Spylacopa – Spylacopa

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Style: rock / ambiantAnnee de sortie: 2008Label: Trendkill

Trop longtemps bercé par Bioman et les Power Rangers, j’ai continué a penser qu’en musique l’addition de couleurs différentes (ici de musiciens de groupes différents) pouvait donner un résultat qui soit plus que la somme de ses parts.
Quelle déception de me rendre compte que toutes ces années passées à croire en la logique des super robots ne m’aura rien apporté. Pire, on m’a trompé ! Spylacopa n’est pas un hybride de Candiria, The Dillinger Escape Plan, Isis et Made Out of Babies dont l’addition aurait engendré un premier EP fantastique et merveilleusement original!
Déception.

Spylacopa n’est cependant pas un projet à oublier ou une note de bas de pages dans la biographie des musiciens qui y sont associés. Ce n’est juste pas la rencontre que l’on aurait été en droit d’attendre. Tout d’abord, Spylacopa n’est plus un projet ambiant comme à ses débuts quand John LaMacchia manipulait des sons seul derrière son ordinateur. D’un projet solo, l’addition des trois musiciens a fait de ce nom un groupe où le talent de chacun se fait entendre. Julie Christmas hurle et chante avec sa voix de petite fille qui aurait grandi trop vite, Greg Pucciato vitupère aussi et chante des mélodies qui plairont aux fans des albums Miss machine et Ire works de The Dillinger Escape Plan. Jeff Caxide pose quant à lui des lignes de basses reconnaissables facilement dès qu’elles remontent bien dans le mix. Des quatre c’est celui dont la présence se fait le moins sentir. L’influence d’Isis est repérable toutefois dans certains riffs et dans les moments les plus ambiants.

L’homme qui surprend le plus dans ce quatuor est donc John LaMacchia dont la musique solo n’a presque rien à voir avec les riffs qu’il produisait au sein de Candiria. Accrocheur et fidèle à un schéma couplet/refrain/couplet quand il appuie sur la pédale de distorsion, il se veut ensuite l’auteur de plages ambiantes, douces et aériennes dès qu’il se retrouve seul sur « Together we become forever ». Ses riffs de guitare sont toutefois aussi saccadés et variés que dans Candiria. C’est le produit plus mélodique et très « rock » qui en ressort qui surprend surtout en fait. Comment s’attendre à ce qu’une brochette de musicien étiquetée « underground » et « arty » fasse une musique aussi « consensuelle ». Oui, ça fait beaucoup de guillemet mais Spylacopa est un projet qui flotte entre tellement d’eaux et de sièges que l’on ne saurait comment le décrire et comment il évoluera.

Les fans respectifs de tous les groupes se retrouveront donc difficilement dans ce premier EP. Chacun y verra bien la touche de son musicien favori mais pas celle de ses autres groupes. Logique en même temps. Bref, après avoir tergiversé sur la question et tourné autour du pot, il me reste à dire qu’après avoir été un peu déçu par ces cinq titres, j’y ai finalement trouvé assez de bonnes choses pour le faire tourner régulièrement. Tout simplement parce que de  » Bloodletting » à « I should have known you would » la variété des ambiances, des mélodies et des émotions font de ce premier effort une entrée en matière engageante dont le produit reste bien en tête. A la place d’un robot géant IsisMadeoutofCandiriaEscapePlan, on a juste Spylacopa et ce n’est pas si mal que ça.

  1. haunting a ghost
  2. bloodletting
  3. together we become forever
  4. staring at the sound
  5. i should have known you would

Chroniqueur

Mathieu Lubrun

Hororo est chroniqueur depuis 2004 sur Eklektik, bibliothécaire de profession, passionné de musique (metal, jazz, hip hop, electro …) et de comics. Alcoolique de concert et de disques, bavard et effervescent dès qu’il rentre en contact avec un artiste qu’il apprécie. Contactez-le pour lui dire tout ce que vous voulez à son adresse personnelle xhororox [AT] gmail [DOT] com et/ou suivez-le sur Twitter.

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3 Commentaires

  1. Neurotool says:

    De prime abord un EP plus intéressant pour les perspectives que peut offrir le groupe que pour les morceaux ici présents. Le sentiment qu’il manque encore une réelle ligne directrice au groupe, prédomine. Par contre, il est clair que la somme des artistes en présence peut donner vie à un excellent projet. Il faudrait peut-être faire le tri dans les influences, les idées, etc…

  2. Faya says:

    Très bonne chronique, cheers ! Et faudrait que je l’écoute celui là.

  3. zaaaab says:

    BIEN FADE CE EP peu voir pas de recherche des compos ultra commerciales enfin bref une grosse deception vu le beau monde present

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