Soulfly – Conquer

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Style: néo/thrash/worldAnnee de sortie: 2008Label: Roadrunner Records

Si Soulfly a souvent essuyé de nombreuses critiques, il faut tout de même admettre que le combo avait réussi à clouer le bec à certains de ses détracteurs avec Dark Ages, qui optait pour une approche musicale nettement plus brute de décoffrage.
Sans être un simple plagiat de ce que Sepultura avait fait sur des albums tels que Beneath the remains, Arise, ou encore Chaos A.D., la bande à Max marquait clairement un retour à ses sources thrash, tout en gardant ce côté world (ainsi que quelques réminiscences néo ça et là) inhérent à Soulfly.
A peine cinq mois après l’épisode Cavalera Conspiracy dont l’album Infliked avait reçu un accueil plutôt mitigé (mais que je prends toujours plaisir à réécouter de temps en temps), l’heure est venue pour le guitariste dreadlocké de prouver que le virage amorcé par Dark ages n’allait pas nous laisser la vilaine sensation d’un gros pétard mouillé.

Alors disons-le d’emblée : le résultat est tout de même assez mitigé. En effet, si Dark ages avait réussi à surprendre avec un changement de cap très marqué, Conquer, lui, se contente simplement de reprendre la même recette, tout en essayant de frapper encore plus fort en poussant ces nouvelles compositions dans leur retranchement.
Le problème, c’est qu’en voulant trop en faire, le quartet se retrouve avec des titres qui partent dans tous les sens et qui perdent une grande partie de leur cohérence. Au lieu d’opter pour quelque chose de direct et concis, la bande à Max donne l’impression de constamment vouloir en faire des caisses, sans trop réussir à convaincre.
Des titres tels que Unleash ou encore Fall of the sycophants en sont le parfait exemple, car on a l’impression de se retrouver face à une sorte de melting pot musical qui saute du coq à l’âne en proposant quelques riffs thrashy par-ci, quelques plans hardcore par-là, saupoudrés d’incursions world en veux-tu en voilà. Les idées sont là, mais malheureusement elles semblent pas avoir été exploitées à la va-vite.
Heureusement que certains morceaux comme Warmageddon, Rough, Doom, For those about to rot, ou encore Touching the void arrivent à rehausser le niveau de cette nouvelle galette, même si on reste en terrain connu et que la patte Soulfly est décelable à des kilomètres.
A noter que les featurings de David Vincent (Morbid Angel) sur Blood, fire, war, hate et Dave Peter (Throwdown) sur Unleash sont plus anecdotiques qu’utiles, car ils n’apportent pas franchement grand-chose de folichon. Par contre, la collaboration avec Fedayi Pacha (membre du collectif Stéphanois Bangarang) est, quant à elle, assez réussie, et clôt parfaitement le titre Touching the void.
Comme à l’accoutumée, l’album se termine sur Soulfly VI qui, sans être complètement mauvais, ne brille pas spécialement par son originalité et ne marquera pas les esprits.
Si la version limitée propose trois titres supplémentaires qui sont loin d’être transcendants (Mypath, Sailing on, et The beautiful people), son intérêt réside principalement dans le DVD qui comprend seize titres live enregistrés en juillet 2005 en Pologne, et qui ravira les fans inconditionnels de la formation.

Au final, on se retrouve donc avec un album qui donne vraiment l’impression d’avoir été bâclé et lancé en pâture à son public pour des raisons d’impératifs commerciaux. Peut-être que Max aurait dû prendre quelques mois de plus pour peaufiner certaines compos, car cela aurait certainement gommé cette sensation de fourre-tout qui prédomine sur certains titres.
Sans être un véritable désastre pour autant, il est indéniable que Conquer fait tout de même pâle figure face à Dark ages, mais arrivera certainement à ravir les fans absolus du groupe.
En ce qui me concerne, je pense que je reviendrai encore quelques fois sur cette galette avant de définitivement la ranger sur une étagère, où elle aura de fortes chances de prendre la poussière.

  1. blood, fire, war, hate
  2. unleash
  3. paranoïa
  4. warmageddon
  5. enemy ghost
  6. rough
  7. fall of the sycophants
  8. doom
  9. for those about to rot
  10. touching the void
  11. soulfly vi
  12. mypath
  13. sailling on (Bad Brains cover)
  14. the beautiful people (Marilyn Manson cover)
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11 Commentaires

  1. Rémi says:

    je sens qu’il va y avoir du post…

  2. Rémi says:

    …évidemment il faut que j’écrive ça pour qu’il y en ait pas…

  3. dahneir says:

    En meme temps on est sur Eklektik…

  4. Joss says:

    Ba en fait tout le monde s’en fou de ce disque donc logique qu’on en parle pas :-) (j’avais bien aimé Dark ages mais pas la moindre envie d’écouter celui-ci)

  5. fewz says:

    En même temps on est en plein mois d’août…

  6. Nico says:

    Ouais mais il pleut

  7. wakos says:

    Mais mis à part ça vous allez bien ? Vous avez passé de bonnes vacances ? ;o)

  8. Nocturnalpriest says:

    boulot, dodo…la vie est déjà assez terne sans s’enfiler de skeuds pareils ;-)

  9. Monster says:

    Idem que Joss, j’avais bien aimé Dark Ages, le seul Soulfly d’intéressant mais si j’ai déjà pas écouté le Cavalera Conspiracy, je vais pas écouter celui là.

  10. Julian says:

    C’est fatiguant Soulfly…Cavalera n’a jamais évolué j’ai l’impression. J’ai l’impression qu’il a fait la même chose depuis tant d’années. C’est impressionnant de stagner à ce point. Qu’il se rase la barbe et les dreads et passe au post rock enfin !!!! :)

  11. mattmax says:

    Alors etait un fan incondtionnelle de Max pour moi cet album eest bien mais c vrai qu’on s’en qu’il se fatigue un peu plus que ca voit commence a ne plus etre la mais bon il restera toujours Max tout ce qu’il fait est awesome

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