Qui a dit que Lynn Strait était mort ?
Personnellement, je n’ai jamais vu le corps. Certes, d’aucuns chipoteurs prétexteront que ma présence au cours d’allemand de Mme Charles au collège Mario Meunier de Montbrison (42) au moment des faits (soit à environ 9480 km de la Californie selon tous les atlas sérieux) suffit à expliquer ce phénomène. J’y ai moi-même longtemps cru, je l’admets. Mais force m’est de constater que j’ai comme tous les autres moutons pris pour parole d’évangile un leurre savamment orchestré. Sûrement par le FBI, ou bien peut être la NSA ?
Car on ne me fera pas croire que cette voix hurlée n’est pas celle du chanteur de Snot : aucune chance.
Certes, le timbre est légèrement différent (les fédéraux bénéficient de l’expérience des meilleurs chirurgiens -je le sais, j’ai vu volte/face au moins 4 fois-) et le style est un peu modifié, mais ceci ne suffira jamais à planquer sous le tapis ces trippes rouges et fumantes, balancées avec une passion qu’on ne peut feindre par le chanteur de God’s Revolver.
Sûrement Lynn a t’il été obligé, dans le cadre d’un programme de protection des témoins, de déménager en Oklahoma, où il s’est imbibé de cette culture far west de la vaine ruée vers l’or, et a développé avec ses tout nouveaux amis (« aucun contact avec votre ancienne vie », le lieutenant a été formel) ce southern/western hardcore qui fleure bon la mine, le lonesome cowboy et l’étoile de shérif astiquée à la salive.
Une telle émotion hurlée au soleil couchant, cette rage hardcore qui tombe aussi sèchement que le perdant d’un duel… ça ne peut être que lui. Car si ce n’était le cas, il faudrait peut-être que je commence à croire en la réincarnation, et admettre qu’il existe un dieu cowboy avec un colt à 6 coups et une haleine de chique prédigérée.
Ce qui, réflexion faite, ne me convient guère.
Un groupe passionné et passionnant qui nous donne avec ce « Little Black Horse Where Are You Going With Your Dead Rider » les premières notes, je l’espère, de la longue partition d’un piano de saloon.
- dead rider theme/this long and lonely ride to hell
- justify
- cantina poetry blues
- scratch dealt me a dirty hand
- the holy breath
- iron fuck
- preacher’s flask
- boxes done buried
- drown your fucking sorrows!
- eagle in reverse
- roca del desierto
Jolie chro, ça donne envie. J’vais aller chevaucher leur myspace ;-)
tant mieux, c’était le but !
La zik sur leur myspace m’avais bien donné envie d’en entendre plus, tu as réussi a relancer cette envie. Reste a trouver le disque maintenant …
Content que la chronique vous parle. J’ai toujours peur que ce genre de chro assez peu factuelle soit finalement peu efficace.
Pour trouver le cd, en fait, il faut savoir que même s’ils ont récemment signé chez translation loss, ils ont sorti celui ci chez exigent :
http://exigentrecords.bigcartel.com/product/gods-revolver-little-black-horse-where-are-you-going-with-your-dead-rider
En plus en ce qui me concerne je trouve le visuel magnifique, mais chacun ses gouts.
Quoi qu’il en soit, je pense qu’on réentendra parler de ce groupe sous peu.
Chro évocatrice et confirmée par l’écoute de l’album. Une très bonne découverte. God’s Revolver délivre un opus aux ambiances psyché, bluesy voire heavy. Du tout bon !