Koritni – 04 mai 2006 – Le Pitcher – Rezé

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Retour au Pitcher, deux semaines après le mémorable concert des Crucified Barbara au même endroit et première évidence : l’affluence est bien en deçà de ce que j’ai pu voir pour le concert des Suédoises. Il faut dire que c’est un groupe quasi inconnu qui vient jouer ce soir et qui, de plus, ne porte plus le même nom que sur l’album qu’il vient promouvoir. Explication.

Lex Koritni l’Australien et Anthony de Lemos le Français (interview dans ces pages) décident de monter un projet du nom de Green Dollar Colour (chronique dans ces pages aussi). Le premier album du duo, sort à l’été 2005 et bénéficiera d’une bonne promo en France et de bonnes chroniques dans plusieurs mags et webzines. Grâce à un hard-rock classieux marchant sur les traces d’AC/DC, Aerosmith et Van Halen, ce jeune groupe était promis à un avenir radieux. Seulement voilà, Lex et Anthony décident de mettre fin à leur collaboration quelques mois seulement après la sortie de l’album. Gâchi ? Oui on peut dire ça, mais Lex Koritni ne compte pas s’arrêter en si bon chemin et recrute des musiciens pour partir promouvoir les excellents titres de GDC sur les planches sous le nom de Koritni. C’est donc en France que le groupe s’aventure pour la première fois hors d’Australie et Rezé est la seconde date de la tournée.

Pas étonnant donc de voir si peu de monde à cette soirée mais nous sommes certains que les absents auront eus tort, surtout après avoir visionné sur le net quelques vidéos de la première date à Chalindrey. Nous connaissons d’avance la playlist du set et en salivons d’avance mais prenons les choses dans l’ordre.

Tout d’abord c’est un groupe local, Six-8, qui ouvrira pour les Australiens. Pour l’anecdote, on retrouve le guitariste de Hells Crack, vu deux semaines avant au même endroit (voir report de Crucified Barbara) au même poste au sein des Six-8. C’est donc avec une légère impression de déjà-vu que débute cette soirée. Officiant dans un registre punk-ska, le groupe ne me convainc pas vraiment, la faute à un chanteur un peu limité vocalement, mais qui contrebalance pourtant ce défaut grâce à une énergie communicative. C’est quand le groupe s’attaquera à un registre plus festif que la mayonnaise va prendre et je prends un peu plus de plaisir sur la fin, surtout à voir le chanteur faire des bonds tel un marsupilami. Un bon moment en prélude de la soirée.

Après un court entracte marqué sous le signe de la bière, Lex Koritini et ses sbires déboulent sur la petite scène du Pitcher et compte tenu de la faible affluence du soir nous n’aurons aucun mal à nous placer aux premières loges. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce chanteur ne passe pas inaperçu. Grand, mince, bandana visé sur le crâne, pantalon moulant, t-shirt Van Halen, queue de furet (ou je ne sais quoi) et chaînes qui pendent à la ceinture… on est dans le rock n’ roll et ça se voit. Les autres membres du groupe sont moins extravagants et laissent volontier à Koritini sa place de leader. Pourtant on sent une osmose entre tous et les différents musiciens vont s’approprier le répertoire de Green Dollar Colour avec un enthousiasme évident. Dès le premier titre on comprend que l’on va assister à un grand moment : Le son est clair et limpide et on distingue aisément chaque instrument. Mais ce qui va marquer tous les gens présent ce soir-là, c’est la prestation incroyable de Lex. Malgré son jeune age, le frontman semble avoir fait ça toute sa vie, assurant parallèlement une performance vocale impeccable ainsi qu’un jeu de scène dès plus rock n’ roll. Jamais statique, Lex prendra quand même partie du peu de place lui étant accordé sur la scène du Pitcher. On pense souvent à Axl Rose dans sa façon de se déhancher et d’haranguer le public, influence de toute façon évidente de l’Australien qui se matérialise avec l’excellente reprise de « Nightrain ». Par quatre fois, le groupe rendra hommage à ses aînés grâce, en plus de celle des Guns, à des reprises de Motorhead (Going to Brasil), Judas Priest (Breaking the law) et les Beatles (Got to get you into my life). Sinon la totalité de l’album éponyme de Green Dollar Colour sera jouée ce soir ainsi que deux titres inédits qui devraient, selon leurs dires, paraître sur le prochain album. Deux nouveaux titres prometteurs (dont l’un très inspiré par leurs compatriotes d’AC/DC) qui laissent entrevoir le meilleur pour l’avenir du groupe. Une set list gonflée à bloc donc, malgré un seul album au compteur, preuve que le groupe en veut et compte bien montrer ce dont il est capable. Pendant 1h15, Koritni et ses musiciens auront tout donné, sublimant les titres de Green Dollar Colour et multipliant par 10 le groove déjà présent sur album. Lex s’époumonera tout du long du set avec sa voix tantôt chaleureuse, tantôt rocailleuse tout en s’improvisant, à plusieurs reprises, soliste derrière ses deux guitaristes. À noter que l’un des deux guitaristes de Koritni, Eddy Santacreu, est français comme l’ex-membre fondateur Anthony De Lemos. À croire que Lex à vraiment des affinités avec notre pays et si cela pouvait amener le groupe à repasser prochainement par chez nous, ce ne serait pas pour me déplaire. À l’heure actuelle, la tournée touche à sa fin et devrait se terminer avec une première partie pour Scorpions à Amneville. Une date qui devrait logiquement amener de nouveaux fans à Koritni et donner au groupe toute l’estime qu’il mérite.

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2 Commentaires

  1. Angrom ANgrom says:

    Wok’nwoool

  2. Empreinte says:

    Si vous voulez voir / revoir Koritni en concert, ils seront à l’Empreinte à Savigny-le-Temple (77, moins de 40min de Paris) le 21 septembre 2007 à partir de 20h avec Crystal Pistal autre groupe du label Bad Reputation.
    + d’infos sur http://www.lempreinte.net

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