Guns n’ Roses + Avenged Sevenfold + Bullet for my Valentine – 20 juin 2006 – Bercy – Paris

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Annee de sortie: 2010

Aux abords de Bercy se presse une foule étrange, qu’on croirait sortie d’une machine à remonter le temps. Bandanas, Vestes à Patches, Kilts, Cheveux permanentés pour les plus fans des fans. Il faut dire que l’événement est de taille, plus de 14 ans après sa dernière apparition, Guns ‘N’ Roses (ou du moins ce qu’il en reste) s’apprête à fouler à nouveau les planches d’une salle parisienne. Aux fans hardcore suscités s’ajoutent une bonne dose de trentenaires, dont beaucoup n’ont plus aujourd’hui l’apparence de métalleux purs et durs, sans doute venus retrouver un peu de nostalgie, et étonnamment pas mal de petits jeunes, sans doute encore au jardin d’enfants quand les albums des Guns sont sortis en bacs.

19h30, après un contrôle de sécurité sommaire, entrée dans la salle, qui commence à s’être bien remplie (même si apparemment le concert ne sera pas complet). Peu de temps après, Bullet For My Valentine entre en scène. Une demi-heure de show pour les jeunes Gallois à la mode, qui nous offrent un set fortement basé sur leur album The Poison . Le son est plus que brouillon et la réaction du public n’est pas très enthousiaste. Décalage sans doute entre le groupe très jeune et l’age du public. Bref, rien de bien transcendant, ni de nouveau sous le soleil.

C’est ensuite au tour d’Avenged Sevenfold d’investir la scène de Bercy. Le groupe nous propose 4 extraits de City Of Evil , et deux de Waking The Fallen , ainsi qu’une reprise du « Walk » de Pantera, bien efficace. Le son est meilleur, et personnellement j’ai bien aimé la retranscription sur scène de leur musique atypique, aux influences variées (rock’n’roll, punk, hardcore …). Seul petit point noir, le solo du guitariste, un peu poseur sur les bords, et qui aurait pu être aisément zappé sur un concert de 40 minutes.

C’est après une attente interminable que les Guns montent enfin sur scène (les « bonnes » habitudes d’Axl ne se perdent pas). « You Know Where You Aaaare » se fait entendre, et Bercy explose sur un « Welcome To The Jungle » totalement débridé. Axl est en voix, premier point positif. S’enchaînent trois autres classiques « It’s So Easy », « Mr Brownstone » et « Live And Let Die », et l’ambiance ne descend pas. Les Guns version 2006 sont maintenant un joyeux bordel sur scène : deux claviéristes, trois guitaristes, un bassiste, un batteur, accompagnent Axl. La cohésion n’y est pas toujours, mais le cœur y est. Robin Finck attaque ensuite le premier solo de la soirée, qui débouche sur un « Sweet Child O Mine » bien sympathique. « Madagascar » est le premier des nouveaux titres joués ce soir, la chanson, une des premières à avoir filtré de l’hypothétique Chinese Democracy est à l’image des nouveaux titres, bien agréable à écouter. S’en suit un « You Could Be Mine », qui rappellera des bons souvenirs aux fans de Terminator 2 et qui annonce une partie de concert un peu ennuyeuse … Enchaînement de solos interminables dont surnage simplement les nouveaux titres « The Blues » et « Better ». Sachant le retard qu’a pris le groupe pour monter sur scène, une coupe franche dans ces parties instrumentales, pour la plupart peu intéressantes, aurait franchement été salutaire pour le rythme du show. Dommage.

« November Rain » permet aux trentenaires de se rappeler leurs boums (mais si la fois où vous avez embrassé la petite Cécile, celle que toute la classe convoitait, sur ce titre, justement) et la nostalgie est à son paroxysme dans le palais Omnisports. Suite à « IRS » (nouveau titre) et « My Michelle », Axl annonce un invité et ce n’est autre qu’Izzy Stradlin, premier guitariste du groupe qui vient jouer les quatre derniers titres avec la bande à Axl. A n’en pas douter un des meilleurs moments du show, « Used To Love Her », « Patience », « Nightrain » et « Paradise City » ont été une sacrée récompense pour les fans motivés (et non dépendant des transports en commun) restés jusqu’au bout.

Au final, une soirée qui a oscillé entre le pitoyable et le sublime selon les moments, un peu à l’image de la carrière en dents-de-scie et des frasques d’Axl, capable du meilleur comme du pire. Au rayon des points positifs, on notera la voix et le jeu de scène d’Axl, la qualité de la production du show (pyrotechnie, écrans géants), la frappe énergique de Brain, le batteur, la présence d’Izzy Stradlin et la floppée de classiques interprétés. En revanche on pourra regretter une gestion du temps approximative, d’interminables et dispensables solos en tout genre (même celui de Ron Thal, dont je suis pourtant grand fan), et évidemment le retard du concert, qui a privé une bonne partie des spectateurs de la fin du show. Décidément les hommes changent mais il y a des choses qui ne changeront jamais chez les Guns.

