Houston Swing Engine – Entre Hommes

6 Commentaires      1 841
Style: rock n'roll énervé/stonerAnnee de sortie: 2007Label: Headstrong Records

Les quatre enfants terribles du rock n’roll Lausannois sont de retour avec leur troisième album, et comptent bien vous retourner la tête avec leur savant mélange de rock énervé boosté au punk et au stoner.
Toujours aussi groovy et rentre-dedans, le groupe n’a rien perdu de sa niaque légendaire, mais amorce un petit virage vers des horizons un peu plus mélodiques que sur ses précédentes productions. Cette nouvelle orientation peut être un poil déconcertante lors des premières écoutes, mais une fois les quatorze titres digérés, l’auditeur se rendra vite compte qu’il tient entre ses mains un putain d’album.
Certes, la musique du groupe se veut un poil plus accessible, mais reste tout à fait cohérente avec le reste de la discographie du combo et ne tombe pas non plus dans la mièvrerie facile, donc, que les sceptiques se rassurent … D’ailleurs, en ce qui me concerne – et après pas mal d’écoutes dans les pattes –, je dirai même qu’il s’agit là de l’album le plus abouti et le plus personnel du groupe. Il est pourtant difficile de ne pas penser à Refused, Kyuss, Fu Manchu, Queen Of The Stone Age, voire At The Drive In par moments, mais il y a ce petit plus – ce groove imparable, cette touche de folie –, qui rend le tout vraiment entêtant et additif.
On a vraiment la sensation que nos quatre bonshommes ne se sont pas trop posé de questions et se sont fait plaisir en nous concoctant cet album qui possède un feeling tout simplement hallucinant !

Les riffs endiablés et implacables de François sont soutenus par une basse qui semble habitée par toute une horde d’esprits malsains : tantôt grasse et crade, telle votre table de salon un lendemain de fiesta, tantôt douce et chaude comme une soirée passée au coin du feu. A cela vient se greffer le métronomique Sieur Kiki de Montparnasse (aka Frank), accompagné de son jeu toujours aussi précis et débridé à la fois.
La voix de Danek se fait donc plus chantée par moments, mais n’a rien perdu de son tranchant et de sa férocité lorsqu’il s’agit de hausser le ton et de pousser une gueulante comme le grand blondinet sait si bien le faire.
La production est quant à elle tout à fait en adéquation avec le style pratiqué, et vient même renforcer la côté live et brut de décoffrage des compositions qui figurent sur cette nouvelle galette. Chaque instrument profite d’une attention particulière et sonne parfaitement juste au moment opportun.
L’auditeur est tout bonnement happé par ce maelstrom sonore métallique, gras, un brin cradingue, mais aussi nettement plus chaleureux lors des quelques moments d’accalmie qui parsèment le disque ça et là, ou lorsque le groupe se laisser aller à quelques incartades plus mélodiques comme citées plus haut.
Durant les cinquante sept minutes qui composent ce nouvel opus, il est franchement difficile de s’ennuyer, tant la qualité des morceaux est constante et variée. Même si certains titres vous marqueront peut-être moins aux premiers abords, j’estime qu’il n’y a franchement rien à jeter sur cet album qui s’apprivoise au fil des écoutes pour ensuite en dévoiler tout son potentiel. D’ailleurs c’est simple, depuis que je possède ce disque – c’est-à-dire environ trois semaines –, il ne se passe pas un jour sans que je me l’écoute du début à la fin, et ce en dépit d’un premier contact plus ou moins sceptique.

Houston Swing Engine chamboule un poil sa recette magique, mais affirme aussi nettement plus sa personnalité en offrant à l’auditeur des titres aux multiples facettes – beaucoup plus marquées que par le passé –, et qui vous refileront une patate d’enfer.
Alors je ne peux que vous conseiller de jeter une oreille sur cet excellent disque qui va vous faire remuer votre popotin tout en vous faisant passer un pur moment de rock n’roll.

  1. my velvet hostage
  2. transitional state of joy
  3. new wave hookers
  4. murder, murder
  5. kiss it goodbye
  6. entre hommes
  7. sleazy division (foreplay)
  8. sleazy division (petite mort)
  9. sleazy division (the charge)
  10. chessmate, fucker !
  11. when i come all over you
  12. odin
  13. everything fades (in filthy hearts)
  14. mata a tots els hostages
Up Next

Du meme groupe

Groupes cités dans la chronique

6 Commentaires

  1. Güühl says:

    Nos lausannois préférés sont de retour !! Et c’est un retour qui kick ! Un poil déroutant lors des premières écoutes par rapport aux précédents efforts, comme tu l’as justement souligné. Mais une fois assimilé…que du bonheur. Toujours ce putain de feeling et cette énergie « rock’n’roll ». En fin de compte, une bonne grosse claque à travers la gueule (avec élan, svp). Et le plus beau, c’est qu’on en redemande!

  2. chum norris says:

    Ce groupe est enorme. J’espere que cet album est aussi bon que les premiers mais il sort quand en france?

  3. wakos says:

    Pour le moment, le groupe n’a plus de contrat de distribution pour la France, donc il est assez difficile d’avancer une date. J’espère que cette situation se débloquera sous peu, car il s’agit vraiment d’un excellent album … En attendant, tu peux toujours aller faire un tour sur la page myspace du groupe pour t’écouter quelques nouveaux morceaux …

  4. matstriker says:

    « Refused, Kyuss, Fu Manchu, Queen Of The Stone Age, voire At The Drive In » Argl ! Tu veux nous obliger à acheter l’album ou quoi?

  5. Alex says:

    Album énorme, rien à jeter! Une putain d’énergie rock au service d’une écriture directe, simple et efficace!!! roxXx-Xx Ouargh…love :D

  6. chum morris says:

    svp comment lacheter ce cd j’en ai marre de ne pas pouvoir avoir cett bombe et de devoir me contenter de my space

Répondre à Güühl Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *