France
Year Of No Light – NordBlut Aus Nord – MoRTComity – As Everything Is a Tragedy
Révélations
Daïtro
Nadja
Déceptions
Thursday
Magyar Posse
Albums de l’année
Mouth of the Architect – The Ties That Blind
Un split avec Kenoma en 2005 et cette année un excellent premier album, sombre et éblouissant. Un héritage Neurosisien excellemment digéré, aéré par des des arpèges cristallins. Les compos sont ambitieuses et prenantes. On ne s’ennuie pas, on écoute et se laisse emporter. Un groupe à surveiller de très très près. A n’en pas douter l’un des futur ténor du genre.
Converge – No Heroes
Superbe artwork. Superbe album. Une production de folie et des chansons assassines. Je suis admiratif devant la constance de qualité, d’intensité et dans la violence affichée, même 12 ans après les débuts du groupe (!), ce qui est à souligner quand on voit des groupes se ramollir irrémédiablement après seulement 3-4. albums. Rien à dire de plus donc si ce n’est que Jake Bannon, Kurt Ballou, Ben Koller et Nate Newton sont bel et bien des héros.
Sunn O))) & Boris – Altar
Chacune de ces formations faisaient partie de mon TOP 10 de 2005, il parait alors normal qu’un projet les réunissant soit dans mon TOP 10 de cette année. Les deux californiens et les trois tokyoïtes signent un album lent, lourd, beau, psychédélique… et accessible. Oui accessible, pour qui veut bien s’en donner la peine évidemment. Une collaboration qui marche à merveille et qui, on l’espère, ne s’arrêtera pas à ce seul album.
Isis – In the Absence of Truth
Quatrième album pour Aron Turner et sa bande. Un disque très très attendu et absolument pas décevant bien qu’il soit plus progressif, plus mélodieux, moins rentre-dedans. A la fois aquatique et aérien, de telle sorte qu’on ne sait plus où l’on est, où l’on va; de telle sorte qu’il n’y a plus de vérité. De telle sorte que le groupe nous emmène là où il le désirait. Le signe d’un disque plus que réussi en somme.
Spektr – Near Death Experience
Au coude à coude cette année avec le MoRT de Blut Aus Nord dans la catégorie black français et plus globalement métal français, voire même disque français, voire même black metal. Le duo nous livre un très bel album de « post black metal ». A la fois violent et ambiancé, exigeant et plaisant. Le concept directeur de la NDE est très savamment illustré. Rarement l’ultime voyage n’a été aussi attrayant.
Daughters – Hell Songs
Barge, déjanté, abrasif, strident, habité, déstructuré, court-circuité. Physique. Les canadiens pondent là une oeuvre dont on se souviendra longtemps dans le style. Rien n’est à jeter, je dirais même que tout est plus que bon. Un excellent disque, pourtant inespéré, ce qui ajoute surement à sa valeur.
Cult of Luna – Somewhere Along the Highway
Les suédois d’Umea continuent leur bonhomme de chemin avec un quatrième opus majestueux. Pourtant nombreux sont les déçus, cela pouvant être expliqué par la grande promesse faite par Salvation. Mais ce disque est néanmoins d’une rare qualité! Le groupe assoie encore davantage sa place sur le podium leader du créneau et signe même ici des morceaux classiques du genre comme « Finland » ou encore « Dark City, Dead Men ». Une vraie ambiance et une véritable grisaille hante ce disque comme dans ce ténébreux western en noir blanc qu’est « And With Her Came The Birds »… Il pleut, il fait froid. Le ciel est bas et laiteux. Ce n’est pas un caprice de la météo, c’est ce disque qui tourne.
Deftones – Saturday Night Wrist
Le grand retour des garçons de Sacramento! L’un des groupes les plus populaires et talentueux de sa génération refait l’unanimité après un album éponyme accueilli plutôt tièdement. Exit le néo métal ou la fusion rapcore métallique, nous voilà avec un rock sombre et tout juste musclé. Deftones se réinvente et renoue même avec les tubes sans pour autant tomber dans la facilité ou la niaiserie. Un disque simple et pourtant sophistiqué. La magie opère, on ne peut qu’être charmé.
The Strokes – The First Impressions of Earth
Trois albums, trois classiques. Et oui, les New Yorkais signent une fois de plus un superbe album. Du tube, du tube et encore du tube. A noter la timidité amoindrie du chanteur qui laisse entendre sa voix: un grand plus. Délicieux et addictif.
Envy – Insomniac Doze
LE GROUPE de screamo revient. Malheureusement une très grande déception nous gagne aux premiers abords… Mais en revenant dessus on ne peut que resté scotché par ce bijou autrement intense. Des titres très étirés, où les moments de calme prolongé nous font davantage apprécier les explosions salvatrices. Pas le meilleur des japonais mais une perle du screamo et de cette année 2006.