Misery Index – Discordia

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Style: brutal death/grindAnnee de sortie: 2006Label: Relapse

C’est à Baltimore, dans le Maryland, que Misery Index verra le jour au printemps 2001. 5 ans plus tard, il ne reste plus que Jason Netherthon (chant/basse), ainsi que Sparky Voyles (guitare) – arrivé début 2002 –, du line-up d’origine, mais peut importe, c’est avec l’aide de Mark Kloeppel (guitare/chant) et Adam Jarvis (batterie) que nos deux ex-Dying Fetus vont donner suite à leur premier album, Retaliate, sorti en août 2003.
Bien entendu, divers EP (Overthrow – 2001 –, Dissident – 2004 –) et Split (avec Commit Suicide – 2002 – et Structure of lies – 2003 –) sont à prendre en compte dans la discographie de Misery Index, et montrent, à eux seuls l’évolution époustouflante du groupe au fil des années.
Leur dernier méfait, l’EP Dissident, en avait laissé plus d’un sur le cul et on attendait vraiment la suite l’eau à la bouche. Comme tout vient à point à qui sait attendre, c’est au début de l’été que la bombe Discordia est lâchée à travers le monde, pour le plus grand bonheur des amateurs de sensations fortes. Pour ce qui est de vos voisins, par contre, je vous laisse le soin de vous assurer que l’isolation va tenir le coup, car ce n’est pas loin de 34 minutes de démence, voire, de folie, qui vous attendent. Autant vous prévenir que ça ne rigole pas et qu’il vaut mieux attacher sa ceinture, car nous voilà partis au paradis des blasts monstrueux, des break façons « pain dans ta gueule », et où le chant Hardcore – revendicatif et dénonciateur –, agrémenté de la voix résolument death du second guitariste, règne en maître.

Le groupe plonge directement dans le vif du sujet après les 20 petites secondes qui servent d’intro à « Unmarked graves », en vous secouant le cocotier par une première démonstration du batteur, aidé par un riff presque maléfique, avant que Jason ne commence à cracher ses paroles. Le niveau technique de la batterie, ainsi que sa rapidité, sont les premières choses qui marquent lors de ce morceau d’ouverture. Le titre a beau durer près de 4 minutes 50, il n’y a aucune sensation de remplissage, bien au contraire : les riffs s’enchaînent alors que le tempo accélère et ralentit, toujours soutenu par un batteur inventif qui, apparemment, n’aime pas trop jouer deux fois la même chose. Vous verrez bien …
« Conquistadores » enfonce encore le clou avec son break diabolique avant de se tordre en accélérations successives, pour ensuite terminer sur une rythmique beaucoup plus lourde et appuyée.
Le Grindesque « Outsourcing Jehovah » entre en piste et continuera à vous en mettre plein les oreilles, laissant entrevoir quelques nappes de guitare plus mélodiques. Ça part dans tout les sens et l’énergie déployée par le groupe est franchement impressionnante, on en serait presque fatigué à leur place, car après à peine trois morceaux, on a déjà pris une sacrée déferlante de riffs dans les dents. La digestion va être lourde …
« Breathing pestilence » et « Meet reality » se succèdent de façon pratiquement logique et continuent de nous prouver que nous avons là affaire à un groupe qui, en plus de maîtriser ses instruments (l’intro de « Meet reality » me fera toujours halluciner !), possède une certaine ingéniosité au niveau de la composition de ses titres. Que ces derniers soient courts ou longs, l’auditeur ne ressent à aucun moment cette mauvaise sensation de gavage, de remplissage, qui peut vous flinguer un morceau.
C’est encore un break impressionnant qui va couper court à l’intro mélodique de « Sensory deprivation », qui va entamer cette deuxième moitié de disque, et là encore, le groupe continue de nous servir sa recette, qui semble faire mouche à chaque fois ! Le pachydermique « The Medusa Stare » débarque en grande pompe avec son riff gras et dévastateur, avant qu’un « Dystopian nightmares » reprenne le flambeau, à grands renforts de blasts toujours aussi variés et bluffants.
Le titre éponyme, « Discordia », ralentit nettement le tempo par rapport au reste de l’album, ce qui contraste avec le reste, mais passe comme une lettre à la poste. Il s’agit d’ailleurs d’un des meilleurs morceaux de la galette ainsi que du plus poignant au niveau du chant.
Le puissant et destructeur « Pandemican » clôt cet album de la plus belle des manières et annonce la fin des hostilités, laissant l’auditeur étourdi, désorienté, presque perdu…

Discordia est donc un album qui risque d’en retourner plus d’un de par sa richesse, sa puissance et sa production brute de décoffrage. Comme je l’ai mentionné plusieurs fois, les compositions sont loin d’être monotones et nécessiteront même plusieurs écoutes avant d’être appréciées à leur juste valeur. C’est cette richesse d’ailleurs qui risque, peut-être, d’en rebuter certains, mais une fois le cap des premières écoutes passées, on ne cesse d’être happé par ce patchwork musical, certes brutal, mais toujours construit de façon à ne pas tomber dans l’ennui, ni dans un enchaînement de démonstrations de style. Le groupe maîtrise son sujet par cœur et nous balance là un excellent album qui vaut vraiment le détour et qui risque de squatter plus d’une platine !!!

  1. unmarked graves
  2. conquistadores
  3. outsourcing jehovah
  4. breathing pestilence
  5. meet reality
  6. sensory deprivation
  7. the medusa stare
  8. dystopian nightmares
  9. discordia
  10. pandemican
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3 Commentaires

  1. Zepekegno says:

    Une chro sympa pour un album qui l’est tout autant, malgré certaines parties mélodiques un chouïa maladroites et placées de façon moins judicieuse que dans leurs précédentes oeuvres. Malgré tout, ce groupe enterre quand même la majorité de la concurrence dans le genre…

  2. GURG says:

    kro un peu tardive pour un album monumental, leur meilleur
    une bombe absolue

  3. damien luce says:

    Ennnormeeeeeeeeee !!!

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