Breathe Your Dirt – Nutria

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Style: no guitar noisecoreAnnee de sortie: 2006Label: Autoproduction

Non, vraiment…On s’attend à un grind marécageux trempé dans le liquide humain de quelque jeune vierge esseulée au fin fond de nulle part, la nuit tombée, à côté de carcasses de bêtes…On s’attend à un punk affreusement exécuté, scandant des hymnes clichés rendant hommage au débile, élevant le mot à un niveau supérieur. Un punk qui serait mieux joué par le petit cousin de 4 ans, atteint de sévères troubles psychopathologiques, soit dit en passant.
Il n’en est rien. Breathe Your Dirt tapent (fort) dans le bruit agencé et la rythmique réfléchie.

Une basse, une batterie, et des cordes. Vocales. Point de guitariste pour venir interrompre de ses interminables vociférations pseudo-virtuoses le boucan que s’évertue à structurer le trio dans un magma pour ainsi dire…prenant.

Très peu de temps, dans l’absolu. Très peu de temps pour se rendre compte de la capacité des rigolos à jouer. Si le bassiste torture ses cordes à la sauce moulinette délicatement saupoudrée d’une bonne dose saturée, il en va exactement de même pour cet être (humain?) qui leur sert de crieur. Dans cet élan bruitiste, nous distinguons une volonté de bien faire, une musique accomplie, mais…

Rien, si ce n’est la courte durée de l’effort, ne vient véritablement perturber l’écoute de ces trois titres aussi bien agencés les uns que les autres, si ce n’est une certaine monotonie vocale dont on a à peine le temps de se rendre compte, compte tenu de la très courte durée des morceaux.

Il est des éléments dont il est délicat de faire abstraction, et je tenterai par conséquent de faire preuve du plus d’objectivité possible pour parler du duo basse batterie. L’un étant mon instrument, le musicien officiant derrière les fûts de l’autre m’ayant côtoyé durant plus de 3 ans dans l’aventure Nerv. Si le jeu se rapproche d’un chaos composé, il est néanmoins teinté d’un léger manque de précision et d’une certaine saleté qui ne sont pas pour me déplaire (et je pense même que c’est là une volonté du groupe), mais pour une écriture pareille, comparable à des groupes comme Cause For Effect, Keelhaul, Hella, Daughters ou encore La Casa Fantom, le manque de précision chirurgucale _peut_ être…dérangeant. Le jeu des deux bonhommes est, quand à lui, pêchu et créatif, puissant et sans concession. Que du bonheur.

A dire vrai, je concois que cette chronique ne soit que nuances et couleurs, mais après tout, on peut rester complexe dans l’âme et vicieux dans la tête. Et puis…on n’ira pas jusqu’à lire les acronymes de mes chroniques quand même…Y’a de l’abus. J’ai sommeil.
Faites vous votre avis. Ecoutez ce que fait ce jeune groupe, ca en vaut la peine, ca poutre et broie du genou de mémé, ca bousille les bulles de votre coca et remue sévèrement votre estomac. Miam.

  1. dead animals
  2. i’ve waited for not…
  3. make your choice

Chroniqueur

OY C

"Sticking feathers up your butt does not make you a chicken." -- C.P.

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Commentaire

  1. Thomas says:

    ouai ils sont de mon village !!! trop de la bal !!!

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