Dismember – The God That Never Was

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Style: death metalAnnee de sortie: 2006Label: Regain

Avec leur précédent opus Where ironcrosses grow (2004), les vétérans du death metal suédois prouvaient qu’il fallait encore compter sur eux pour balancer des riffs comme à la belle époque du début des 90’s. Sans doute encouragés par un accueil (légitimement) plutôt chaleureux, ils n’ont pas attendu cette fois que 4 années s’écoulent (Hate campaign remontait à 2000) et remettent d’ores et déjà le couvert cette année.

Dismember c’est un peu les AC/DC du death « à la old Entombed ». Malgré les nombreux changements de line-up, la ligne directrice des compositions n’a connu que très peu de détours. Toujours ce son typique de guitares grasses et baveuses né 16 ans auparavant dans les fameux Sunlight Studios, ces vocaux gutturaux/gorge raclée pouvant faire penser à un pauvre erre imbibé de vodka se lançant dans des digressions désenchantées, ou ces mid-tempos quasi death n’ roll (mais moins qu’un Entombed post Wolverine blues). Cependant, et en tendant bien l’oreille sur le précédent album on pouvait déjà s’en rendre compte, certains passages commencent à lorgner du côté d’un autre type de death ayant vu le jour dans leur pays puisqu’ils ne sont pas sans rappeler In Flames. On n’a pas non plus affaire à une révolution dans la carrière du groupe – loin s’en faut, et les passages mélodiques d’un Time heals nothing ou de l’instrumental Phantoms (of the oath) s’intègrent assez bien à la teneur générale du skeud. Ce manque d’innovation pourrait passer pour fainéantise ou manque d’inspiration, signe annonciateur d’une carrière qui tirerait trop en longueur. Pour ma part, j’y vois comme une promesse tenue par un groupe qui a su éviter un fourvoiement impropre à permettre une continuité dans la qualité créatrice.

Pour beaucoup de fans, ils ne sont jamais parvenus à atteindre le niveau de leur premier album Like an ever flowing stream. Le simplement correct (Never forget, never forgive côtoie ici le très bon (le « thrashy » Trail of the dead) voire l’excellent (un Autopsy noir à souhait et on ne peut plus old school). Au final, ce n’est pourtant pas encore avec ce The god that never was que la donne va changer et leur statut d’éternels outsider évoluer.
Bien que légèrement en-dessous de son prédécesseur direct, on est cependant en présence d’un très bon album du genre qui ne devrait ni choquer ni décevoir les fans et pourra même attirer dans son antre incisive les âmes morbides fatiguées par le brutal-techno-death en leur agitant sous le nez un bon mid bien grassouillet (Feel the darkness) ou un duel d’harmonies guitaristiques (Where no ghost is holy).

Petit bémol : tout de même un petit arrière-goût de trop peu (35 min) même si blablabla la valeur d’un disque n’attend pas blablabla le nombre des damnés.

  1. the god that never was
  2. shadows of the mutilated
  3. time heals nothing
  4. autopsy
  5. never forget, never forgive
  6. trail of the dead
  7. phantoms (of the oath)
  8. into the temple of humiliation
  9. blood for paradise
  10. feel the darkness
  11. where no ghost is holy

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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4 Commentaires

  1. Dragougou says:

    Un léger changement dans le style de certains morceaux? Dans la veine de ce qu’ils avaient déjà amorcé avec « Massive Killing Capacity »?
    Espérons qu’ils s’y tiennent ce coup-ci et qu’ils ne refassent pas machine arrière pour récuperer leurs fans de la première heure; car même si Dismember reste bon, la lassitude se fait quand même sentir depuis quelques albums (« Death-Metal » pour ma part). Sinon, quand je lis que le style global s’apparente à du death/grind, je me dis que ça a du changer effectivement…mais pas vraiment dans une optique de rapprochement avec In Flames. O_o

  2. jonben jonben says:

    Le style global c’est le style dans une liste prédéfinie qui correspond le mieux à l’album. On a death mélodique et death/grind, donc ça se case plutôt dans death/grind sans être forcément grind.

  3. Dragougou says:

    Oui vu de cette manière y’a pas photo, ça lorgne quand même plus du côté du death/grind que du death melodique!

  4. darkantisthene says:

    oui alors je tiens à m’inscrire public en faux vis-à-vis du classement global !! non en fait c’est dans la droite lignée de where iron crosses. je ne pourrais pas te dire par rapport à la période massive, je n’avais pas accroché et n’ai pas réécouté pour la kro.
    ‘fin bon si death melodique équivaut à melo death effectivement il vaut mieux ne pas les y assimiler selon moi

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