Grayson Manor – Children of the Manor

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Style: glam rockAnnee de sortie: 2006Label: Bad Reputation

Après la récente déferlante rock scandinave (Hardcore Superstar, Backyard Babies), nous voilà repartis outre-atlantique pour savourer les élucubrations des nouveaux poupons de la scène américaine. Premier album de ce quatuor originaire d’Atlanta (qui contient sur la version européenne 4 morceaux en bonus du premier EP Back on the rock), ce Children of the manor nous est présenté comme assénant des riffs old school made in Glam rock américain des 80’s ; et on est effectivement en plein dans le sujet.
Mais pas seulement : pour preuve ce premier titre Set you free et ce dernier titre de la version européenne One shot qui sonnent on ne peut plus old Iron Maiden/Trust. Le look rappelle d’ailleurs plus les européens avec les jeans, tee-shirts découpés et ceintures cloutées que le carnaval bigoudis/strass des rejetons de l’oncle Sam.
La production est plutôt brute voire surannée, à la manière d’un Whtite Stripes ou d’un Jet, volonté de retour aux sources oblige, ce qui n’est pas pour me déplaire (son de batterie peut-être un peu trop sourd toutefois), loin s’en faut.

Musicalement, on est donc à la croisée des Stones, de Motley Crue, des premiers Maiden. Concernant ces derniers, les rapports ne se limitent pas aux structures et sonorités. En effet, les montées dans les aigus, certaines intonations dans les passages rageurs (High school confidential) ainsi que les whohohoho (sur Killer on the loose) désormais anthologiques invoquent inévitablement le sieur Bruce Dickinson. Est-il alors bien utile de préciser qu’on est tout de même loin des capacités vocales du leader de la Vierge de fer ? Car, et j’avoue en être assez étonné, le groupe et le label semblent mettre l’accent sur la fougue (on ne pense pas à la lui contester) et le talent du chanteur Brad Cox, si l’on en juge ne serait-ce que par la section photos divisée en 2 parties : l’une consacrée aux poses de groupe, l’autre à l’unique hurleur. Or sur scène ça dépote peut-être, ça doit sauter dans tous les sens et utiliser force gimmicks rebelles et « bad guyisants » permettant à la foule (en majorité féminine) en délire de trépigner alternant briquet et gros doigt vengeur mais sur cd je ne peux m’empêcher de n’y voir que tentative de privilégier la spontanéité à la qualité d’interprétation vocale. On est tout de même parfois loin de la justesse (Set you free, Ragdol – ce dernier s’apparentant presque à un hommage à Spinal Tap) voire proche de l’horripilant (New generation).

Pour ce qui concerne les compos elles-mêmes je ne sais pas trop quoi penser, il me semble avoir affaire à un melting pot d’influences non encore digérées invitant le groupe à partir un peu dans tous les sens où des ballades bluesy (Maggie May aurait pu figurer sur le Hooked de Great White) côtoient du heavy rock hargneux (Down and dirty, le très Motley Crueien Losing Salvation) ou du rock 2è moitié des 60’s (Mamasita, Sweet sixteen d’ailleurs les 2 meilleurs morceaux selon moi).

Au final, on commence souvent à taper du pied et à secouer les cheveux lorsque retentit une série de riffs gentiment tranchants mais la sauce retombe assez rapidement et il manque le petit quelque chose qui ne donne pas envie de remettre tout de suite à sa place la mèche rebelle qui cachait la vue histoire de pouvoir regarder combien de temps il reste avant que ça se termine.

  1. set you free
  2. new generation
  3. i’ve been trying
  4. high school confidential
  5. mamasita
  6. sweet sixteen
  7. in my skin
  8. i’ve been trying
  9. habitual refugee
  10. farmer daughter’s
  11. killer on the loose
  12. maggie may
  13. ragdoll
  14. enemy
  15. down and dirty
  16. losing salvation
  17. no more no way
  18. one shot

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

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4 Commentaires

  1. Pierre says:

    je vois bien ce genre de musique dans les films américains de super héros tels que spider man (surtout i’ve been trying)

  2. Dommage says:

    Y a 6 morceaux bonus, pas 4. Et au total ça fait 17 titres, pas 18 (deux fois I’ve been trying dans ta setlist).
    Ca décridibilise un peu l’avis négatif quoi.

  3. jonben jonben says:

    L’exactitude de l’ordre des plages n’est pas non plus primordial pour la compréhension de cette chronique. Il y a de l’enculage de mouche dans l’air.

  4. darkantisthene says:

    voici ma défense M Le procureur :
    pour ce qui concerne la play-list j’ai pêché par fainéantise puisque j’ai tout simplement copié-collé celle qui figure sur le site du label ; je plaide donc pour des torts partagés ;
    pour ce qui concerne le nombre de bonus, j’ai bêtement opéré une soustractrion entre le nombre total indiqué par le label et le nombre de titres figurant sur le cd promo qui visiblement comportait des titres bonus, chose à laquelle j’avoue n’avoir pas songé : je réclame donc les circonstances atténuantes, votre honneur
    enfin je souhaiterais renouveler, en prêtant serment, mon opinion sur ce CD estimant ne pas avoir à revoir mon jugement quant à la qualité de la musique :;)

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