The Abominable Iron Sloth – The Abominable Iron Sloth

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Style: Will Haven sous produit dopantAnnee de sortie: 2006Label: Goodfellow

Pour faire un bon album de the Abominabe Iron Sloth, il vous fait des grosses guitares bien cradingues. Du style de celles que l’on utilise pour nettoyer toutes la crasse de l’univers à chaque coup de médiator. Et puis surtout, vous ajoutez une dose de Will Haven. Une grosse dose de Will Haven. De toute manière, pas besoin d’aller le chercher bien loin quand vous avez dans vos rangs Jeff Irwin des mêmes Will Haven et que vous venez de Sacramento. En fait, the Abominable Iron Sloth pourrait être Will Haven, si l’équation ainsi résolue sur papier ne donnait pas un tout autre résultat. Car sur CD, c’est une toute autre bestiole. Pour moi, la musique de Will Haven a toujours eu quelque chose de mélancolique. Des tempos généralement lourds, des passages ralentis aux mélodies dissonantes. Et puis la voix de Grady Avenell, véritable complainte à elle seule. Mais ce que le vocaliste de the Abominable Iron Sloth expulse de ses cordes vocales ce n’est pas du ressentiment mais de la rage pure et dure. Rien qu’à l’entendre on sent que la bave coule de sa bouche à chaque cri. Un gros monstre en fait, tout comme celui présenté dans le livret ou l’on apprend les origines macabres et mystiques de cette fameuse abominable bestiole coupable de tant de meurtres.

Une ressemblance donc avec leurs aînés de Will Haven mais qui est surtout due aux mélodies dissonantes de Irwin qui constitue ici aussi une grande part de l’attrait du disque pour les fans du quatuor de Sacramento. Ces parties de guitare où l’on à l’impression qu’il interprète une sorte de chant de baleine tel que l’on pourrait l’entendre à des centaines de mille dans les océans. En dehors de cela, les deux groupes se distinguent facilement car la musique, sous son aspect agressif et sa rage démesurée, a aussi un coté nonchalant, comme sur « Parasite Hilton and other flaws wheren’t to wealth ». Finalement, sans être une plaisanterie, les musiciens préfèrent s’exprimer dans un domaine tout de suite moins personnel et cathartique que celui de Will Haven ce qui explique donc aussi le choix du fameux guitariste que je ne cesse de nommer de faire partie d’un groupe où il officie au même poste. The Abominable Iron Sloth est une sorte de détente pour lui j’imagine. Par contre pour l’auditeur, ce n’est pas une occasion de se reposer mais plutôt d’écouter des ritournelles explosives et distordues sous le poids des riffs métallique aux influences doom. Les compositions jouent assez souvent sur le même registre par contre, mais vu la durée du disque (une demi heure à tout casser) et le nombre de chansons (neuf), on a pas le temps de se lasser.

Et puis, est-ce que j’ai mentionné que tout ceci était fort accrocheur. Parce que the Abominable Iron Sloth a en fait tout d’un groupe sur lequel on a envie de revenir souvent. Oui, rageur, distordu, agressif, ils sont tout cela mais bien plus encore. Les chansons, même en exprimant qu’un éternel cris de rage, restent en tête très facilement grâce à une gymnastique vocale assez dynamique pour rendre un cri malfaisant aussi mémorable qu’une chanson que l’on apprend aux enfants a l’école. Exemple sur « I am the carcass » ou l’on sent qu’a chaque fois que le chanteur répète ce refrain il a un horrible sourire sournois sur le visage. Il y a quelque chose de jouissif dans un groupe aussi lourd et remuant que celui ci. Par contre, pas de production exagérée, le son des guitares se situant dans un registre très compressé pour augmenter le poids des riffs mais tout en supprimant aussi les débordements de distorsion, ce qui est plutôt rare pour un groupe tout de même très sludge. La batterie a un son très naturel, mais en même temps le jeu nécessaire à un disque de ce genre n’a pas vraiment besoin que l’on donne au batteur un produit dopant pour augmenter sa vélocité. Enfin, l’un dans l’autre, ce premier album éponyme de the Abominable Iron Sloth arrive sans prévenir et fera son petit effet sur les fans de Will Haven qui attendent le retour de leur héros pour l’année prochaine. Toutefois, bien que je n’ai cessé de citer ce même nom tout au long de la chronique, il n’y a pas a douter que ce quintet forme une bestiole avec sa propre identité et un attrait bien personnel.

  1. hats made of veal and that new car smell
  2. i’d rather die than fly
  3. i’m the carcass
  4. a hot pink shell of my former self
  5. parasite hilton and other flaws inherent to wealth
  6. a distant pond from the rivers of human limelight
  7. the family that slays together stays together
  8. climax of a nightmare
  9. sailing to the edge of the earth

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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8 Commentaires

  1. Julien says:

    Toi tu aimes les chroniques en 3 § et les bonnes notes non ? :)

  2. ryo says:

    J’aime cette chronique.

  3. jonben jonben says:

    Il chronique de bons trucs surtout!

  4. Hororo says:

    Les trois paragraphes c’est parce que je suis habitué a ce format. Met ça sur le compte de l’habituel thèse antithèse synthèse mais c’est un format que je retrouve dans toutes mes chroniques sans vraiment le chercher.
    Les bonnes notes aussi je ne les mets pas par hasard et j’hesite aussi a trop élever une note même si j’aime beaucoup le disque car je prend en compte autant ma perception que la place de l’album dans le grand shéma de ce qui sort chaque mois.
    Donc ouais, j’administre plus souvent des approbations plutot que des claques dans la gueule mais je chronique ce que j’achète 90% du temps. Et puis, la note reflète mon avis, mais je pense qu’avec la chronique ont peut se donner un avis plus complet sur l’objet et son interet en fonction des gouts de chacuns. Donc ouais, bonne note, mais ce n’est pas un résumé facile de ce que j’écrisnon plus.

  5. fewz says:

    j’étais pas informé de cette sortie. je vais tripper…cool!

  6. damien luce says:

    Bonne chronique qui décrit trés bien ce sqeud « will sludgien » !!! A posséder tout simplement !!!

  7. Manumal says:

    Trop bon !!

  8. Pharm32 says:

    Very nice site!
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