Amaseffer – Slaves For Life

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Style: desert opera progressifAnnee de sortie: 2008Label: InsideOut Music

Argh… qu’il est malaisé de ne pas s’incliner devant une oeuvre dont on aurait aimé apprécier la quintessence. Et pourtant tout commençait bien. Si je vous dis que l’objet qui nous intéresse aujourd’hui est une fresque se basant sur l’histoire du peuple élu et qu’une (grosse) pointure du chant y participe, vous me direz : « Mais bien sûr ! Patrick Timsit met en scène Rabbi Jacob et Marianne James y joue un rôle ! ». Je me vois évidemment dans l’obligation de vous répondre : « Vous avez tout faux bande de buses ! Je vous parle du premier album d’Amaseffer : SLAVES FOR LIFE« . Les pendules talmudiques étant remises à l’heure, revenons à nos agneaux.

« Comment vous, Salomon, vous êtes Juif ? » interrogeait Louis le poète (Pas Aragon, vous l’aurez deviné). Et l’Ancien Testament de fournir la matière à l’opus en question, nous narrant l’Exode des fils d’Israël. Un défi plutôt colossal, puisqu’une trilogie est prévue et que les petits plats ont été mis dans les grands pour l’occasion avec orchestrations classiques, narrations, musique et choeurs orientaux. Au chant on retrouve un artiste de poids (J’en entends ricaner au fond) en la personne de Mats Leven (Krux, Therion). Et avec ça ? Si vous n’en aviez pas encore plein les mirettes, moult séquences sonores parachèvent l’ambiance du récit. Tout est donc à priori réuni pour séduire l’amateur de grandiloquence que je suis.

Mais, mais, mais… tout brillants et ambitieux qu’ils soient, les titres qui composent ce ‘desert-opera’ progressif n’ont pas soulevé mon enthousiasme. Le très bon Mats, convainquant au demeurant, ne parvient pas à me faire oublier que c’est initialement Andy Kuntz (Vanden Plas) qui devait se charger du chant. Première déception qui je l’avoue teinte déjà mon écoute d’un regret indéfectible. Au rayon musical, aucun souci, les prouesses des musiciens ne sont pas à blâmer et servent un Metal Prog’ de haute volée dont les amateurs se régaleront. Pour ma part, sans refrain ou presque à me mettre dans l’oreille, j’ai trouvé l’opus très long et décousu.

Et c’est bien là que le bât blesse… Malgré le soin apporté à l’ensemble, il manque parfois un fil conducteur à la trame que tissent les talentueux artisans d’Amaseffer. De savoureux ingrédients, un ensemble cohérent mais trop déroutant pour votre serviteur. Une fois l’écoute achevée, malgré l’abondance, je reste sur ma faim. Je m’attendais aux « Dix commandements » de Cécil B. DeMille et au final je me retrouve avec un docu-fiction certes chiadé, fouillé et de surcroît servi par d’excellents acteurs mais qui ne m’émeut pas une seconde. Comme disait Bedos, « Vous savez pour moi, la Bible c’est de l’hébreu ».

  1. sorrow
  2. slaves for life
  3. birth of deliverance
  4. midian
  5. zipporah
  6. burning bush
  7. the wooden staff
  8. return to egypt
  9. ten plagues
  10. land of the dead

Chroniqueur

alchemist

Chroniqueur inter mi-temps, amateur de chats, de Metal mélodique sous toutes ses formes, de fromages de caractère, de bons bouquins, de radios intelligibles... et de zombies.

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2 Commentaires

  1. ellestin says:

    entièrement d’accord, un album écrasé par l’ambition de son concept. C’est bien fichu mais ca ne décolle jamais. Le retour de la narration un peu cheap à tous les coins de dune n’arrange pas les choses…

  2. Animal says:

    Moi, j’ai vraiment été bluffé… Je trouve cet album excellent, bourrés d’émotions, je suis vraiment dedans!!! Vite la suite.

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