Breach – It’s Me God

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Style: noisecore/ post-hardcoreAnnee de sortie: 1997Label: Burning Heart

Après un premier album, Friction, d’un punk/hardcore ou hardcore/punk relativement basique, les suédois de Breach ont offert au monde ce bijou assez méconnu: It’s me God. Moins prévisible que son précédesseur, ce disque frappe fort et là où il faut, c’est-à-dire bien. Un gouffre large comme plusieurs océans sépare les deux albums. Le style a évolué vers une substance lourde, sombre, dissonante et autrement – diablement – entraînante.

On est en pleine période néo-métal, l’album en garde donc quelque peu la trace. Oui, on trouve ça et là des accents et des accroches qui peuvent rappeler cette évolution californienne de la fusion, mais les suédois fidèles à une certaine essence scandinave jouent quelque chose de beaucoup plus hargneux, abrasif, torturé, noir et qui n’a ABSOLUMENT rien à avoir avec du « hopcore »!

La voix de Tomas Halbom est sur-hurlée et incroyablement rageuse. La basse saturée écrase tout et pèse plus lourd que l’Everest. Les guitares, elles, sont déchirées, déchirantes, incisives. Quand elles n’arrachent pas le papier peint, elles distillent des mélodies vénéneuses. La batterie, quant à elle, jouit d’un magnifique son brut et naturel. L’ensemble est habité d’un groove difficilement descriptible mais immanquablement efficace.

C’est avec cet album que Breach a commencé à écrire sa légende. Aujourd’hui référence incontournable dans le milieu hardcore, le groupe a influencé des groupes actuels comme Time To Burn, Sofy Major, Forceed, Unfold, Vancouver et j’en passe. Comment, par exemple, ne pas penser à « Valid » à l’écoute du premier titre de l’album The Moment de ces derniers? Ca sent tellement l' »influence » qu’on lorgne vers le plagiat.

Souvent copié, jamais égalé, It’s me god est un disque dangereux et son pouvoir addictif peut vous amener à relativiser radicalement tout ce qui peut se faire actuellement dans le hardcore/post hardcore…

  1. valid
  2. god forbid me
  3. deadheads
  4. painted face
  5. clot
  6. centre
  7. replenish the empty
  8. presume the forgotten
  9. bloodlines
  10. in my realm
  11. divine
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16 Commentaires

  1. Albedo says:

    J’en ai entendu parler tellement de fois (Pearly tout ça). Mais j’ai encore jamais jeté une oreille dessus…

  2. Faya says:

    Voilà, un des trois indispensables Breach. Pour moi cet album est un peu le croisement entre du hardcore 90’s lourd et groovy et le magma de Through Silver and Blood de Neurosis. Le cocktail est unique, à la fois noir, lourd, dissonant (dont le paroxysme sera atteint avec l’éttouffant Venom) et terriblement groovy et accrocheur. Ces breaks basse batterie dans « God Forbid Me », ces mosh parts dans « Deadheads », ce sont ces réflexes hardcore que Breach n’utilisra plus par la suite et qui donnent tout son cachet à cet album absolument terrible. Worship

  3. Neurotool says:

    Un de mes disques de chevet. Ni plus ni moins! Il se sera doucement illiscer dans mes playlists pour finalement les truster. Un must have!

  4. kollapse says:

    Ahhh Breach ! Ce It’s me god est bien évidemment une déflagration que les amateurs de hardcore lourd, métallique et torturé se doivent de posséder…Ainsi que le reste de leur discographie (le premier est cependant plus dispensable amha). It’s me god arrache, plombe, assome avec ce son unique (dissonant et crade) qui en fait sa marque de fabrique. Le suivant a mes préférences (ainsi que Kollapse, LEUR chef-d’oeuvre -inutile de le répeter mais je le fais qd même-) mais ces 11 brulots sont très difficilement dispensable. Une bombe !

  5. gemini_com says:

    Terrible !!! je ne connaissais pas…..on remarque que Norma Jean et The Bled, même si je ne diminue pas la qualité de ces groupes , ont finalement puisé leurs influences quelque part….dommage qu’un groupe aussi innovant soit amené à disparaitre..

  6. gemini_com says:

    Voila, je viens de commander Venom en occase, j’espère que j’ai fait un bon choix pour commencer…

  7. M says:

    It’s Me God, Venom et Kollapse sont plus qu’incontournables. En plus on les trouve pas cher chez http://www.grooves-inc.com.

  8. pearly says:

    groupe incontournable, magistral, une référence absolue.
    Et à Stockholm, c’était d’enfer.
    mais la touche néo imprégnée de son époque, je ne vois pas. Du tout. En fait, je ne m’y retrouve pas vraiment dans la chro, pour être franc…

  9. fewz says:

    Pearly il aime pas mes chro de toute façon :p . écoute, j’ai découvert Breach en sortant de ma période néo et j’ai accroché parce que j’y ai trouvé des petites touches qui pouvaient me rappeler ça vaguement. Enfin je crois bien faire comprendre que Breach est à 15000 bornes du néo, non? sinon y’a un problème.

  10. pearly says:

    jha ouais pas de soucis, c’est compréhensible ! C’est le parallèle que j’ai trouvé chelou :)

  11. gemini_com says:

    Y a effectivement une rythmique un peu groovy sur cet album qu’on ne retrouve plus par la suite…mais je pense que personne n’a affirmé que c’était du néo (bien que je n’ai rien contre)…

  12. Zepekegno says:

    Cet album est dejà un classique pour ma part… Avec Kollapse et dans une moindre mesure Venom, c’est le genre d’albums qui nous rappellent à quel point le scène hardcore des 90’s savait être excitante et innovante… ca a bien changé depuis. Par contre pour ce qui est de l’influ néo-metal, j’ai vraiment du mal à la percevoir.

  13. pearly says:

    c’est marrant, côté album de chevet, ça fluctue chez moi. ça a pas mal de temps été Kollapse en priorité, sur la trilogie, puis à peu près 3 mois avant le récent concert de Stockholm, Venom a petit à petit repris la tête, avec un titre comme « Ghee », par exemple. D’ailleurs, sur scène, je crois bien que c’est l’album qui m’a le plus troué le cul. mais en même temps, quand t’écoutes It’s Me God, c’est aussi une claque atomique qui te fait dire que mieux, ça n’existe pas. Bref, groupe inouï

  14. ellestin says:

    un groupe absolument immense qui ne s’est jamais fendu d’un album dispensable, la trilogie « it’s me god », venom » et « kollapse » trônant très haut parmi les oeuvres fondatrices de l’underground. La liste des groupes qui peuvent se réclamer de Breach sont légion, dont certains largement plus populaires qu’eux aujourd’hui…

  15. pearly says:

    tu m’étonnes ! question popularité, c’est peanuts. ça m’a surpris sur nos 3 jours à Stockholm, avec toutes les discussions qu’on a pu avoir avec des Suédois semblant un peu rock n’roll/metal etc etc, seulement 2 m’ont dit connaître breach. Refused et Raised Fist ouais, ils connaissaient tous, mais alors Breach, nada.
    devait d’ailleurs y avoir au moins autant d’étrangers que de suédois au concert.

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