« Tiens madame René, z’avez vu les infos ? Cette petite retrouvée dans une cave »
« Ah m’en parlez pas madame Martin, c’est horrible. Vous avez vu, les bouchons sur les routes des retours ? »
« Oui. Ils sont fous les gens. Et vous avez vu, les reportages sur la rentrée ? Parait même qu’il y a des écoles qui ont repris, à cause de la semaine à 4 jours »
« 4 jours. Ahlala mais on va faire des générations de fainéants, c’est pas possible ! De notre temps c’était bien différent »
« Ah ben madame René, y’en a bien qui sont pas fainéants, allez, c’est les gars de Napalm Death, ils ressortent encore un album en septembre »
« Ah tiens, enfin une bonne nouvelle, madame Martin ! »
Laissons ces deux matronnes élucubrer sur le devenir de la société et penchons-nous sur la sortie annuelle de nos papis du grind préférés. Effectivement, ils sont loin de la retraite puisque année après année, une nouvelle offrande grind nous est donnée en pâture, prétexte à des tournées qui voient s’effondrer toutes les salles les unes après les autres suite au passage des gars de Birmingham.
La sortie précédente, The code is red, long live the code avait unanimement été saluée et donc une certaine forme de pression pesait sur Smear campaign. Je ne vais pas faire languir les 3 personnes qui liront cette chronique plutôt que regarder la note directement : Smear campaign est monstrueux. Monstrueux, parfois surprenant et ambitieux. Le titre d’entrée « Weltschmertz » pourrait très bien figurer sur un album de BM ou sur le futur Red Harvest : claviers ambiances grandiloquentes un peu indus. Surprenant vous disais-je… Puis la furie se met en place et dès le second titre « Sink fast, let go », on retrouve le Napalm hargneux mais, nouvelle surprise, le chant de Barney est filtré et recoupe un peu le chant typé indus. Plus travaillé, plus de haine et de conviction. Le son est dantesque, tout en puissance et en clarté. Les titres s’enchainent en alternant partie rapides (nombreuses) et mosh parts (pas trop nombreux). Smear campaign est un album très abouti, rafraichissant et qui fourmille de petites idées et autres apports vraiment classe. On y croise même, au détour d’un titre, la voix d’une certaine Annecke Van Giesbergen, chanteuse de qui vous savez, qui vient poser une diction triste sur « In deference ». Ces gars ont la faculté de faire sonner un riff un peu bateau comme personne, donc même si intrinsèquement le riffing n’est pas forcément exceptionnel sur quelques passages (je vous rassure, le reste du temps il l’est), ça reste surpuissant et groovy en diable. Le disque comporte encore un bon nombre de morceaux qui vont faire très mal en concert et aptes à devenir des hits du groupe (ils doivent d’ailleurs avoir du mal à bâtir une set-list avec tous ces titres à jouer en concert).
Smear campaign se pose comme le digne successeur de The code is red…. Et peut peut-être ouvrir de nouveaux horizons au combo anglais. Le changement dans la continuité. Les connaisseurs peuvent se jeter dessus les yeux fermés, je parie que ce disque sera un classique du groupe dans quelques temps. Un sans-faute absolu. Mais qui en doutait ?
- weltschmerz
- sink fast let go
- fatalist
- puritanical punishment beating
- well all is said and done
- freedom is the wage of sin
- in deference
- short lived
- identity crisis
- shattered existence
- eyes right out
- warped beyond logic
- rabid wolves (for christ)
- deaf & dumbstruck
- persona nongrata
- smear campaign
Ouh pitaing ça donne envie!!!!
Grosse claque cet album, j’attendais un peu plus de présence de la part d’ Annecke sur le fameux featuring mais mis à part ce détail le reste balance vraiment sec!
Ouais cet album est tout bonnement excellent. Napalm Death est un de ces rares groupes dont on ne peut douter un seul instant que leur prochain album sera une déception, encore une fois c’est du tout tout bon ! Plus varié que le précédent, aucun temps mort, aucun remplissage, les titres cartons défilent pour le plus grand plaisir du bourrain assoiffé de riffs killeurs et de blasts qui sommeille en vous … En un mot : Enorme !
j’en veux, j’en veux!!
EEEEnorme tout simplement, les papys explosent tout !!! Pour les réferences à l’indus, pas faux !! Il ne faut pas oublier que le gratteux a officié dans methook seed, un monstrueux groupe indus metal !!!
Mais mon préferé reste tout de même « Enemy of music business »
C’est clair qu’il poutre méchamment cet album, dans la lignée de The Code Is Red…
Pour ma part, j’avais été légerement déçu par « The Code… », un peux trop de riffs Punk, on sentait qu’il manquait une guitarre…
Mais là, la grosse claque ! Un album phénoménal, qui casse tout sur son passage, un super son, une voix plus originale que d’habitude, etc…
Un excellent cru que ce nouveau Napalm !
Très bon album, même si je préfère The Code is Red, je crois. (ayant découvert pas mal de ND en même temps, j’ai un peu tendance à les confondre)