://www.pitbullsinthenursery.com/), un nom assez « particulier », qu’on verrait bien sur du death bourrin ou du hardcore, enfin un truc pas fin mais qui révèle en fait un groupe de métal moderne complexe et varié, entre rythmiques saccadées (forcément un petit peu de Meshuggah dans l’air), riffs death innovants et techniques et passages plus atmosphériques d’influ jazzy, rappelant les mêmes élans de Cynic ou Atheist.
Le groupe ne fait pas non plus dans la dentelle, c’est bien du death, moderne et aéré d’accord, mais bien lourd et agressif, en particulier au niveau vocal, du pûr growl bien profond à déterrer les zombies.

C’est excatement le genre de death technique que j’apprécie, d’autant qu’on sent que le groupe ne se cantonne pas à son style, essayant d’élargir les frontières du metal, par des trouvailles sonores sophistiquées, en particulier une utilisation des effets judiceuse, qui apporte à certains riffs des sonorités synthétiques tout en gardant le touché d’une guitare. Outre le jeu personnel et excellent du batteur, le son du kit de batterie est également notable, les fûts étant réglés pour sonner d’une manière assez peu commune, très séche et aigue, qui ressort très bien dand la masse sonore, en particulier la caisse claire et les roulements de double bien claquants.

Le son était d’ailleurs franchement bon, tous les instruments étant bien reconnaissables, il manquait peut-être seulement une certaine cohésion au tout, mais c’est très bien passé. Le groupe est à l’aise sur scène, et fait déjà très pro, la masse imposante du chanteur engageant le public, qui ne demande que ça, à réagir, l’atmosphère a rapidement monté en température. Le dernier morceau joué sera un instrumental sur lequel un des guitaristes, assis à même le plancher de la scène, commence seul au sitar, instrument aux sonorités rapellant forcément la musique indienne, rejoints ensuite par une rythmique dub puis une guitare saturée saccadée. Une fin de concert en apothéose.

Pitbulls in the Nursery est vraiment un groupe à suivre, j’adore tous les passages en son clair quasi-jazzy d’inspiration Cynic/Atheist, ça le fait d’avoir en France un groupe reprenant où ces précurseurs s’étaient arrêtés il y a 10 ans. C’est en partie pour eux que je suis venu, ayant vraiment accroché sur tout ce que j’ai écouté d’eux, et je n’ai pas été déçu, ce groupe francilien (Rambouillet) a de l’avenir, espérons que leur 1er album prévu pour février 2006 enfonce le clou.

Après une courte pose, les rois de la soirée arrive sur scène devant une salle bien pleine, et entame directement sur les coups de butoir et harmoniques sifflantes de « Ocean Planet ». La machine Gojira se met en marche immédiatement, et le public, déjà bien chauffé par PitN, répond de même, le pogo est lancé et les slammeurs se succèderont rapidement.
Une majorité de morceaux du dernier album, From Mars to Sirius, seront joués, et ils donnent décidément très bien en concert, « Ocean Planet », suivi directement comme sur l’album de « Backbone », une entrée en matière impeccable.

Joe ne s’embarasse pas de trop de discours entre les morceaux, la plupart sont joués sans trop d’interruption, mais ses quelques phrases sont bien placées, dont un nickel « ce morceau est dédicacé aux hommes… qui acceptent leur féminité, et aux femmes qui acceptent leur virilité ».
Le succès du groupe aidant, il y avait pas mal de très jeunes dans le public, dont c’était sûrement un des premiers concerts, une bonne partie de filles également, un peu immatures, même chiants pour certains, mais c’est tout de même génial que Gojira leur permette d’avoir une approche du métal extrême si tôt. Gojira a d’ailleurs eu une bonne influence sur mes propres goûts en matière de métal car Terra Incognita est un des albums qui m’a amené à écouter du métal plus extrême à l’époque.

Les morceaux phares du groupe, « Love », « Clone », « The Heaviest Matter of the Universe » seront joués, tous ayant autant d’impact, le groupe est rodé jusqu’à la moëlle et ravira le public entier avant de quitter la scène bien trop vite.
Ils reviendront sous les vivats pour entamer « Bleeding », un titre issu de leur démo, à l’époque où ils s’appelaient encore Gozilla, un titre où l’on décèle déjà des passages possédant la « patte » caractéristiques du groupe, alternés avec d’autres aux influences sont plus évidentes. En tous cas un très bon titre, qui varie un peu le répertoire live classique du groupe. Ils terminent par « Lizard Skin », énorme titre du 1er album du groupe.
Leur set a fini étonnemment tôt, plus tôt que sur les autres dates de leur tournée, la fatigue sûrement, ils jouaient quand même en Espagne la veille, mais ils n’en ont rien laissé paraitre, aussi agités et précis sur scène que d’habitude, si ce n’est plus. Ce concert de Savigny fût pour moi le meilleur des 3 que j’ai vu de cette tournée, même si ceux du Nouveau Casino à Paris et de Rambouillet étaient très bons également. Leur son est toujours plus compact et prenant, le groupe est de plus en plus à l’aise sur scène, les titres s’enchainant sans perte de régime, même le solo de batterie de Mario sonnait mieux. Les 2 dates effectuées en Espagne en 1ère partie d’Arch Enemy la veille et l’avant-veille ont sûrement boosté le groupe, apparemment le public espagnol fûr concquis, la plupart découvrant Gojira sur scène et bluffés par la machine de guerre landaise, comme nous fûmes encore une fois à Savigny.

Gojira reviennent à Paris le 1er février avec l’excellent groupe hollandais Textures en première partie à l’Elysée Montmartre.

Setlist : Ocean Planet
Backbone
Remembrance
Love
Flying Whales
Solo Mario
Clone
Space Time
The heaviest matter of the universe
To Sirius

Bleeding
Lizard Skin

Photos de Zoliv

jonben

Chroniqueur

jonben

Krakoukass et moi avons décidé de créer Eklektik en 2004 suite à mon installation à Paris, alors que disparaissait le webzine sur le forum duquel nous échangions régulièrement, ayant tous deux un parcours musical proche entre rock et metal, et un goût pour l'ouverture musicale et la découverte perpétuelle de nouveautés. Mes goûts se sont affinés au fil du temps, je suis surtout intéressé par les groupes et styles musicaux les plus actuels, des années 90s à aujourd'hui, avec une pointe de 70s. J'ai profité pendant des années des concerts parisiens et des festivals européens. J'ai joué des années de la guitare dans le groupe Abzalon. Mes styles de prédilection sont metal/hardcore, death technique, sludge/postcore, rock/metal prog, avec des incursions dans le jazz fusion et le funk surtout, depuis une île paumée de Thaïlande. 

jonben a écrit 528 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. pearly says:

    très bon concert. pitbulls, excellent. Surmotivés les gars de Gojira juste après leurs putains de dates espagnoles

  2. Metalinium says:

    Pitbulls était un peu répétitif niveau son. Mais nickel vers la fin. Par contre Gojira.. trop puissant. Les mots sont indescriptibles!

  3. fewz says:

    j’ai bien envi de voir ça àl’Elysée montmatre moi,surtout que Textures, j’adore!!

  4. Saty says:

    Didiou Jonben, ne nous enlève pas la plus belle salle du 77, savigny est en Seine et Marne !
    Report aympa sinon ;-)

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