Magicrays – On the Shoreline

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Style: pop rockAnnee de sortie: 2003Label: Gentlemen Records

Alors que les fêtes de fin d’année arrivent à grands pas, accompagnées de leurs innombrables sorties de Best of, de rééditions, et d’éditions limitées, je vous invite à découvrir un album sorti il y a un peu plus de deux ans, mais qui, à mon humble avis, mérite que l’on se penche dessus.
Magicrays est un groupe suisse, formé dans le courant des années 90, et qui compte déjà trois albums au compteur (Granted (2000), Take me home (2002), et On the Shoreline (2003)), ainsi que quelques EP.
C’est un simple mail qui concrétisera un des rêves du groupe, car pour l’enregistrement de cet album, Magicrays a la chance de partir à Tucson, en Arizona, au studio Calexico, sous la houlette du producteur / musicien anglais John Parish, notamment connu pour son travail avec P.J. Harvey, Sparklehorse, Eels, Dominique A, ou encore Goldfrapp.

L’album débute sur quelques notes de piano, suivies d’une voix fragile et frissonnante à la fois – non sans rappeler un certain Jeff Buckley –, mettant directement l’auditeur dans l’ambiance. Les mélodies pop, et les refrains entêtants sont à l’honneur tout au long des douze titres qui composent cet album, tout comme lors de morceaux beaucoup plus intimistes et personnels.
Lors des premières écoutes, les ombres de Grandaddy, Coldplay, voire même Radiohead (période Pablo Honey, The Bends) ou encore R.E.M. planent sur les compositions du groupe, sans pour autant tomber dans le pompage facile, ou la redite.
Il est d’ailleurs indéniable que le groupe possède un sens inné de la mélodie, et porte une attention particulière à chaque détail, que ce soit au niveau de la voix ou de l’instrumentation, afin de donner une dimension, et une ambiance différente à chaque morceau.
Les guitares tissent leurs toiles sonores petit à petit, se mariant à merveille à une section rythmique discrète, mais sachant aussi se faire plus appuyée, à laquelle vient se greffer saxophone, orgue, piano, trompettes, afin de former un patchwork musical très riche, tournant principalement autour de la voix de Raphaël Enard.
Car même si la partie instrumentale n’est pas en reste et est même d’excellente facture, il faut tout de même reconnaître que les compositions n’auraient pas de quoi casser trois pattes à un canard, s’il n’y avait pas cette voix capable de vous refiler la chair de poule (« Postpone », « Pedestal », « Echo of revenge », « For stars … ») et de vous envoûter comme le Sieur Enard le fait si bien.
Bien entendu, cela n’atteint pas le niveau d’un Thom York, ou d’un Matthew Bellamy, mais le résultat n’en est pas moins bluffant et agréable, ce qui risque d’en séduire plus d’un.
Il est d’ailleurs dommage que la production – malheureusement trop propre par moments –, se soit un peu trop focalisée sur les parties vocales au détriment des guitares, qui peuvent paraître quelque peu trop en retrait parfois. Mais mis à part ce petit bémol, le travail de John Parish (qui pousse la chansonnette sur « Inconsolable ») appuie sans aucun problème les compositions du groupe, et plonge directement l’auditeur dans le vif du sujet.

Si vous êtes amateur de pop, de mélodies imparables, et de refrains entêtants, je ne peux que vous conseiller de vous pencher sur cet album qui, à mon avis, comporte son lot de bonnes surprises et de bons moments.
D’ailleurs, pour ceux qui seraient tombés sous le charme, je tiens à préciser que le groupe est entré en studio au mois de septembre dernier – toujours avec John Parish–, à Bristol au Toybox Studio, afin d’enregistrer le successeur de ce On the shoreline qui devrait bientôt voir le jour …

  1. take me home
  2. parallel
  3. undo
  4. black
  5. postpone
  6. ahead of a parade
  7. pedestal
  8. where shade sparks
  9. echo of revenge
  10. for stars
  11. overdrive
  12. inconsolable
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Commentaire

  1. Alfonso says:

    et un disque de remix du « Take me home » est sur le feu, mais pchuuuuuuuuut! :-)

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