Diabolical Masquerade – Nightwork

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Style: heavy black horrifiqueAnnee de sortie: 1998Label: Avantgarde Music

J’ai honte quand même… Honte de n’avoir découvert ce chef d’œuvre que depuis quelques mois. Ben oui c’est que Nightwork 3ème album de Diabolical Masquerade, date tout de même de 1998. C’est dire si je suis à la bourre.
Mais bon, Peaceville a eu la bonne idée de rééditer cet album et de le ressortir en début d’année 2007, alors finalement l’actualité me rattrape, ce qui me permet de m’en sortir et de justifier parfaitement cette chronique. Merci Peaceville.

Pour ceux qui l’ignoreraient, Diabolical Masquerade est le side-project de Anders Nyström ou Blakkheim, c’est selon. Blakkheim c’était, et c’est toujours le guitariste et compositeur en chef de Katatonia. Le bonhomme déjà dans Katatonia en 1995 décide de monter un side project pour s’amuser dans un registre un peu éloigné de celui de son groupe principal, une sorte de heavy black un rien second degré. Nightwork est son 3ème album sous le nom de Diabolical Masquerade et très probablement le meilleur. Un véritable bijou sur lequel pas une seconde n’est à jeter.

Diabolical Masquerade marque sa différence –particulièrement sur cet album- en incorporant des passages dignes de bandes originales de film horrifiques. Blakkheim explique ainsi avoir été influencé tant par des groupes mythiques et sérieux comme Bathory, Celtic Frost, Emperor ou King Diamond, que par des compositeurs de bandes originales de film comme Christopher Young (à qui l’on doit les musiques de très nombreux films pas seulement horrifiques d’ailleurs, mais qui a débuté avec les BO de Hellraiser et Freddy) ou Danny Elfman (connu en grande partie pour son travail avec Tim Burton sur Batman, ou l’Etrange Noël de Mr Jack par exemple).
Lorsque l’on décide de s’aventurer sur les terres du « heavy black horrifique » et qu’on décide en plus de jouer la carte du second degré (il suffit de voir les titres comme « Rider On The Bonez », de voir à quel point les « z » sont présents dans les titres ou d’entendre les « grosses voix » présentes sur plusieurs titres), on a tôt fait de tomber, voire même de sombrer dans la caricature de bas étage et surtout dans le kitsch. C’est là que Blakkheim est fort, puisque les titres ont un côté épique très prononcé (voir le fabuleux « All Onboard The Perdition Hearze ! ») mais ne sombrent jamais dans le ridicule et ce même lorsque l’on a l’impression de se retrouver en plein cirque black polka (le bien nommé « The Eeerie Obsidian Circuz » et ses rythmiques délirantes)… C’est donc un disque que l’on peut prendre avec second degré mais que l’on peut aussi percevoir comme une œuvre sérieuse et parfaitement maîtrisée du début à la fin.

Il faut dire que le lascar gère la totalité de Diabolical Masquerade en seul maître à bord à l’exception de quelques instruments additionnels et de la batterie, autrefois assurée par lui-même avec l’aide d’une BAR et ici assumée par son ami Monsieur Dan Swanö. Et oui on a les amis qu’on mérite. C’est d’ailleurs le sieur Swano qui assure la production de l’album en collaboration étroite avec Blakkheim. Et le résultat est impeccable. C’est bien simple, la réédition est soi-disant remasterisée et on ne perçoit pas de différence avec la version originale, si ce n’est un volume quelque peu augmenté.
Cette nouvelle édition est aussi agrémentée d’un titre bonus « Cryztalline Fiendz » qui s’il n’est malheureusement qu’un court instrumental, a tout de même le mérite de clore en beauté l’album et de servir d’outro parfaitement appropriée. Rien qui rende cette nouvelle édition indispensable pour celui qui possède l’original. Quant à ceux qui ne le possèdent pas, j’espère qu’ils ont compris ce qui leur reste à faire…

Vous l’aurez compris ou pas, voilà un album que je considère comme une œuvre majeure et que j’emmènerais sans hésitation sur une île déserte aux côtés (dans un registre plus sérieux mais pas forcément très éloigné) des fabuleux Sham Mirrors ou Anthems To The Welkin At Dusk de qui vous savez ou de qui vous devriez savoir…

  1. rider on the bonez
  2. dreadventurouz
  3. the zkeleton keyz to the dead
  4. thiz ghoultimate omen
  5. all onboard the perdition hearze!
  6. the eerie obzidian circus
  7. haunted by horror
  8. cryztalline fiendz (2007 re-release bonus track)
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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7 Commentaires

  1. dah-neir says:

    Je crois qu’avec le smiley en haut a droite tout est dit. Je n’ajoute donc rien… Tuerie

  2. Joss says:

    ouais ce disque est un chef d’oeuvre c’est clair. un mix parfait des deux premiers albums du groupes. Par contre j’ai vu la réédition en magasin, ils ont quand même bien saccagé l’artwork de base les sagouins de peaceville :-s

  3. Lébo says:

    J’ai corrigé la fin:
    « des fabuleux Masquerade infernale ou In The nightside ecclipse de qui vous savez ou de qui vous devriez savoir… » krkrkrkr
    sinon j’écouterai ptet un jour. Je connais que Death Design et c’est pas trop ma thasse de thé…mais si celui là est meilleur…

  4. Uter says:

    la claque totale cet album, rien a voir avec Death Design, faut pas passer à coté

  5. Monster says:

    Pas écouté ce disque, ça m’a l’air fichtrement interessant, mais vu la description dans la chronique ça me rapelle Sigh periode « Hail Horror Hail » ou « Scenario IV – Dead Dreams ».

  6. dah-neir says:

    Je le réécoute et je me rends compte que je suis toujours aussi fou de ce disque et en particulier de ce final de dreadventurouz, absolument sublime. Nan vraiment ce disque est une tuerie impitoyable.

  7. KRegoR says:

    il y a le black metal avec tous ces sbires qui se ressemblent et reinventent toujours la même chôse et il y a diabolical masquerade…

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