Born From Pain – War

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Style: metalcoreAnnee de sortie: 2006Label: Metal Blade

Le plat pays des bataves n’a rien d’une morne plaine actuellement. Oubliez les images d’Epinal genre moulins, tulipes et autres conneries enfumées. Les tensions perceptibles depuis quelques temps ont explosé cette nuit. L’atmosphère trop tendue pour se voiler d’une situation quasi insurrectionnelle, s’est nourrie de violents affrontements au cours de ces dernières heures. Des barricades ont surgi en même temps que le mouvement de rébellion se radicalisait Des autobus et des voitures renversés, incendiés de toutes parts. Des affrontements armés ont fait parler le feu. Les victimes ne se comptent plus. Les rues jonchées de cadavres et autres blessés aliment les ruisseaux de sang des caniveaux. Les principaux accès routiers du pays ont été fermés, afin de parer à toute invasion qui pourrait s’avérer fatale aux partisans. La guerre civile a éclaté. L’insurrection semble mener le pays vers le chaos et la destruction…

Feuilletez donc le premier canard qui vous passe entre les mains. C’est dingue comme l’actualité se réclame de telles visions, d’un tel contexte… Et Born From Pain de nous fournir avec son « War » la bande son idéale. Les chiens sont lâchés, les bombes explosent et Born From Pain éructe ! Leur hardcore se nourrit toujours de cette rage primaire, de cette vision désenchantée d’un monde sans lendemain, voué aux ruines et à la désolation. Rien de neuf sous le soleil rouge du hardcore, une simple expression d’une colère noire. Les thématiques sociales et politiques sont récurrentes, la violence toujours aussi palpable, et la musique straight in your face. Le poing levé, une bombe dans l’autre main, le hardcore de Born From Pain ne souffre aucun compromis à l’exception de quelques influences metal. Incisif, puissant, groovy, d’une simplicité désarmante, mené par une voix massive. En un mot : efficace !

Jusque-là les détracteurs de Born From Pain y opposaient des albums se succédant sans fièvre, enchaînant des morceaux linéaires, balayant d’un revers de manche l’efficacité déployée par le combo. Alors ici je ne vous ferai pas avaler des couleuvres – ces hollandais manie toujours autant le hardcore façon NYHC à la Madball copulant avec les riffs metal de Slayer, comme un certain Hatebreed…- mais force est de constater que le groupe à apporter une trame plus dramatique et une relative diversité à sa musique sans perdre la simplicité et l’efficacité qui la caractérise.

L’alternance des rythme s’inscrit dans cette diversité. Des mid tempos se font plus récurrents – et les relances d’autant plus sauvages- tel l’enchaînement des deux premiers morceaux ou la construction toute en alternance du « Stop it nothing ». L’instrumental « Grey Life » où les riffs répétitifs et lancinants éveillent des images de ruines et de désolation, vient également jouer les trouble-fêtes dans un album somme toute étiqueté « rouleau compresseur » . La thématique guerrière omniprésente sur cet album se nourrit de cette atmosphère dramatique et violente. Les titres comme « Behind enemy lines », « The war is on », « Crusader » se réclament bien évidemment directement de cette thématique et les interventions de Jan Chris de Gorefest sur « Crusader » ou Barney de Napalm Death sur l’alternative version de « Behind Enemy Lines » renforce ce sentiment de dévastation de part la puissance de leur chant. Bref c’est la guerre ! L’heure n’est plus à la simple critique sociale. Tout le monde sur le ring et « Fight » ! D’ailleurs Tonton Lou de Sick of It All ne semble rien gueuler d’autre que cette urgence sur « Doomsday Clock ».

Aux irréductibles grincheux j’opposerai donc un nouvel album d’une terrible efficacité, simple certes mais d’une puissance de feu à damner vos cervicales avec en prime une production une fois encore massive, où de menus détails comme des samples, les changements de rythmes ainsi que les featurings assurent trois quart d’heure coup de poing straight in your face ! Après de nombreuses tournées aux quatre coins du globe – notamment dernièrement avec Napalm Death – Born From Pain tient haut le flambeau de son statut d’outsider de la scène hardcore !

  1. relentless
  2. behind enemy lines
  3. stop at nothing
  4. bury me fighting
  5. crusader (ft. jan chris of gorefest)
  6. grey life
  7. the war is on
  8. scorched earth (ft. solo by pepe of hatesphere)
  9. eyes of the world
  10. doomsday clock (ft. lou of sick of it all)
  11. iron will
  12. behind enemy lines (alternative version ft.barney of napalm
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3 Commentaires

  1. Manumal says:

    Pas mal les feats o_O

  2. GURG says:

    bien bon album, dans la direct lignée de In Love With The End mais plus abouti et moins simpliste. Et les nouveaux morceaux passent mechamment en live

  3. AYESTA! says:

    Mais quel pain dans la gueule, cet album! Mmmmmmh!

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