Appollonia – Blank Solstice

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Style: post-hardcoreAnnee de sortie: 2009Label: Maximum Douglas

Bon, il faut reconnaître que j’ai de plus en plus l’impression de m’être planté en classant ce groupe dans la rubrique post hardcore / sludge / noise lors de la chronique de leur précédent disque Among Wolves. Comme quoi, les classifications… Leur style peut à la fois taper dans les cavalcades à la Metallica que dans les riffs pesants empruntés au post hardcore en passant par des passages pop coincés entre deux gueulantes screamo (sans parler du début de « Iota » qui vient taper dans le black métal), alors va ranger ça quelque part… Malgré un artwork hideux signé Jüül, les Bordelais sortent ici un album franchement convaincant qui vient gommer les imperfections de leur précédente production. Plutôt que de penser au post hardcore et à ses habituelles références, c’est finalement Cave In – toutes périodes confondues – qui me vient à l’esprit en écoutant Blank Solstice, pour jouer bêtement au jeu forcément réducteur des comparaisons faciles.

Simplement, Blank Solstice c’est Among Wolves, mais en beaucoup mieux, plus incisif, plus entraînant et plus efficace, les transitions dans les compos à tiroirs se font beaucoup plus naturellement (mis à part l’irruption de la guitare acoustique de « Gospel of the dead earth » à laquelle j’ai un mal fou à me faire) et – c’est bon signe – on se retrouve très souvent à réécouter ce disque. Hormis quelques passages mélodiques qui ne m’ont pas paru plus indispensables que ça, notamment « Chalk Outlines » qui vient un peu casser l’élan, les riffs accrocheurs et le sens mélodique affiné du groupe font facilement mouche. L’air de rien, Appollonia se démarque en composant de véritables chansons et réussit le pari pas forcément évident de miser sur la force mélodique et émotionnelle de ses compos, en espérant qu’ils rencontrent cette fois ci un peu plus le succès qu’ils méritent.

A noter que l’album sort directement dans un double package LP+CD pour le prix d’un seul disque. Une bonne initiative, surtout pour les amateurs de mange-disques.

  1. to nameless sons
  2. gospel of the dead earth
  3. iota
  4. my closest foe
  5. acrobat
  6. thirty cent judas
  7. chalk outlines
  8. a landscape of its own

Chroniqueur

marc

Je donne mon avis pas très éclairé sur des disques que j'aime bien ou je dis du mal de disques que j'aime un peu moins. Cet avis n'engage que moi-même, ma conscience et mon chat, vous êtes libres de ne pas être d'accord (quoique...) et de venir en discuter dans les commentaires afin que je vous convainque que vous vous trompez.

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3 Commentaires

  1. krakoukass Krakoukass says:

    Grosse claque pour moi, un des albums français de l’année. Personnellement le groupe auquel je pense le plus est Impure Wilhelmina, ce qui est loin d’être insultant vu que j’adore ces derniers… Gros coup de coeur!

  2. Vincent / Appollonia says:

    Diantre… je savais bien qu’il fallait le donner à chroniquer à Krakoukass pour chopper un « yeah !!! »… :D
    Merci en tout cas à vous deux, Marco pour la chro et Krakou pour le commentaire, ça fait vraiment plaisir. :)
    Vincent / Appollonia

  3. Marc says:

    mdr, à vrai dire, je ne savais même plus trop à quelle note correspondaient les smileys, logiquement c’était sensé correspondre à 16. Bravo les loulous, mais alors par contre, la pochette, je n’y arrive toujours pas, mettez des femmes à poil la prochaine fois : j’adhère plus facilement à ce genre de symbolique !

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