Soilent Green – Sewn Mouth Secrets a String of Lies

5 Commentaires      1 356
Style: grindcore/sludgeAnnee de sortie: 1998Label: Relapse

Soilent Green a frappé un grand coup en cette année 2005 avec son album Confrontation. Vous ne les connaissiez pas auparavant ? Normal. Malgré un statut quasi culte, seul un noyau d’ultimes irréductible de la scène metal extrême pouvait se targuer de connaître et d’apprécier le combo qui officie tout de même depuis 1988. Mais peu importe, Relapse pense à tout et vous réédite leur premier album remasterisé avec en prime le EP A string of lies qui les révéla. Si ce n’est pas merveilleux tout ça !

Résultat : une petite heure de metal extrême largement nourri au grindcore et au sludge. Plongée directe en apnée au cœur de la scène NOLA, la scène metal de la Nouvelle Orléans comptant des pointures telles que Crowbar, Eyehategod, divers projets du père Phil Anselmo tels que Down, Superjoint Ritual. On retrouve d’ailleurs au cœur du projet Soilent Green, Ben Falgoust de Goatwhore, Brian Patton (non rien à voir avec Mike à ce que je sache) de Eyehategod, et Tommy Buckley de Crowbar.

Une histoire de famille en somme. Pour les fins gourmets, connaisseurs des douceurs cis nommées, pas de grande surprise avec ce premier opus de Soilent Green. Vous y retrouverez la même ambiance poisseuse issue du fin fond du bayou, dangereuse et violente sous ses atours brumeux, obscures, et étouffants.

Pour les Candide poursuivant leur voyage initiatique et s’aventurant en ces terres hostiles, vous y découvrirez une alternance de riffs plombés, rampants, et crades, des blasts propre au grind et des rythmiques propre à tout ce qu’a pu enfanter la scène metal extrême et sludge, et une voix hurlée un rien ravagée au verre pilé et au Jack Daniel’s. De douces comptines à se chanter au coin du feu les soirs d’hiver en somme… Pour autant, Soilent Green alterne de purs moments de violence comme pouvait le pratiquer Napalm Death à ces débuts avec des instants en apparence plus calmes, mais néanmoins poisseux, dérangés où la violence sourde s’affirme de façon plus désincarnée, plus décharnée. Ne vous fier pas à la belle dame calme et alanguie s’affichant en couverture (superbe couverture au demeurant, très inspirée par la période « Art Nouveau » du début du siècle dernier). La plongée au cœur de cet opus et de ces contrées hostiles s’avère difficile et quelque peu éreintante. Pour autant venez rendre visite à la belle… Le voyage en vaut le détour. La belle dame sûre de ses charmes se dévoile et se révèle dangereuse et un rien perverse. Répondrait-elle au doux nom de Loreleï ?

  1. it was just an accident
  2. so hatred
  3. build fear
  4. looking through nails
  5. breed in weakness
  6. cold-steel kiss
  7. openless
  8. her unsober ways
  9. sewn mouth secret
  10. walk a year in my mind
  11. gagged whore
  12. emptiness found
  13. sticks and stones
  14. sewn mouth secrets
  15. cat with nine claws
  16. felt nothing
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

Vous pourriez aussi apprécier

5 Commentaires

  1. intheseblackdays says:

    La couveture n’est pas inspirée, mais carrément empruntée à l’Art Nouveau, il s’agit des « Lys », issus d’un quadryptique sur les fleurs, par le tchèque Mucha.
    Enfin bref, un album terrible d’un groupe innovant que je connais depuis 2000 (ça fait de moi un irréductible? :) ) mais dont la masse se fait quelque peu rebarbative au fur et à mesure. Leur crossover brutal entre grindcore et sludge est parfois difficile à digerer, malgré des paroles quis métaphoriquement, n’ont rien à envier aux ecrit du Marquis de Sade. Et assurement leur melleur album.

  2. shaq says:

    Un groupe unique de par le mélange des styles, qui a du savoir-faire lorsqu’il s’agit de caresser à rebrousse poils !
    Les plus furieux se doivent de goûter à SOILENT GREEN !
    Pour moi aussi le meilleur album du combo, auquel je colle un 18/20 sans problème !

  3. Neurotool says:

    @ Intheseblackdays: Merci de la précision! Mais moi et l’art graphique ça fait deux…

  4. KeD says:

    Mais il est partout ce Inziz !
    Bon album, indeed!

  5. intheseblackdays says:

    haha, sacré KeD! je suis là où on parle de bonne musique et ce site en fait partie ;-)

Répondre à Neurotool Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *