Ascension Of The Watchers – Numinosum

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Style: pop wave ambientAnnee de sortie: 2008Label: 13th Planet Records

Ascension of the Watchers… Si ce nom ne vous dit rien, c’est que vous n’avez sûrement pas suivi avec attention l’actualité et les news du microcosme métal. Annoncé depuis des années, ce projet est en effet le bébé de Burton C. Bell, chanteur de Fear Factory et de son complice et ami John Bechdel (clavier passé chez Fear Facory, Prong, Ministry…).
Un peu comme le Chinese Democracy des Guns (ok j’exagère beaucoup), on avait quasiment perdu tout espoir de voir enfin cet album sortir, même s’il a été précédé de la sortie d’un EP, Iconoclast en 2005.

Alors, a-t-on affaire à un clone de Fear Factory ? Que nenni, on est même très loin de l’univers de FF. Numinosum est planant, reposant, doux, cotonneux même. L’auditeur est porté en douceur du début à la fin, durant un voyage de 72 minutes quand même…
Il n’y a bien que la seule voix de Burton qui puisse évoquer Fear Factory, et encore le FF des titres les plus calmes.

Ce disque est plus proche des affinités premières de Burton C. Bell qui sont davantage à trouver du côté de la new wave ou de la pop voire du shoegaze, et certainement pas dans le métal.
Le tempo est toujours très lent, pas de doute Bell cherche la contemplation et pas l’accroche directe.

Pas désagréable dans son ensemble, l’album passe bien en fond musical doux : vous pourrez bécoter votre « blonde » sans crainte de la faire fuir avec un tel album.
Cependant, l’album est très long et on ne peut s’empêcher de se demander au final : était-ce bien nécessaire de s’éterniser comme ça, vu le caractère assez anecdotique de l’ensemble ? Il n’y a en effet rien de particulièrement marquant ou génial sur ce Numinosum qui se révèle même assez plat au final et qui ne donne pas particulièrement envie d’y revenir.
On aurait apprécier un peu plus de variété, quelques passages plus enlevés, afin d’éviter de piquer du nez régulièrement. On pense parfois dans l’ambiance au génial Deeper Kind of Slumber de Tiamat, sans le génie et sans le chant si réussi de Johan Edlund…
Car inutile de préciser que le chant clair particulier de Burton C. Bell risque (comme il le fait déjà avec Fear Factory) une fois de plus de diviser les foules : certains esprits malveillants pourraient le trouver un peu juste et pas franchement idéal pour ce type de musique…
Personnellement j’y suis habitué et sans le trouver génial, je ne lui trouve pas de défaut particulier, mais je peux parfaitement comprendre les critiques.
On notera quand même quelques petites curiosités : c’est d’abord la première fois que l’on peut entendre Burton chanter en français sur « Like Falling Snow », avec un énorme accent américain évidemment (« la nége qui tommmbe »). Amusant mais pas super réussi. L’autre curiosité c’est une reprise de Simon & Garfunkel « Sounds of Silence », qui colle plutôt bien à l’ambiance générale de l’album.

Vous l’aurez compris, voilà un album difficile à encenser, mais contre lequel on ne peut avoir de réel grief non plus : mignon au mieux, plat au pire, Numinosum risque de ne pas marquer les esprits et de disparaître des platines en beaucoup moins de temps qu’il ne lui en a fallu pour y atterrir….

  1. ascendant
  2. evading
  3. residual presence
  4. canon for my beloved
  5. moonshine
  6. mars becoming
  7. on the river
  8. violent morning
  9. like falling snow
  10. sounds of silence
  11. quintessence
krakoukass

Chroniqueur

krakoukass

Co-fondateur du webzine en 2004 avec Jonben.

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Commentaire

  1. Bernard says:

    Un ancien Killing Joke (etc.) et le chanteur de Fear Factory dans un registre annoncé différent de ce que les 2 bougres ont pu proposer auparavant… ça aurait pu être intéressant, voir même réussi! Au final un truc assez plat et sans grand intérêt…

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