Divine Heresy – Bleed the Fifth

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Style: death thrash calibréAnnee de sortie: 2007Label: Roadrunner Records

Revoilà le Dino ! Comment ça qui ça ? Le gros Dino, que diable ! Dino Cazarès, anciennement dans Fear Factory !
Divine Heresy marque en effet son retour et c’est chez Roadrunner qu’il s’effectue.
Mais l’imposant guitariste n’est pas seul puisqu’il s’est entouré de 2 collaborateurs de choc, au premier rang desquels Tim Yeung à la batterie, rien de moins que le batteur de Hate Eternal et Vital Remains. Le 3ème larron, au chant, est pour le coup un inconnu du nom de Tommy Vext. Dino s’occupe du reste, à savoir guitare et basse.

Alors ça donne quoi tout ça ? Ben ça donne du gros métal entre thrash et death : ça joue vite, la batterie style mitraillette rappelant d’ailleurs fortement le jeu de Herrera chez Fear Factory. Yeung prouve en tout cas qu’il est loin d’être manchot et qu’il joue vite, très vite même. Sa prestation est excellente, très propre.

On saluera aussi la prestation de Tommy Vext dont le timbre arraché rappelle fortement celui de Phil Anselmo (Down, ex-Pantera évidemment) ce qui n’est pas le moindre des compliments que l’on puisse faire à un hurleur, vous en conviendrez certainement. On regrettera simplement des passages en voix claire, qui s’ils restent réussis vocalement parlant, paraissent parfois un peu –voire complètement- dispensables quand ils ne sont pas inutiles (comme sur « Royal Blood Heresy » ou le pont vraiment étrange de « Impossible Is Nothing »). Heureusement que je ne suis pas mauvaise langue sinon j’aurais eu vite fait d’assimiler ces passages limites, à une tentative de séduction de certains publics (notamment américains)…
Allez peu importe, ils ne suffisent néanmoins pas à porter atteinte à la qualité générale de l’album qui reste vraiment plus que correcte d’autant que si les quelques passages sporadiques en voix claire sur certains des 9 premiers titres sont donc plutôt superflus, le bien nommé dernier titre « Closure » quasiment intégralement en voix claire pour le coup, permet de mesurer la qualité vraiment réelle du timbre de Monsieur Vext (essayez de voir une photo promo pour réaliser le gabarit du bougre qu’on ne prendra certainement pas le risque d’appeler autrement que Monsieur).
Les titres de l’album sont vraiment bien burnés, et taillés pour la scène de toute évidence (« Bleed The Fifth » va cartonner sur scène) et s’enfiler l’album d’une traite est plaisant et d’autant plus facile qu’il est plutôt court (38 minutes).

On se demandait évidemment si le fantôme de Fear Factory allait planer sur le nouveau projet de Dino. Et sans aller jusqu’à dire cela, il faut tout de même reconnaître que certains passages rappellent vraiment FF comme sur « Impossible Is Nothing » (le passage avec la nappe de synthé en fond, typiquement fear factorienne) ou le début de « Savior Self » qui aurait vraiment vraiment (vraiment !) pu être le début d’un titre de l’ancien groupe de Cazarès (et qui ressemble d’ailleurs au début de « Shock »). Ca permet de mesurer combien le père Dino reste attaché au style qui a fait la gloire de Fear Factory.

On sent tout de même que son nouveau groupe hésite parfois à devenir très méchant tant certains passages sont bien bruyants (voir par exemple « This Threat Is Real » et sa double frénétique). Pourtant il y a autre chose, en dehors des voix claires, qui empêche Divine Heresy d’être qualifié comme un groupe vraiment bourrin. La production, assurée par Logan Mader (ex Machine Head, ex Soulfly) est en effet un brin (un gros brin quand même) aseptisée et calibrée à la US, et de fait, elle allège automatiquement le propos de l’ensemble. Ce n’est pas forcément négatif mais ça donne une touche plus « grand public » dont aurait pu se passer l’album vu la qualité des compositions. Pour l’anecdote, Divine Heresy semble même marcher l’espace d’un instant sur les traces de Behemoth ou Nile avec l’intro de « Royal Blood Heresy » qui sonne très pharaonique.

Les allergiques au gros son made in US seront à coup sûr rebutés, voire même complètement repoussés par cette production qui les empêchera probablement d’apprécier ce disque à sa juste valeur.
Comme The Hinderers album de Daath sorti chez… Roadrunner également cette année, Bleed The Fifth est pourtant une vraie bonne galette de métal puissant un poil calibré. Ecoute facile, plaisir immédiat, ce n’est pas désagréable de s’envoyer ce genre de disque dans les esgourdes de temps en temps…
Avis aux amateurs !

  1. bleed the fifth
  2. failed creation
  3. this threat is real
  4. impossible is nothing
  5. savior self
  6. rise of the scorned
  7. false gospel
  8. soul decoded (now and forever)
  9. royal blood heresy
  10. closure
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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2 Commentaires

  1. Lazarus says:

    L’album est vraiment bon pour un nouveau groupe !!!

  2. nedurb says:

    pas mal, ça passe assez bien quand il n’y a pas de voix claire
    mais alors le 8ème titre est à bannir, quelle merde

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