5ive – Hesperus

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Style: stoner instrumétalAnnee de sortie: 2008Label: Tortuga Recordings

Troisième album pour le duo de Boston qui revient après 7 ans d’absence et dont le dernier opus en date, The Telestic Disfracture, se payait le luxe d’inviter Jonah Jenkins (ex-Miligram et surtout des cultes Only Living Witness, reformés depuis peu) sur deux titres d’anthologie (« Stockholm Blues »), et marquait un avancement certain par rapport à l’album éponyme en diversifiant quelque peu le propos en le modulant de façon à rendre leur stoner doomy boueux un peu plus concis, tout en restant dans une optique de tabassage lourdingue et hypnotisant, « but » que semblent s’être fixés les deux lascars en se lançant dans l’aventure 5ive.

Entre temps ils ont élargi leur nom le temps d’un EP (5ive’s Continuum Research Program, en l’occurence), certainement pour marquer la différence avec le reste de leur discographie (?), le rendu de The Hemophiliac Dream étant relativement plus « expérimental » (y apparaît un remix de Plotkin).

Quoiqu’il en soit, c’est bien 5ive – tout court – qui revient ici à la charge. La formule a-t-elle résolument changé depuis? Je répondrai oui et non. Oui car la recette est la même : ces riffs épais, au grain immédiatement reconnaissable, qui se répètent, progressent, reviennent, repartent, appuyés par cette batterie binaire mais au groove assassin et à la frappe monolithique. Non parce que si les armes sont les mêmes, la construction est différente. Le duo semble avoir voulu se concentrer sur plus de variations au sein des morceaux, et entre les morceaux.
L’enchaînement des deux premiers titres en sont un excellent exemple. L’album démarre au quart de tour : guitares lourdes toutes devant, batterie appuyée et martiale, maintien de la tension et finish ultra lourd où les guitares et batterie frappent en communion. Le titre d’après se fait déjà plus variés dans ses tempos et dans ses thèmes, plus mélodiques, tout en privilégiant cette lourdeur graduelle.
Plus de variations donc, pour un résultat non moins dévastateur et très homogène.

La moitié de l’album est composé de titres plus directs, plus courts et d’une efficacité redoutable (« Kettle Cove »).
Si les vingt premières minutes de ce Hesperus sont très appréciables, il est bon de constater que la fin réserve le meilleur avec deux titres qui semblent bien n’en faire qu’un seul, divisé en deux parties donc (« news I » et « news II »).
Tous les ingrédients de leur recette sont là mais maximisés je dirais, Le résultat est davantage lourd, varié, hypnotique…Tout est là pour finir l’album comme il a commencé : Tout en lourdeur, mot qui me paraît les définir le mieux.

Ce groupe est depuis le départ une espèce d' »anomalie », déjà parce qu’il est l’homonyme d’un boys band bien connu dans les années nonante, donc dans le genre nom difficile à porter ils se posaient là ! Et aussi car leur musique ne semble pas destinée à un public bien précis tant elle est particulière. Tout du moins, il me paraît évident que les amateurs de musique lourde et plus ou moins affiliée au stoner se doivent de se pencher sur le cas de cet album, d’excellente facture, et sur ce groupe, si cela n’avait jamais été fait. Car ce duo n’est surement pas (re)connu comme il devrait l’être.
Pour les connaisseurs du groupe, la déception ne sera certainement pas au rendez-vous.

  1. gulls
  2. big sea
  3. kettle cove
  4. heel
  5. polar 78
  6. news i
  7. news ii
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7 Commentaires

  1. Hallu says:

    Inversion, faut se relire :
    « La formule a-t-elle résolument changé depuis? Je répondrai oui et non. Oui car la recette est la même, non parce que si les armes sont les mêmes, la construction est différente. »
    Sinon bon album, mais ils ne sont quand même pas si uniques que ça et quelques riffs sont un peu neuneu.

  2. krakoukass Krakoukass says:

    Ouaip, bon petit album, rien d’exceptionnel à mon goût non plus.

  3. Rémi says:

    waouw 7 ans déjà… j’aime beaucoup cet album même si je reste un inconditionnel du premier album

  4. SlayHunter says:

    Une belle claque, j’ai trouvé que les riffs, soutenus par la batterie, offraient un groove absolument incroyable à l’ensemble.

  5. dayspring says:

    Troisieme album ?? c’est chelou, j’ai l’album éponyme, telestic disfrature, the hemophiliac dream, Versus et un truc qui s’appelle perturbationes personalitatis mixtae.

  6. SagresMetal says:

    Yeap bon album, mais bizarrement j’oublie souvent de me le mettre… Bref il s’écoute très bien mais on a pas forcement envie de le réecouter souvent, pourtant j’ai pas de réel reproche… Juste une musique qui me touche moins.

  7. Faya says:

    Album sympa, bien exécuté avec un beau final mais il manque quelque chose à mon goût. L’évolution par rapport à Telestic Disfracture est impressionante tout de même.

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