The Cesarians – Flesh Is Grass – Woman

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Style: rockAnnee de sortie: 2008Label: Cargo Records

Ici l’esprit du rock se drape d’un long manteau noir. Il navigue dans les bas fonds de la ville, se jette dans les bras de la nuit et de ces clubs enfumés. L’alcool coule encore même s’il n’a plus de prise depuis bien longtemps et The Cesarians en est le nouvel ange noir. Ou tout du moins Charlie Finke, le chanteur, l’ange de la désolation qui souffre, s’envole et plane au-dessus de ce projet dont il est le créateur. Son groupe et sa musique sentent les nuits sans sommeil, l’alcool et le reste. Finke entraîne ces Cesarians dans des cabarets, au cœur de marches aussi nocturnes qu’héroïques, là où le trombone de Suzi Stampella, la clarinette de Alison Beckett, la batterie de Jan Noble et le piano de Justine Armatage se perdent dans les volutes de fumée, s’entremêlent pour donner vie à un rock singulier emprunt de ces ambiances de cabaret du Berlin des 30’s. Cette musique ne renierait pas un Jacques Brel, ou plus proche de nous les Dresden Dolls ou un Nick Cave et son Birthday Party. Elle convoque le lyrisme et le romantisme noir à son comptoir. L’expressionnisme allemand aussi – avec des références au musicien Kurt Weill – et la musique Klezmer y sont invités. On pourrait alors penser que le groupe se vautre dans un rock un rien arty. Mais non, il n’en est rien. Nulle intellectualisation surannée du groupe n’est à déplorer. Bien au contraire ! C’est l’intensité qui vous lie en premier à cette musique. De celles qui peuvent vous mener au chaos et à la décadence. De celles dont Kerouac se faisait le chantre à travers ces écrits.

Avec The Cesarians c’est bien de rock dont il est question. De rock mais aussi de chanson. Notamment avec le premier morceau Flesh is grass où la clarinette et le piano se taille la part du lion pour une ambiance un rien mélancolique. Woman repose lui sur une architecture plus primaire, plus rock, à la rythmique bien plus marquée, à même de vous faire bouger comme ces vieux blues imparables. Et au delà de la qualité de composition de ces deux morceaux, c’est bien la voix de Finke qui marque les esprits. Charismatique, un rien rauque et rageuse, elle déclame des textes comme on prêche. Avec une force et une concision qui inspire le respect.

Il m’est donc avis que vous devriez tenter la marche avec ces clochards célestes à partir du 28 janvier date à laquelle ce premier single sort. En attendant un album dont on vous reparlera sans coup férir.

  1. flesh is grass
  2. woman
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Commentaire

  1. touch[é] says:

    Sire Phacochère + The Cesarians + Qui à Mains d’Oeuvres le 22.03
    Oh yeahh

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