Blown – Into Shadows of Fear

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Style: hardcore / metalAnnee de sortie: 2007Label: Subversiv Records

Si vous êtes amateur de finesse et de douceur, vous pouvez passer votre chemin, car les Suisses de Blown distillent un hardcore bien bourrin et rentre-dedans des plus efficaces.
Influencé par des groupes tels que Madball, Biohazard, Terror, ou encore Hatebreed, le groupe évolue dans le même registre que Cataract (dont le chanteur Fedi fait une apparition sur Human plagues) ou encore Born From Pain, et propose un hardcore aux paroles revendicatives – sans pour autant tomber dans la démagogie à deux balles –, réfléchies, sur fond de musique boostée à la testostérone, et qui ne s’encombre d’aucun artifice.

La tension monte en crescendo lors de la courte intro de Pestilence, pour qu’ensuite la batterie de Marc vous assène le premier uppercut (et il y en aura d’autres, croyez moi) qui vous colle littéralement au sol à grands coups de double pédale. Les riffs en acier trempé et acérés de Fred et Aaron, la basse métallique de Maxime, ainsi que la voix de Schahin (qui se fait encore plus hargneuse et puissante que sur Spreading Seeds) se chargent de vous maintenir à terre, ne vous laissant aucune issue possible. Du premier au dernier morceau, l’auditeur subit un véritable passage à tabac auditif en règle qui ne compte aucun temps mort. L’unique et seul moment d’accalmie se présente sous la forme du dérangeant The 13th minute of nemesis, qui sert d’intro au brûlot qu’est Human plague.
Les riffs pleuvent au fur et à mesure que le tempo passe d’accélérations fulgurantes à divers breaks lourds et dévastateurs – qui feront certainement le bonheur des habitués du pit –, tandis que Schahin s’égosille au micro et balance tout ce qu’il a dans les tripes.
En un peu plus de trente sept minutes, nos cinq Suisses nous envoient donc onze compositions qui vous permettront de faire travailler vos cervicales et lesquelles, sans révolutionner le style, vous feront passer un très bon moment en proposant des titres taillés pour le live et d’une efficacité à toute épreuve.

Le fait que le groupe affirme qu’il a réalisé là son album le plus brutal peut paraître un brin prétentieux (surtout lorsque l’on sait qu’il s’agit que de leur deuxième production), mais force est de constater que le chemin parcouru depuis Spreading Seeds (enregistré en 2001 avec un line-up presque totalement différent) force le respect et le résultat saute aux oreilles.
On sent que le groupe est plus à l’aise avec ses instruments, qu’il a acquit une expérience non négligeable au cours de ses nombreuses prestations scéniques et qu’il maîtrise dorénavant son sujet sur le bout des doigts pour n’aller qu’à l’essentiel.
Le mix de Jacob Bredahl (chanteur de Hatesphere, qui a aussi bossé avec des groupes tels que Liar, Machinemade God ou Purified In Blood) ainsi que le mastering d’Ue Nastasy (Sepultura, Biohazard, Fear Factory, Darkest Hour) ne sont pas étrangers au son monstrueux qui se dégage de cette deuxième réalisation du combo nyonnais, et font ressortir l’intensité et l’urgence qui se dégage de chaque titre.

Pas besoin de disserter pendant des heures ; Blown passe sans problème le cap du deuxième album et se positionne par la même occasion parmi les groupes de metal hardcore les plus prometteurs de la scène suisse-romande. Si, par le plus grand des hasards, cette chronique n’a pas réussi à vous convaincre et à titiller votre curiosité, je vous invite grandement à aller faire un tour sur la page myspace du groupe, ou alors à les découvrir en live (ce qui est encore mieux) afin de vous forger votre propre avis …

  1. pestilence
  2. forged in flames
  3. serpent’s tongue
  4. life of wounds
  5. the 13th minute of nemesis
  6. human plague
  7. graves without a name
  8. kiss of death
  9. a thousand words, a thousand arms
  10. the great escape
  11. harvest of sins
  12. blackened heart
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Commentaire

  1. Rémi says:

    comme tu le dis si bien, c’est bourrin. Moi j’aime bien la musique un minimum réfléchie, donc je passe mon chemin…

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