La Setlist complête

SETLIST :

01. Intro
02. Welcome To The Jungle
03. It’s So Easy
04. Mr. Brownstone
05. Live And Let Die
06. Robin Finck Solo
07. Sweet Child O’Mine
08. Madagascar
09. You Could Be Mine
10. Knockin’ On Heavens Door
11. Jam / Dizzy Solo (Ziggy Stardust)
12. The Blues
13. Band Introduction
14. Richard And Robin Solo (Beautiful)
15. Out Ta Get Me
16. Ron Solo (Don’t Cry)
17. Better
18. November Rain
19. IRS
20. My Michelle
21. Used To Love Her (avec Izzy Stradlin)
22. Patience (avec Izzy Stradlin)
23. Nightrain (avec Izzy Stradlin)
24. Chinese Democracy
25. Robin Finck Solo
26. Paradise City (avec Izzy Stradlin)

Angrom

Chroniqueur

Angrom

Comme pas mal de gens, c'est par mon paternel que me sont venues bon nombre de mes émotions musicales. Éclectique en diable, mon daron, m'initia à la musique classique et rock essentiellement. Beatles, Rolling Stones et Elton John essentiellement furent parmi les premiers artistes à retenir mon attention. Imaginez ma stupeur quand un ami se présenta un jour chez moi avec des disques d'un groupe anglais, arborant une mascotte qui a l'époque m'avait paru horrible, mais me fascinait. Il s'agissait bien sûr d'Iron Maiden, dont je devins assez vite fan, intégrant ainsi un peu de métal dans mes écoutes, qui, à l'époque, suivaient plutôt la mode du moment. Metallica, Megadeth, Iggy Pop vinrent compléter ma collection d'artistes un peu plus péchus. Arrivé en école d'ingénieurs, un voisin de palier, voyant quelques disques de métal dans ma (encore petite) discothèque, essaya de m'entraîner du "côté obscur". Bien lui en prit, rétrospectivement. À l'époque, en 1998, Angra était au top, et c'est par ce moyen qu'il réussit son coup, me faisant sombrer dans une période heavy-speed, dont je ne garde plus grand chose aujourd'hui (mis à part Edguy et les trois premiers Angra). Une fois le poisson ferré, il passa à la vitesse supérieure en me passant des disques de Dream Theater. Coup de cœur direct pour Images And Words, un peu plus de mal avec Awake, mais la sortie de Scenes From A Memory en 1999 et plusieurs petits détails contribuèrent à faire de ce groupe un de mes groupes favoris, ce qu'il est encore aujourd'hui (une vingtaine de concerts au compteur). Suivant le groupe et tous ces side-projects c'est par Transatlantic que je m'intéressai aux groupes de rock progressif : Spock's Beard, Marillion, The Flower Kings, puis les grands anciens : Yes, Genesis (je considère encore aujourd'hui la période d'or de Genesis comme un des trucs les plus géniaux qu'on ait jamais écrit en musique), Rush (mon groupe n°1), plus récemment King Crimson. Sorti de l'école, je rencontrai sur Rennes la troisième personne à l'origine de mes grands tournants musicaux. Mon troisième maître m'initia aux sonorités plus saturées du death metal et du thrash qui pousse. L'éducation ne se fit pas sans mal, mais j'ai actuellement une discothèque de métal extrême bien fournie, que j'apprécie énormément. .J'en profitai pour découvrir un des groupes français les plus novateurs : SUP. Ou j'en suis aujourd'hui ? Sans doute un mix de tout cela. J'ai succombé également aux sirènes du rock alternatif (Tool, The Mars Volta, Porcupine Tree, Dredg). Je conserve quelques bases heavy que je ne renie pas (Judas Priest, Ozzy Osbourne, Alice Cooper), et j'écoute beaucoup de métal progressif, si tant est qu'il s'éloigne de la technique pour la technique (Pain Of Salvation, par exemple). La trentaine a été également l’occasion de s’intéresser au Jazz, plutôt les classiques « hard bop », mais je ne crache pas sur une petite nouveauté à l’occasion. Je voue également un culte sans limites à Peter Gabriel et à Frank Zappa, hommes à la personnalité fascinante et musiciens expérimentateurs !

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5 Commentaires

  1. Joss says:

    Moi j’avais pas réussi à embrasser la petite Cécile que tout le monde convoitait. C’était Romain, beau, sportif et avec une mob qui avait réussi à la pécho…

  2. Moonlight1664 says:

    Bon report ..
    J’ai du partir au titre n°15, et ca m’a bien saoulé cette séquence interminable de soli .. alors que j’attendais un excellent morceaux avant de partir !!!

  3. audrey says:

    ok pour les solos.. c’était long… mais ça restait quand même quelque chose à voir… c’était un bon concert… et axel est un mythe.

  4. carrevert says:

    jai rien rate quoi ?

  5. jonathan says:

    Long, trop long et les solos etaient plus que chiant. Hormis le debut par « welcome to the jungle », le reste etait du remplissage pathetique.

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