Kult – Winds of War

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Style: black metalAnnee de sortie: 2006Label: Debemur Morti Productions

En marchant vite et en jetant un regard distrait sur la pochette on pourrait croire avoir affaire à une réédition de l’unique album des américains Winter (Into darkness, 1990). on s’attarde un peu, on vérifie, on décrypte le logo (Kult) et le titre (Winds of war) et on se dit « bingo, c’est du black/thrash old school basique avec un ptit côté apocalyptique » car la similitude esthétique avec les extreme doom deatheux de Winter n’est pas anodine. Et puis on met la musique, on se rend compte qu’on s’est bien planté mais qu’il s’agit plutôt d’une bonne surprise. Enfin on s’est pas complètement planté non plus puisqu’on a débusqué la old schoolitude (merci Ségolène) bien présente. Satyricon et Darkthrone, ça vous dit quelque chose ? The shadowthrone, Transylvanian hunger, et autres albums anodins du genre, ça vous titille mais vous trouvez la production surannée et regrettez qu’elle ne soit pas remise au goût du jour ? Remerciez alors l’Italie de raviver la flamme (pas trop quand même faut que l’atmosphère reste froide) du début des 90’s scandinaves. « C’est pas les premiers à faire ça! », « ils nous emmerdent ces pseudos suiveurs, plagiaires ! » martèleront les grincheux. Qu’à cela ne tienne, je m’interposerai pour vanter les qualités de ce premier essai en forme d’hommage à ce que le groupe qualifie lui-même de « pure black metal ». On pourrait s’offusquer de cette démarche « intellectuelle » : patronyme convenu, proclamations d’auto satisfaction et de plein accord avec l’essence de ce que doit être le black. On pourrait. Mais on pourrait également ne pas bouder son plaisir et apprécier ces riffs efficacement simples, froids, haineux déferlant sur des rythmes diaboliques globalement mid – parfois punk/rock (Seven blades), parfois blastouilleux (Enstrangement, And forever winter). Darkthrone ayant déjà été cité, on ne s’étonnera pas de trouver çà et là quelques approximations techniques (surtout la batterie sur les passages rapides) sans pour autant en tenir rigueur à la horde malfaisante. Dans les bons jours, on sera même tenté de trouver la chose presque nécessaire…

En tout cas, ça donne envie de se balader dans la rue avec une bonne grosse veste à patches sataniques en arborant crânement et ostensiblement un bon gros doigt au visage de la plèbe grouillante. C’est con, j’ai pris des épaules depuis le temps !

  1. intro
  2. winds of war
  3. il crepuscolo
  4. torture
  5. blades of the reaper
  6. enstrangement
  7. and forever winter
  8. final embrace
  9. darkness return
  10. spirit of the forest

Chroniqueur

Darkantisthène

Il est né, il a chroniqué, il est mort, aurait pu dire Heidegger si... j'étais mort, si Heidegger était vivant et s'il s'était intéressé à ma prose autant qu'à celle d'Aristote. Et il n'aurait pas été à une connerie près le père Martin parce qu'avant de chroniquer, et après être né, figurez-vous que j'ai vécu ; et écouté de la musique.

darkantisthene a écrit 276 articles sur Eklektik.

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2 Commentaires

  1. dah-neir says:

    Je connais pas du tout mais ca peut m’interesser de découvrir ca. En tout cas la kro me motive en ce sens

  2. guim says:

    Pareil,faudrait que je jette une oreille là dessus

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